"Bonjour,
Aujourd'hui, je vais commettre l'irréparable, si je vise donc le bâtiment du CROUS à Lyon, ce n'est pas par hasard, je vise un lieu politique du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, et, par extension, le gouvernement.
Cette année, faisant une troisième l2, je n'avais pas de bourses, et même quand j'en avais, 450 €/mois, est-ce suffisant pour vivre ?
J'ai eu de la chance d'avoir des personnes formidables autour de moi, ma famille et mon syndicat, mais doit-on continuer à survivre comme nous le faisons aujourd'hui ?
Et après ces études, combien de temps devrons-nous travailler, cotiser, pour une retraite décente ? Pourrons-nous cotiser avec un chômage de masse ?
Je reprends donc une revendication de ma fédération de syndicats aujourd'hui, avec le salaire étudiant et, d'une manière plus générale, le salaire à vie, pour qu'on ne perde pas notre vie à la gagner.
Passons à 32 heures de travail par semaine pour ne plus avoir d'incertitudes vis-à-vis du chômage, qui conduit des centaines de gens comme moi chaque année à ma situation, et qui meurent dans le silence le plus complet.
Luttons contre la montée du fascisme, qui ne fait que nous diviser et créer... et du libéralisme qui crée des inégalités.
J'accuse Macron, Hollande, Sarkozy et l'UE de m'avoir tué, en créant de l'incertitude sur l'avenir de tou-te-s. J'accuse aussi Le Pen et les éditorialistes d'avoir créé des peurs plus que secondaires.
Mon dernier souhait, c'est aussi que mes camarades continuent de lutter pour en finir définitivement avec tout ça.
Vive le socialisme, vive l'autogestion, vive la sécu.
Et désolé pour l'épreuve que c'est.
Au revoir"