vendredi, décembre 23, 2005

ça ne peut pas finir comme ça...

J'ai la nostalgie des vacances de nöel de 2000/01, les seules que j'ai passé seul sans voir ma famille de m....
Je me rappelle le jour où j'ai vu à Carrefour Valérie la prof stagiaire d'anglais en train d'écouter des CD. Je pouvais espérer sortir avec elle. Et si ça n'avais pas été elle ça aurait été une autre peu importe mais j'avais la possibilité de rêver, la possibilité d'espérer. Tout cela est parti après le licenciement, la peur avait remplacé tous les espoirs.
A l'époque je n'avais de compte à rendre à personne, j'étais indépendant. Après ce licenciement abusif de l'éducation nationale, je n'étais plus rien, l'image de moi-même était devenue complètement dégradée, je n'avais plus comme "solution" que le suicide. Je suis effectivement passé à l'acte le mardi 25 mars 2003. J'ai acheté du DESTOP en poudre et j'ai ingéré des gélules de ce produit que je me suis fabriqué.
C'était la conclusion de ma destruction professionnelle. Je ne sais comment décrire la souffrance que j'ai ressenti lorsque j'ai compris que je n'étais plus professeur. Humiliation d'abord matérielle car je perdais mon salaire, mon logement. Mais aussi morale, car je perdais l'estime de moi-même et des autres. J'étais en quelque sorte atteint d'un SIDA mental, social. A la merci de n'importe qui et de n'importe quoi, il ne me restait plus qu'à regarder ma déchéance.

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