dimanche, mai 22, 2005

Les films avec Freddy et Jason.
Visite guidée d’Elm Street et du Camp de Cristal Lake.
jeudi 28 avril 2005.


slasher (angl. slash : taillader) Film mettant en scène un tueur décimant tout sur son passage, et essentiellement des groupes de jeunes forniqueurs. Dans les premiers slashers, les meurtres étaient essentiellement perpétrés à l’arme blanche, d’où le nom. C’est John Carpenter, avec son Halloween, qui a créé ce sous-genre.

cross-over (angl. cross : croiser ; over : dessus) Film mettant en scène les héros de deux franchises distinctes dans une même histoire, en général l’un contre l’autre ou faisant équipe pour résoudre un gros problème. Le but est essentiellement de flatter les fans en leur offrant un moment de bravoure entre deux (ou plus) de leurs héros/monstres préférés. Le terme a été utilisé d’abord dans l’univers des comics pour désigner une histoire à suivre sur plusieurs titres différents, mêlant des personnages qui d’habitude n’interagissent que peu voir pas du tout.


Bien que les cross-over ne datent pas d’aujourd’hui, le cinéma actuel en est très prolixe : Alien vs Predator, Van Helsing, Freddy vs Jason.

Parmi ces 3 films, aucun n’est vraiment réussi : le premier est un projet de longue date que des producteurs minables ont mis entre les mains d’un réalisateur docile afin de transformer ce film attendu par un nombre de fans considérable en une grosse machine à fric relativement en panne ; le deuxième est certainement la chose la pire que j’ai vu au cinéma, une sorte d’immense foutoir où les acteurs se ridiculisent et avec laquelle le réalisateur prouve définitivement qu’il mérite d’être emprisonné, il n’y a strictement rien à sauver dans ce film. Quant au troisième, que j’ai regardé hier soir et qui est sans doute le moins raté, je compte en parler plus en détails dans cet article.

L’idée de faire un film réunissant Freddy et Jason est assez vieille. En effet, quel fan de ces deux croque-mitaines n’a pas rêvé de les voir s’affronter dans le même film ? C’était donc évident et la vague de slashers* à succès post-Scream n’a fait qu’accélérer la mise en route concrète du projet.

Mais d’abord qui sont plus précisément Freddy et Jason ??

FREDDY KRUEGER


« One, two... Freddy’s coming for you. Three, four... Better lock the door. Five, six... Grab your crucifix. Seven, eight... Better stay up late. Nine, ten... Never sleep again. » Le personnage de Freddy Krueger a été inventé par le brillant Wes Craven (l’homme qui ressemble à un hibou) en 1984 qui s’est, paraît-il, inspiré de ses propres rêves et d’un fait divers. Le nom de Freddy Krueger étant, si mes souvenirs sont bons, le nom de l’ennemi juré de Wes Craven quand il était petit. L’histoire de Freddy nous est racontée dans le premier épisode (de loin le meilleur) de la série et est complétée avec les autres épisodes...

Son histoire :

Freddy Krueger c’est vraiment l’histoire d’un gars qui a eu une vie de chiottes.

Freddy Charles Krueger est né en février 1942. Il est le fils d’Amanda Krueger, une nonne qui travaillait dans un asile de fou. Etant nonne, elle est donc devenue maman par accident. Effectivement, un terrible accident qui plus est. Elle s’est accidentellement fait enfermer avec les patients les plus dangereux et s’est fait violer plusieurs fois de suite. Freddy est donc le fruit d’une sorte de gang-bang (et oui, je sais, c’est très moche) perpétré par une bande de fous !

Durant son adolescence, Freddy est placé en famille d’accueil et est battu par son père adoptif. Freddy prend alors goût à ces punitions et à la douleur.

Adulte, Freddy fonde une famille et devient même papa d’une petite fille. Il travaille dans une usine d’incinération ou quelque chose comme ça. Bref, il semble mener une vie heureuse au 1428 Elm Street à Springwodd, si ce n’est que la cave de la maison est un lieu interdit où personne n’a le droit de se rendre si ce n’est Freddy lui-même. C’est en effet dans cette cave que Freddy entrepose les restes de ses premières victimes et fabrique son gant qui deviendra mythique.

Mais un jour, tout bascule : sa femme décide de visiter la cave et elle découvre le repaire de son mari. Furieux, Freddy étrangle sa femme sous les yeux de sa fille. La vérité éclate et le procès contre Freddy peut commencer. Hélas, il sera acquitté pour faute de preuves ! Les parents des victimes décident alors de se faire justice eux-mêmes : un soir, ils entourent sa maison, l’arrose d’essence et y mette feu. Freddy est brûlé vif.

Wes Craven
C’est là que son histoire rentre réellement dans le domaine du fantastique. Freddy prend possession de pouvoirs extraordinaire qui lui permettront par la suite d’hanter les rêves des descendants des parents qui l’ont brûlé. Et quand Freddy hante les rêves de quelqu’un, ce n’est pas pour rire : il peut vous tuer pendant votre sommeil, ce qui fait que c’est particulièrement difficile de lutter contre lui, puisqu’il faut donc lutter contre le sommeil !

Ses caractéristiques :

L’arme de Freddy est donc son gant, qu’il porte à la main droite (ben oui, s’il en portait à chaque mains, comment ferait-il pour se gratter l’entre-jambe ?), et qui prolonge chacun de ses doigts par de très longues griffes particulièrement bien affutées.

Mais Freddy est très agile. L’inverse du croque-mitaine des Halloween, Michael Myers, totalement figé et qui ne fait que marcher. Freddy, lui, peut courir. De plus, il ne se contente pas d’utiliser son gant pour faire ses crimes. Il est très inventif de ce côté là et parfois on se demande même à quoi lui servent ses griffes !

Freddy n’est pas une force de la nature, il est même assez petit. Là aussi, rien à voir avec Michael Myers ou Jason. Mais c’est quand même de loin le plus charismatique des trois.

Freddy aime beaucoup traiter les filles de « bitch » avant de les griffer à mort et c’est un professionnel de la « phrase qui tue » (on dirait « punch-line » en anglais. Ainsi, Freddy est associé à de nombreuses phrases cultes dont la plus représentative est celle qu’il lance à l’une de ses victimes dans l’épisode 3 (l’un des meilleurs de la série, avec le premier et le septième) : « Welcome to prime-time, bitch !! », peu avant de lui écraser un poste de télévision sur la tête. Il faut savoir que la victime n’était autre qu’une adolescente rêvant de célébrité.

Ses proies préférées sont des jeunes filles bien poumonées qui peuvent ainsi crier très fort. Dans le premier épisode, les filles sont plutôt jolies ; mais cela se dégrade peu à peu et dans Freddy Vs Jason les actrices sont toutes des poufiasses aux seins immobiles car silliconées.

Freddy a la particularité de pouvoir être n’importe quoi. En effet, puisqu’il s’agit d’un rêve, tout est possible. Ainsi, il peut étirer son bras comme il veut, se transformer en télévision, faire sortir sa langue d’un téléphone... Il peut faire tout ce qu’il veut et ça donne lieu à des scènes d’anthologies car extrêmement gores mais inventives ! C’est même le principal atout des Freddy : l’inventivité des meurtres.

Enfin, les enfants d’Elm Street on inventé une chanson sur Freddy à laquelle on a droit dans pratiquement tous les films (les paroles sont en dessous de la première photo).

Pour lutter contre Freddy, il n’y a pas 36 solutions. Il faut se persuader qu’il n’existe pas et que ça n’est qu’un rêve. Freddy tire sa force de la peur qu’il engendre. Quand on a plus peur de lui, Freddy se dématérialise et n’existe plus. Riez lui au nez et il ne saura plus du tout quoi faire.


Freddy a toujours été interprété par Robert Englund, c’est d’ailleurs lui qui trouvait pas mal des répliques de Freddy. Robert Englund a la réputation d’être quelqu’un d’assez égoïste et manipulateur. Il tient énormément à la réussite des films de Freddy car il est conscient qu’ils constituent sa principale source de revenue. Mais bon, Robert Englund demeure un personnage sympathique qui est devnu un véritable acteur culte, grâce au personnage de Freddy. Il doit tout à Freddy et donc à Wes Craven. J’espère pour les enfants de son quartier qu’il parvient quand même à se détacher du personnage de Freddy qui lui colle à la peau.

Les films :

Le titre original des Freddy est « A Nightmare on Elm Street ». En français, le premier épisode a été renommé Les Griffes de la Nuit (titre pas mal aussi).

A NIGHTMARE ON ELM STREET / LES GRIFFES DE LA NUIT (1984) Dans le premier épisode, Freddy est déjà une créature qui hante les cauchemars. On ne nous raconte son passé que par le biais de flashbacks ou de personnages qui expliquent l’origine de Freddy aux autres. Le premier épisode est de loin le meilleur. Je l’ai revu récemment et j’ai constaté qu’il n’avait pas pris une ride. Bien sûr, il a été copié depuis, mais quand on est conscient qu’il s’agit de « l’original » et non d’une « copie » on peut alors véritablement jugé de la qualité du film. C’est également l’occasion de voir l’un des premiers rôles de Johnny Depp, qui est quand même le premier rôle masculin mais qui terminera en jeyser de sang lors d’une scène anthologique ! Des scènes d’anthologies, Freddy 1 en contient plus d’unes. Parmi celles que je préfère, il y a celle du tout premier meurtre où une fille endormie se fait traîner sur les murs et le plafond de sa chambre par Freddy se jouant de la pesanteur, qui est alors invisible pour le spectateur qui voit en fait le spectacle auquel assiste le boyfriend, totalement impuissant, de la jeune fille. Le sang coule a flot, il est d’un très beau rouge, il y en a des traînés partout sur les murs. C’est impressionnant et c’est esthétiquement sublime. Les couleurs sont belles, le blanc de la chemise de nuit de la fille et de la tapisserie des murs de la chambre tranchent avec le rouge du sang qu’elle répand un peut partout. Cette scène à elle seule prouve que Wes Craven n’est pas n’importe qui et qu’il mérite le respect. L’autre grande scène du film est l’attaque de Nancy par Freddy alors que celle-ci s’endort dans son bain. Les griffes de Freddy surgissent de nulle part et elles emportent Nancy dans le fond de la baignoire qui est devenu un trou sans fin.

Comment voulez-vous que l’adolescent que j’étais lorsque j’ai vu le film pour la première fois n’ait pas été marqué par ce plan ?


Le premier Freddy est donc un plaisir pour les yeux mais aussi pour les oreilles (avec une musique très vite reconnaissable). Il n’y a de plus aucun temps mort et seules des personnes mal informées ou qui ont des goûts misérables peuvent trouver ce film mauvais. Un film définitivement culte, primé à Avoriaz, qui réussi à faire peur à plus d’une occasion.

A NIGHTMARE ON ELM STREET, PART 2 : FREDDY’S REVENGE / LA REVANCHE DE FREDDY (1985) A Nightmare on Elm Street est un grand succès et est extrêmement rentable étant donné la petitesse de son budget. De ce fait, l’année suivante, une suite est mise en route. "He’s back and he’s not happy" dit l’affiche. Ce second volet, réalisé par Jack Sholder (qui n’est pas un inconnu du tout dans le cinéma fantastique) est bien moins glorieux. Vraiment difficile à regarder jusqu’au bout, à vrai dire. Il s’agit de l’épisode le plus intriguant et le plus déviant de la série mais également le moins palpitant en termes de rebondissements et de séquences chocs. Le moins bons, s’accordent à dire les connaisseurs.

A NIGHTMARE ON ELM STREET 3 : DREAM WARRIORS / LES GRIFFES DU CAUCHEMAR (1987) Le troisième épisode, réalisé par Chuck Russel (pas inconnu non plus), est le meilleur Freddy qui n’est pas réalisé par Wes Craven et marque le retour de Nancy (l’héroïne du premier épisode). Freddy devient le véritable héros du film, son temps d’apparition à l’écran est en nette augmentation. Freddy 3 multiplie les séquences de cauchemar visuellement spectaculaires et élaborées qui permettent à Freddy de placer des répliques souvent désopilantes (dont le « Welcome to prime-time, bitch ! » que j’évoquais plus haut). Les griffes du cauchemar est aussi l’occasion de voir des comédiens qu’on n’a pas vraiment l’habitude de voir dans ce genre de films comme Lawrence Fishburne ou le héros de Body Double, Craig Wasson tout en découvrant le trèèèèès joli minois d’une actrice alors débutante, Patricia Arquette (qui se ballade très souvent en chemise de nuit).

A NIGHTMARE ON ELM STREE 4 : THE DREAM MASTER / LE CAUCHEMAR DE FREDDY (1988) Freddy 4 est encore une fois réalisé par quelqu’un qui deviendra très connu par la suite : Renny Harlin (le mari de Geena Davis, quel chanceux !) qui réalisera plus tard Die Hard 2, Cliffhanger... C’est l’un des moins mauvais épisode de la série. Certaines scènes de meurtres sont très inventives : je crois que c’est dans celui-ci que Freddy se transforme en mobylette ! Freddy 4 se content par ailleurs d’adresser des petits hommages au premier de la série, à travers différents clins d’œil. Par exemple, le petit restaurant où travaille Alice (l’héroïne) porte le nom de « Crav Inn », référence directe au patronyme de Wes Craven.

Bien sûr, à chaque fois les scénarios ne sont pas tellement « élaborés » (à part pour le premier et le septième épisode, tous deux écrits et réalisé par Wes Craven), si l’on peut dire. Il s’agit à chaque fois de trouver un bon prétexte pour que Freddy reviennent griffer de l’adolescent indiscipliné.

A NIGHTMARE ON ELM STREE 5 : THE DREAM CHILD / L’ENFANT DU CAUCHEMAR (1985) Le cinquième Freddy est mis en scène par Stephen Hopkins. Ce nom ne vous dit rien ? C’est pourtant le réalisateur de la première saison de 24 Heures Chrono, mais aussi de Predator 2 et, plus récemment, de la biographie de Peter Sellers. Bref, quelqu’un qui a du savoir-faire. Freddy 5 a le mérite de nous en apprendre beaucoup sur le passé du croque-mitaine. Certains disent que ce film est l’un des meilleurs de la série, d’autres disent que c’est un navet. Personnellement, je ne sais pas trop quoi en penser, si ce n’est que je préfère de loin le premier, le troisième et le septième à celui-ci.

FREDDY’S DEAD : THE FINAL NIGHTMARE / LA FIN DE FREDDY (1991) Le sixième Freddy (qui annonce sa fin sans son titre) est le seul réalisé par une femme (la productrice de la saga). Dans cette épisode Freddy cherche un nouveau territoire de chasse après s’être rendu compte qu’il avait épuisé les ressources de sa petite ville natale. Arf, c’est bien un américain ce Freddy. Johnny Depp refait une petite apparition et le père de Freddy est interprété par le chanteur Alice Cooper. Seul un meurtre est assez réussi dans le film : celui où Freddy vient en aide assez brutalement à un adolescent qui a les oreilles bouchées. Dans cet épisode, Freddy est transformé en clown et ne fait plus peur une seule seconde. Avec ce sixième film, Freddy touche le fond et on est content pour lui qu’il meure à la fin.

WES CRAVEN’S NEW NIGHTMARE / FREDDY SORT DE LA NUIT (1994) En 1994, Wes Craven décide de reprendre en main la série, pour cela, il décide de faire table rase de tout ce qui a été fait auparavant (à part le 1er épisode !) et créé une mise en abîme très intéressante mais hélas, pas tout à fait bien exploitée. En effet, New Nightmare fourmille d’idées, de bonnes trouvailles, mais elles ne sont pas toujours bien développées et c’est fort dommage. Cependant, cela reste à mes yeux l’épisode le plus original et inventif de la série, celui dont le scénario est le plus intelligent. Voici l’histoire dans ses grandes lignes : Heather Langekamp, l’actrice qui incarnait Nancy (l’héroïne du premier et troisième épisode), refuse de donner une dernière suite aux aventures de Freddy. Mais elle reçoit des appels anonymes très étranges et lors d’un tremblement de terre son mur est zébré comme si des lames l’avait fissuré. Dylan, son fils, a un comportement bizarre et lui raconte qu’un homme vient le chercher dans ses rêves. Inquiète, elle va retrouver Wes Craven et son ami l’acteur Robert Englund pour leur faire part de ses angoisses. Il semblerait que l’entité Freddy en veuille à Heather car elle repousse l’idée d’un nouveau film avec ce personnage et ainsi de relancer en quelque sorte la vie du croque-mitaine. Mais il est aussi possible que Freddy cherche à exister réellement et « sortir de la nuit » (comme l’indique le titre français). Les acteurs jouent donc leur propre rôle, Wes Craven y compris et même Robert Englund. Le côté comique de Freddy disparaît. Freddy est relooké pour l’occasion, ses lames sont désormais fichées dans l’ossature de ses phalanges. Son aspect est plus agressif et angoissant. La mise en abîme (ce concept de film dans le film) fait directement penser aux films que Wes Craven réalisera par la suite : la série des Scream. Certaines scènes sont très réussies, notamment l’introduction (une habitude dans les films de Craven) qui est en fait un film dans le film dans un rêve du film (la mise en abîme est double !). Hélas, les scènes avec le petit garçon (Dylan) sont assez faibles et l’acteur peu convaincant, la conclusion du film laisse aussi à désirer. Peut-être que Wes Craven avait déjà la tête ailleurs et pensait à Scream... En tout cas, il semblerait qu’il a poussé trop loin le concept de la mise en abîme (un thème très cher à Craven) dans New Nightmare et c’est ce pourquoi il l’épurera dans Scream.

Sa célébrité :

Au fil des épisodes, Freddy Krueger a acquis une célébrité impressionnante. Il s’agit tout simplement du croque-mitaine le plus populaire du cinéma fantastique. Tout le monde peut reconnaître Freddy. On peut même en faire l’expérience : habillez-vous d’un pull rouge à rayures vertes (si vous en trouvez un, félicitations !) et allez en cours comme ça. Plus d’une personne vous dira « hé, du croquet, tu t’habilleras comme Freddy le soir d’Halloween !! ». Les films ont même été transposés sur petite écran en série télévisé, centrée sur le personnage de Freddy. Un spyware (sorte de virus informatique) très redouté a même pour nom Freddy Krueger. On ne compte plus les animaux domestiques qui ont pour nom « Freddy » (personnellement, j’ai eu un chat qui s’appelait comme ça). Et il ne se déroule pas une semaine sans qu’un des films de Freddy ne soit pas diffusé sur une des chaînes de télévision américaine. Wes Craven pourrait ne vivre que par l’argent que lui rapporte le personnage qu’il a créé. La série des Freddy a été la principale source financière de la firme New Line et c’est indirectement grâce à tout l’argent que ces films ont amasser qu’une projet comme Le Seigneur des Anneaux a pu voir le jour. Leur score au box-office était bon, mais c’est surtout en location que les film étaient très rentables.

Maintenant, je vais pouvoir vous parler de Jason Voorhees (quel nom à coucher dehors, « Freddy Krueger » est quand même plus tranchant !). Je vous le dit tout de suite : je préfère et je connais beaucoup mieux Freddy que Jason.


JASON VOORHEES





Jason, c’est quoi ? Une « arme de destruction massive », voilà le terme qui lui conviendrait le mieux. Ce type-la t’élimine une bande de jeunes en quelques secondes et en une grande économie de mouvements ! Son efficacité (près de 150 victimes au total) est effectivement bien plus importante et incomparable à celle de Freddy (qui ne doit même pas atteindre la moitié de la moitié). Jason, lui, ne perd pas son temps à dire de jolies phrases à ses victimes, à prendre la pose. D’ailleurs, on a jamais vu Jason répondre à une interview. Lui, son truc, c’est le massacre ; et c’est bien le seul domaine où il excelle.

Son histoire :

Petit, Jason subissait les moqueries des autres enfants. Il faut dire qu’il n’avait pas grand chose pour lui : il était attardé mental et d’une très grande mocheté (son visage était complètement difforme). En 1957, le petit Jason âgé de 11 ans s’est noyé dans un lac (le Cristal Lake) près d’une colonie de vacances, alors que ses moniteurs se bécotaient dans un coin. Son corps n’est jamais retrouvé, malgré de nombreuses recherches. En fait, Jason n’est pas mort, il arrive jusqu’à la rive et survit, mais il ne rentre pas chez lui, croyant que sa mère est en colère contre lui car elle lui a interdit de se baigner dans le lac. Jason se cachera donc dans le bois, vivant comme une bête. Pendant ce temps, sa mère va faire passer le goût du sexe à tous ceux qui ont laissé son fils se venger. Sa mère finira par être tuée. Et c’est alors Jason qui vient la venger, à partir de l’épisode 2, et finit par s’en prendre à tous ce qui bouge qui a deux jambes et deux bras.

Comme vous pouvez le constater, son histoire est moins recherchée que celle de Freddy. Pourtant, Jason avait 10 films pour la peaufiner tandis que Freddy seulement 7 (je ne compte pas Freddy Vs Jason).

Ses caractéristiques :

Déjà, il faut savoir que Jason ne parle pas. Durant 10 films (11 avec Freddy Vs Jason) il ne dit pas un mot.

Jason a un physique très imposant : grand et costaud, il faut prend beaucoup d’élan pour le faire trembler un peu et gare à la réception ! De ce fait, il surprend souvent ses victimes en se mettant derrière elles ; lorsqu’elles se retournent elle sont donc face à son buste et le temps de lever la tête la voilà qui roule par terre, coupée par la machette de Jason. Quel rapide ce Jason.

Jason est un véritable as de la machette, c’est son arme favorite, bien qu’il sache également se servir des autres armes potentielles qui lui tombent sous la main. Mais sa préférence s’oriente surtout vers les armes blanches. Cependant, n’attendait pas de lui une certaine inventivité dans l’orchestration de ses crimes. Jason est du genre direct et impulsif. Son cerveau limité lui permet de faire seulement le lien entre deux éléments. Par exemple : Jason aperçoit plusieurs victimes potentielles à l’horizon, puis il voit une barre de fer par terre, il prend alors la barre de fer et s’occupe ensuite de la personne la plus près de lui. Il a donc le raisonnement suivant : barre de fer + mouvement de bras latéral = victime coupée en deux. Quand cela dépasse deux éléments, il ne peut plus. Jason ne pourra ainsi jamais poursuivre le raisonnement consistant à incendier une victime ligotée à une chaise en l’arrosant d’essence et en jetant sa cigarette encore allumée. Non, tout ça est bien trop compliqué et en plus, Jason ne fume pas, il est même un membre actif de la lutte anti-tabac. Aussi, Jason ne « choisira » jamais sa victime, c’est pour ça que je précise « la plus près de lui » dans mon exemple. Il tuera en effet ce qui lui tombera en premier sous la main.

En ce qui concerne son apparence physique, elle évolue sensiblement au fil des épisodes. Ce petit dessin que j’ai trouvé sur internet la récapitule assez fidèlement :




C’est donc à partir de l’épisode 3 que Jason se met à porter un masque de hockey. Ensuite, il n’y a pas d’évolution spectaculaire, bien que dans le dernier épisode en date, Jason X (qui se déroule dans le futur, dans un vaisseau spatiale !), Jason est rendu plus aérodynamique et ressemble étrangement à une création du designer Philip Stark. En fait, Jason est devenu Uber Jason, mais on verra ça plus tard...

L’interprète de Jason le plus connu et le plus régulier est Kane Hodder, une brute qui était cascadeuse avant d’incarner Jason. Pour je ne sais plus quelle raison, Kane Hodder n’a pas été pris dans Freddy Vs Jason.

Ses films :

Les Vendredi 13 commencent généralement par un petit rappel des épisodes précédents (de l’origine de Jason) et de la manière dont il a été « tué » la dernière fois. Il y a habituellement deux intrigues principales dans les Vendredi 13 : 1- Comment Jason va-t-il ressusciter ? 2- Comment va t-on le re(...)retuer ?

FRIDAY THE 13TH / VENDREDI 13 (1980) J’ai vu mon premier Vendredi 13 assez tardivement. Je m’intéressais depuis fort longtemps aux films d’horreur et, lorsque j’ai vu que le premier Vendredi 13 était enfin diffusé à la télé (sur M6, lors d’un « jeudi de l’angoisse »), j’étais vraiment content. Depuis le temps que j’entendais parler de ce Jason... de ces Vendredi 13... Ma curiosité allait bientôt être satisfaite. Mais surtout, j’allais connaître une grande déception ! En effet, dans le premier épisode, il n’est nul question de Jason puisque c’est sa maman qui fait tout le boulot et ce n’est qu’à la toute fin du film qu’on comprend pourquoi elle est si méchante. Voici le résumé de l’histoire : Un nouveau propriétaire et sept moniteurs préparent la réouverture du camp de vacances de Cristal Lake, malgré le fait qu’ils aient été prévenu par les autochtones que l’endroit été maudit. La malédiction se confirme le vendredi 13, journée durant laquelle les moniteurs sont assassiné un à un. Je n’ai vu ce film, réalisé par Sean S. Cunningham, qu’une seule fois. Je l’aurai bien vu davantage s’il m’avait plu, mais ça n’a pas été le cas. A vrai dire, je crois avoir regardé une version censurée par M6. J’en suis même pratiquement sûre. Dans ce film, les meurtres sont réputés pour être très violents, or, je n’ai rien vu de violent ni de gore ! Je me souviens avoir comparé la durée officielle du film avec la version d’M6 : il y avait une différence de plus de 10 minutes. De plus, quand je regarde des photos des meurtres du film sur internet, je me rends compte qu’aucune ne me dit quelque chose. Bref, merci M6, ils sont géniaux vos films d’angoisse. Je vais donc m’appuyer sur la réputation du film pour vous le décrire brièvement. Le film est largement acclamé pour le réalisme de ces séquences de meurtres horrifiantes (Tom Savini, maquilleur sur ce film, y est pour beaucoup). Nombreux sont ceux qui le trouve terrifiant et plein de suspens. Personnellement, je trouve que ce film souffre énormément de la comparaison avec le chef d’œuvre de Carpenter, Halloween (réalisé deux ans auparavant), dont il n’arrive même pas à la cheville ; et je l’ai trouvé très prévisible. Cependant, il faut le resituer dans le contexte de l’époque en ayant à l’idée que c’est l’une des premières « copies » d’Halloween. Il faut donc faire preuve d’un peu d’indulgence. En tout cas, une chose est sûre : Vendredi 13 premier du nom est tout de même le meilleur de la série. A noter, la présence d’un acteur débutant à l’époque : Kevin Bacon, qui par la suite fera une carrière exceptionnelle et deviendra l’un de mes acteurs préférés.

FRIDAY THE 13TH PART 2 / LE TUEUR DU VENDREDI (1981) Dans le premier Jason n’était donc que la cause des événement. Il apparaît en chair et en os dans le deuxième épisode dont le scénario est très prévisible : une nouvelle colonie s’installe et deviendra comme par hasard le casse-croûte de Jason. Cette première suite est réalisée par Steve Miner (réalisateur de House, Lake Placid..., pas un inconnu donc). Bien sûr, le scénario n’a jamais été la force des slasher, mais là quand même... On attend d’un slasher que le sang gicle et que le tueur soit charismatique. Or, dans le cas présent, les scènes sanglantes sont coupées et Jason souffre de son look déplorable : une salopette de bûcheron et un sac à patates sur la figure. Toutefois, l’ambiance reste assez soignée : bois inquiétant, petites cabanes miteuses et éclairages poisseux. Steve Miner sera reconduit pour le 3ème Vendredi 13.

FRIDAY THE 13TH PART 3 / MEURTRES EN 3-D (1982) C’est sensiblement mieux que le précédent, mais à quoi bon raconter l’histoire puisque c’est encore la même ! Le fait marquant de cette épisode est que Jason améliore un peu sa tenue par le port d’un masque de hockey qu’il a piqué à un ado. Jason connaît un regain de forme par rapport au numéro 2. Les meurtres sont plus nombreux et plus soignés. L’amateur de slasher y trouvera ce qu’il attend bien qu’à part ces scènes de meurtres, c’est l’ennuie total. Heureusement que les meurtres s’enchaînent à un bon rythme pour maintenir le spectateur éveillé. L’un des meilleurs épisodes donc. Mais une question doit vous tarauder : « pourquoi meurtres en 3-D ? ». Et bien simplement parce que le film a été tourné en 3 dimensions et certains effets spéciaux en témoignent. La 3-D était très à la mode à l’époque puisque l’année suivante, il y aura Les Dents de la Mer 3 et Amytiville 3-D, deux suites de films à succès également tournées en 3-D pour attirer un peu plus de spectateur et tenter de se renouveler. A la fin du film, Jason prend un coup de hache en plein visage, va t-on donc le revoir malgré ça ?!

FRIDAY THE 13TH PART 4 : THE FINAL CHAPTER / VENDREDI 13 : CHAPITRE FINAL (1984) Les titres me font rire, pas vous ? Etant donné la fin du numéro 3, des scénaristes ont dû être embauché et la technique du « copier coller » fut abandonnée, mais seulement partiellement. La trouvaille des scénaristes est simple : en fait, Jason n’est pas mort puisqu’il se réveille à la morgue et continue ses massacres. Tom Savini rempile pour cette épisode réalisé par Joseph Zito, qui a déjà été l’auteur d’un slasher très gore intitulé Rosemary’s Killer. Le début du film, avant le générique, est très étonnant puisque nous avons droit à un best-of des meurtres de Jason ; il se poursuit ensuite sur deux meurtres (les infirmiers de la morgue) qui auraient également eu leur place dans le best-of. Les ingrédients des Vendredi 13 répondent tous à l’appel : la forêt de Cristal Lake, les ados qu’on a autant envie de crever que Jason, les meurtres sanglants. Zito ajoute même un peu d’érotisme. Bref, ce film n’est pas le pire de la série bien que Jason n’y soit pas assez mis en valeur (on le voit qu’un tout petit peu !).

FRIDAY THE 13TH PART 5 : A NEW BEGINNING / VENDREDI 13 CHAPITRE 5 : UNE NOUVELLE TERREUR (1985) Un Vendredi 13 sans Jason, vous pensez que c’est possible,vous ? Et bien si, ça existe. LeChapitre5enestlapreuve.Il

s’agit également d’un tueur qui se cache derrière un masque de hockey, mais pas du véritable Jason. Ce film est un whodunit, puisque l’identité du tueur nous est dévoilée que lors du dénouement. Mais à vrai dire, on s’en fout un peu de qui est le tueur. Les meurtres s’enchaînent, l’impression de les avoir déjà vu mille fois règne et ce cinquième volet n’apporte finalement rien de neuf à la série. Jason y utilise plein d’armes différentes, on est content pour lui.

FRIDAY THE 13TH PART 6 : JASON LIVES / VENDREDI 13 CHAPITRE 6 : JASON LE MORT-VIVANT (1986) Le gamin qui a tué Jason dans l’épisode 4 n’arrive pas à dormir la nuit car il pense encore que Jason est vivant. Il part donc s’assurer de sa mort en allant au cimetière où est enterré Jason pour exhumer son tombeau. Il découvrira alors un Jason en pleine forme. Cet suite ne se prend pas du tout au sérieux et c’est ce qui fait tout son charme. Le générique est une parodie de celui de James Bond, Jason intervient dans une partie de paint-ball qui vire au cauchemar, les effets gores sont outranciers... On tient donc l’un des meilleurs épisode de la série. Jason est devenu indestructible car déjà mort (comme le dit le titre français), pour l’arrêter, le héros du film choisit d’attacher Jason au fond du lac.

FRIDAY THE 13TH PART 7 : THE NEW BLODD / VENDREDI 13 CHAPITRE 7 : UN NOUVEAU DEFI (1988) Une adolescente aux pouvoirs télékinésisques refait accidentellement resurgir Jason qui pourra ainsi ruiner la fête d’anniversaire d’adolescents qui se déroule dans une cabane à proximité du lac. Pas grand chose à dire sur cette opus-la, si ce n’est que Jason apprend à se servir d’une débroussailleuse et que le tout est bien ennuyeux. Le pire de la série ?

FRIDAY THE 13TH PART 8 : JASON TAKES MANHATTAN / VENDREDI 13 CHAPITRE 7 : L’ULTIME RETOUR (1989) Le meilleure titre ! Les scénaristes ont la brillante idée de déplacer Jason dans l’espace. Ce dernier se rend à New York en bateau au cours d’un loooong voyage dont il va légèrement perturbé le déroulement. Cet épisode reprend un peu le ton humoristique du 6ème et il contient quelques passages rigolos : Jason s’étonnant devant une affiche montrant un joueur de hockey ayant le même masque que lui et le combat de boxe où Jason se laisse frapper jusqu’à ce que son adversaire soit physiquement épuisé et lui assène un upercut pour le moins efficace et définitif. A part ça ? Et bien on va dire que c’est agréable de voir Jason évoluer dans un nouveau décor...

JASON GOES TO HELL, THE FINAL FRIDAY / JASON VA EN ENFER (1993) Retour à Cristal Lake pour Jason qui, alors qu’il poursuite une fille dans les bois, est pris en guet-apens par le FBI ! Hélas, Jason n’est pas décidé à se laisser piéger et son esprit s’échappe de on enveloppe corporelle. Il a à présent la faculté de se déplacer de corps en coprs et de perpétuer à nouveau ses crimes. Vous n’avez rien remarquez ? Bon, oui, il n’y a pas de « vendredi 13 » dans le titre, mais après ? Et bien le scénario : il est un peu élaboré cette fois-ci, ce qui donne lieu au meilleur épisode de la série, à mon goût. Hélas, cette épisode sera boudé par les fans, peut-être car trouvé trop innovant par rapport aux précédents. En tout cas, j’aimerai bien le revoir, contrairement aux autres. Ce film avait beaucoup troublé mon sommeil quand j’étais petit. La plan final augure Freddy Vs Jason puisqu’on y voit des griffes sortant de terre et attraper le masque de hockey de Jason. Mais avant Freddy Vs Jason, il y eut Jason X.

JASON X (2001) On croyait Jason oublié, mais le succès des slasher post-scream relance la machine. Ce film pourrait s’intituler « Jason va dans le futur », puisqu’il s’agit d’un Vendredi 13 futuriste, son histoire se situe en l’an 2455. Un docteur (interprété par David Cronenberg !) ramène le corps congelé de Jason vers leurs colonies de l’espace, avec l’aide de ses étudiants. Mais devinez quoi ? Jason sera décongelé et il reprendra du service. Au cours du film, il deviendra Uber-Jason (grâce à un liquide qui lui est injecté accidentellement), une sorte de Jason d’un niveau supérieur, encore plus costaud, plus indestructible et relooké. Cet épisode figure parmi les meilleurs de la série, il est distrayant et contient certaines bonnes idées (notamment la scène où le paysage de Cristal Lake est reconstitué par ordinateur et projeté dans la pièce, afin de déboussoler Jason).

Sa célébrité :

Vendredi 13 est connue pour être une date qui apporte le malheur, mais on peut plutôt dire qu’elle a été un porte-bonheur pour le créateur de la série : Sean S. Cunningham. Si on additionne les recettes de tous les films de la série, on obtient un résultat de près de 300 millions de dollars, ce qui est très conséquent au vu du faible coût de réalisation de ces films. Une mini-série télévisée fut même diffuser durant 3 ans de 1987 à 1990, comptant 72 épisodes. Tout comme Feddy, Jason a aussi connu une adaptation en jeu vidéo. Jason est, avec Michael Myers et Freddy Krueger, l’une des icônes du cinéma d’horreur. Cependant, si on la compare aux Halloween et aux Freddy, on peut aussi dire que c’est la plus mauvaise série de films car elle ne découle pas d’un chef d’œuvre, contrairement aux deux autres (le terme "chef d’oeuvre" est un peu fort pour Les Griffes de la Nuit, mais pas tant que ça tout compte fait).

LA RENCONTRE


FREDDY VS JASON / FREDDY CONTRE JASON (2003)

L’histoire du projet :

Le projet de réunir Jason et Freddy dans le même film remonte à l’année 1993, ce qui correspond à peu près à la période où nos deux croque-mitaines préférés commencer un peu à manquer de souffle. Il fallait alors trouver quelque chose qui puissent relancer leur carrière. De nombreux scénarios se sont succédés. Aucun ne convenait. Pourtant, pour qu’aucune erreur ne soit commise par rapport aux 17 films précédents, une liste de règles inviolables fut établie pour le développement des textes et afin d’éviter que les fans soient mécontents. Dans cette liste devait figurer le fait que Jason ne devait jamais parler, par exemple. C’est en 2000 que le scénario fut choisi et la fin de l’histoire, qui posait beaucoup de problèmes (qui faire gagner ?), fut sélectionnée par le président de la New Line en personne. Cela fait donc presque 10 ans de boulot pour un résultat qui n’est pas forcément très réjouissant : un match nul pour ne fâcher personne. Quel choix judicieux... Personnellement, au lieu d’un Freddy Contre Jason, j’aurai préféré un Freddy Avec Jason. Dans le cas d’un Freddy Vs Jason, on sait déjà que les deux croque-mitaines sont indestructible, alors je vois mal où est l’intérêt. Enfin bon... De l’intérêt, ça fait longtemps qu’il n’y en a plus dans ce genre de film, à part quelques rares exceptions.

Le réalisateur de Freddy Vs Jason est Ronny Yu, un réalisateur chinois qui avait déjà fait ses preuves aux USA avec La Fiancée de Chucky, film que je n’ai pas vu, mais qui est à ce qui paraît pas trop mal réussi. J’ai vu tous les Chucky saut celui-ci, et ça ne me manque pas tellement en fait.

L’histoire du film :

L’histoire choisie est celle-ci : Freddy est très triste car il n’a plus de pouvoir, il ne parvient plus à pénétrer les rêves de ses victimes tout simplement parce qu’elles ne savent plus qui c’est et qu’elles n’ont donc plus peur de lui. Pour changer la donne, Freddy a une idée : faire appel à Jason. Freddy va donc voir Jason dans l’un de ses rêves. ENORME FAILLE DU SCENARIO : Comment Freddy peut-il allait perturber les rêves de Jason puisque ce dernier est loin de le connaître et donc d’avoir peur de lui ???? Bon, étant donné que tout ça a lieu dans les premières minutes du film où le spectateur américain est normalement encore en train de s’acheter son pop-corn et ses sucettes ; on fait comme si on avait rien vu. Allez, on oublie et je continue l’histoire : Freddy, en se faisant passer pour la maman de Jason, lui ordonne de se rendre à Elm Street et d’y taillader un peu d’ados. Là-bas, ils font tout pour oublier Freddy (c’est la seule façon de le combattre) mais son souvenir ne tarde pas à resurgir suite aux meutres de Jason qui sont alors attribués à Freddy dont les pouvoirs reviennent peu à peu. Hélas, la folie meurtrière de Jason n’est pas si facile que ça à stopper et Jason va se retourner contre Freddy.

Ce que j’en pense : POINTS NEGATIFS : Cette histoire démarre donc sur une grosse erreur. De plus, elle fait des adolescents les personnages principaux de l’histoire : ce sont eux qui vont en fin de compte combattre les deux lascars. Or, le spectateur désire voir du Freddy ou du Jason et pas une bande de cons qui se triture les méninges pour tenter de les vaincre lors de scènes particulièrement chiantes ! Mais non, nous ne verrons Freddy et Jason s’affronter qu’à la toute fin, lors d’un combat qui ne fait même plus plaisir au spectateur qui a finit d’y croire depuis longtemps et qui est très nul puisqu’il consiste en une partie de flipper où la bille serait Jason. Le couple vedette est relégué au second plan, ce qui est tout de même un comble pour un film intitulé Freddy Vs Jason. Les tirades de Freddy ne font plus rire du tout, ni même sourire. Quand quelqu’un répète sans arrêt le mot « bitch » à la fin de chacune de ses phrases, ça vous faire rire, vous ? Moi pas, c’est plus ennuyeux qu’autre chose. Les scènes de rêves sont très ratées, à part la toute première peut-être. Les acteurs (aussi charismatiques que le chanteur de Kyo) n’ont pas l’air impliqués dans l’histoire et les actrices semblent avoir été choisie pour leur tour de poitrine. Bon, pour cette dernière chose, ça n’est pas si grave et c’est même assez courant dans ce genre de film, mais encore faut-il que ce qu’il y ait en dessous et au dessus de la poitrine soit acceptable et que la poitrine elle-même soit de qualité. Or, non, Laurie (l’héroïne) a une tête à coucher dehors et ses 3 expressions faciales sont d’une mocheté sans nom. Cela faisait longtemps qu’une actrice ne m’avait pas autant gêné dans la vision d’un film. Quelle plaie celle-là ! Elle s’appelle Monica Keena, un nom qui sonne aussi faux que ses seins, immobiles durant tout le film et dont les tétons pointent étrangement vers les étoiles. Vous pouvez tapez son nom dans Google, vous trouverez pas mal de photos d’elle en petite tenue, mais méfiez-vous : les photos sont trompeuses ; cette fille faut la voir en mouvement pour juger de sa laideur. Parmi les actrices, on retrouve aussi Kelly Rowland (des Destiny’s Child) et bien j’aimerai simplement lui dire que si elle pouvait se contenter de rester dans son groupe de daube, le cinéma ne s’en porterait pas plus mal. BREF, passons, et parlons des autres défauts du film. Par-ci par-là on constate quelques tentatives de second degré, qui ratent leur cible à chaque fois. On peut également fortement regretter que les thèmes musicaux des deux franchises soient si peu exploités. On est content au tout début parce que le logo New Line apparaît sur la musique des Freddy. Mais on est très fâché par la suite de ne quasiment plus l’entendre. Et nos deux croque-mitaines dans tout ça ? Et bien j’ai déjà dit que les punch-line de Freddy étaient devenues misérables. Son charisme en prend donc un vieux coup. Il paraît hésitant, pas dans son élément et son maquillage n’a jamais été aussi laid. En effet, c’est bizarrement dans le premier Freddy que son maquillage est le plus réussi. Pourquoi ? Parce qu’il n’est pas en latex et semble donc plus réel, on a même l’impression qu’il est tout gluant. Désormais, on voit très bien que Freddy est sous un masque en latex tout propre et qui ne répugne pas du tout. C’est peut-être plus pratique à enfiler pour l’acteur, mais l’effet est à présent complètement nul. Bravo les mecs. A un moment du film, Freddy se transforme en une sorte de chenille immonde. L’ennui c’est que cette chose est réellement laide, je dirai même qu’il s’agit de l’une des choses les plus hideuses que j’ai jamais vu sur un écran. C’est juste moche et rien d’autre. On est à des millions de kilomètres de films comme Alien ou The Thing, où les monstres s’ont gracieux et d’une grande beauté, où il ne fait aucun doute qu’il y a de véritables artistes derrière tout ça. Et Jason ? Le pauvre, il en prend un vieux coup également. Lui aussi n’a jamais semblé aussi propre. On le croirait presque sorti de la douche. En plus, ils n’ont même pas pris Kane Hodder. Et que dire de sa machette qui paraît si peu solide mais avec laquelle il parvient pourtant à découper du jeunes en un seul mouvement... Tout ça est très triste.

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