fonctionnaire ou mourir

Au lendemain de la prise d'otages, le procureur de la République du Mans a annoncé le placement en hôpital psychiatrique du preneur d'otages.
Nicolas Vilpail, l'ex-enseignant qui a pris en otage 23 personnes jeudi au lycée Colbert de Torcy à Sablé-sur-Sarthe avant de les relâcher cinq heures plus tard, va être placé en hôpital psychiatrique, a annoncé vendredi 10 mars le procureur de la République du Mans.
Le preneur d'otages a eu "un discours incohérent", a annoncé Christian Elek pour justifier sa décision.
"Il se dit victime d'un complot d'Etat, parle d'agents secrets" et dénonce également "les dysfonctionnements de la société dans laquelle il vit". Il parle aussi "d'un chagrin d'amour, d'un mariage qui a échoué", a notamment indiqué le procureur.
Au lycée lui-même, le calme était revenu vendredi matin. Une cellule psychologique accueillait les élèves, venus moins nombreux que d'habitude.
"Tout est calme aujourd'hui", a déclaré le proviseur Philippe Ravaz, joint au téléphone par l'Associated Press. Il a ajouté qu'il n'y avait "pas beaucoup d'élèves" présents. "Une cellule psychologique a été mise en place, à la place des cours. Les élèves parlent aussi avec leurs professeurs", a rapporté le directeur d'établissement. "Il reste quelques policiers autour du lycée".
Gilles de Robien a réaffirmé que le preneur d'otages, Nicolas Vilpail, n'avait pas été renvoyé, mais avait démissionné. "Il n'y a pas de conflit entre l'Education nationale et lui", a assuré le ministre vendredi matin sur France-2. "C'est lui qui, de son propre chef, a démissionné au mois de novembre 2005.Il n'était pas licencié de l'Education nationale".
"Je sais aussi, mais je ne peux pas en dire plus, qu'il avait quelques soucis personnels depuis quelques temps", a poursuivi Gilles de Robien.
L'ex-enseignant de 33 ans, qui souffre apparemment de problèmes psychologiques, a retenu jeudi après-midi 23 personnes en otages dans le lycée général et technologique Colbert de Torcy de Sablé-sur-Sarthe. Il était muni d'un engin permettant de tirer des balles en caoutchouc, une arme de 7e catégorie (sur huit), selon les gendarmes. Il s'est rendu sans résistance en début de soirée.
Nicolas Vilpail avait enseigné dans cet établissement d'environ 900 élèves comme contractuel il y a deux ans, selon la préfecture de la Sarthe. Les 21 lycéens, appartenant à plusieurs classes, étaient en permanence avec une surveillante au moment de la prise d'otages.
L'homme souffrirait de troubles psychologiques, et tient "un discours incohérent", a déclaré Christian Elek, le procureur de la République du Mans. "Il se dit victime d'un complot d'Etat, parle d'agents secrets" et dénonce également "les dysfonctionnements de la société dans laquelle il vit". Il parle aussi "d'un chagrin d'amour, d'un mariage qui a échoué", a notamment indiqué le procureur.
L'ex-enseignant a expliqué aux autorités qu'il voulait attirer l'attention sur sa situation, voir des journalistes et rencontrer François Fillon, ancien ministre de l'Education, sénateur de la Sarthe et ancien maire de Sablé. Ce dernier se trouvant à Londres, le gouvernement a même affrété un avion pour qu'il regagne la France.