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samedi, décembre 31, 2005
les voeux de Chirac: Avant
Dans environ une demi heure jacko va nous faire ses voeux. Je voudrais m'essayer à quelques pronostics sur ce qu'il va nous dire: Tout d'abord il ne peut pas passer outre la crise des banlieues: Il va forcément rappeler que les jeunes des quartiers sont les fils et les filles de la République. Bien sûr, il va essayer de vendre son poulain Villepin en rappelant les bons chiffres du chômage depuis qu'il est arrivé au gouvernement. Au passage il va essayer d'écorner Nicolas Sarkozy en rappelant ses écarts verbaux. Il faudra bien sûr évoquer l'Europe, la situation au moyen orient (les otages), les acquités d'outreau. Et il finira en pensant aux personnes seules ou malades.
sac d'os
vendredi, décembre 30, 2005
le chomage baisse!
"Quand on analyse un peu finement depuis le mois de juin, depuis l'entrée en action du gouvernement de M. de Villepin, on s'aperçoit qu'il y a une formidable pression qui est exercée sur l'ensemble du service public de l'emploi", a estimé le nouveau président de la CFE-CGC, Bernard van Craeynest, sur RMC Info.
citation
« La France se dispute sur son passé pour oublier le présent et évacuer l’avenir » P. Bruckner
jeudi, décembre 29, 2005
mélancolie
Les vacances de Nöel touchent à leur fin. Une tristesse m'envahit petit à petit. Espérons qu'elle ne tourne pas à la dépression voir à la tentative de suicide. Il reste à affronter le réveillon puis le jour de l'an. Je m'attends à tout vu le caractère imprévisible des gens de ma famille qui arrivent à rendre cauchemardesque la situation la plus anodine. La peur m'empêche de me concentrer, de raisonner, d'être rationnel.
Heureusement je vois mon psy dans 2 semaines. Non pas qu'il ait des compétences extarordinaires mais c'est une sorte de béquille.
Heureusement je vois mon psy dans 2 semaines. Non pas qu'il ait des compétences extarordinaires mais c'est une sorte de béquille.
mercredi, décembre 28, 2005
mardi, décembre 27, 2005
selon que vous soyez puissant ou misérable
à Amiens un jeune homme de 27 ans prend trois ans prison ferme pour avoir téléchargé des images à caractère pédophile.
lundi, décembre 26, 2005
le meilleur moment
Je savoure le premier jour de cette dernière semaine de vacances. C'est le plus beau jour, le 26 décembre: Tous les invités sont partis après un réveillon et une journée de fête complet forcés. Il reste maintenant à affronter le réveillon et le nouvel an.
samedi, décembre 24, 2005
touche pas à ma RTT
J'ai adoré hier sur france 2 l'émission "la famille zappons" qui montrait une parodie de 24 heures où jack bauer ne supportait pas qu'on lui enlève une journée de RTT même pour sauver le monde! On le voyait aussi pointer à l'ANPE. La conseillère lui demande quel est son dernier employeur et il répond "le président des états unis". Sans paraitre surprise elle lui répond imperturbable qu'il rentre dans le cadre des conventions collectives. Ensuite la conseillère lui proposait un emploi d'éboueur!
vendredi, décembre 23, 2005
ça ne peut pas finir comme ça...
J'ai la nostalgie des vacances de nöel de 2000/01, les seules que j'ai passé seul sans voir ma famille de m....
Je me rappelle le jour où j'ai vu à Carrefour Valérie la prof stagiaire d'anglais en train d'écouter des CD. Je pouvais espérer sortir avec elle. Et si ça n'avais pas été elle ça aurait été une autre peu importe mais j'avais la possibilité de rêver, la possibilité d'espérer. Tout cela est parti après le licenciement, la peur avait remplacé tous les espoirs.
A l'époque je n'avais de compte à rendre à personne, j'étais indépendant. Après ce licenciement abusif de l'éducation nationale, je n'étais plus rien, l'image de moi-même était devenue complètement dégradée, je n'avais plus comme "solution" que le suicide. Je suis effectivement passé à l'acte le mardi 25 mars 2003. J'ai acheté du DESTOP en poudre et j'ai ingéré des gélules de ce produit que je me suis fabriqué.
C'était la conclusion de ma destruction professionnelle. Je ne sais comment décrire la souffrance que j'ai ressenti lorsque j'ai compris que je n'étais plus professeur. Humiliation d'abord matérielle car je perdais mon salaire, mon logement. Mais aussi morale, car je perdais l'estime de moi-même et des autres. J'étais en quelque sorte atteint d'un SIDA mental, social. A la merci de n'importe qui et de n'importe quoi, il ne me restait plus qu'à regarder ma déchéance.
Je me rappelle le jour où j'ai vu à Carrefour Valérie la prof stagiaire d'anglais en train d'écouter des CD. Je pouvais espérer sortir avec elle. Et si ça n'avais pas été elle ça aurait été une autre peu importe mais j'avais la possibilité de rêver, la possibilité d'espérer. Tout cela est parti après le licenciement, la peur avait remplacé tous les espoirs.
A l'époque je n'avais de compte à rendre à personne, j'étais indépendant. Après ce licenciement abusif de l'éducation nationale, je n'étais plus rien, l'image de moi-même était devenue complètement dégradée, je n'avais plus comme "solution" que le suicide. Je suis effectivement passé à l'acte le mardi 25 mars 2003. J'ai acheté du DESTOP en poudre et j'ai ingéré des gélules de ce produit que je me suis fabriqué.
C'était la conclusion de ma destruction professionnelle. Je ne sais comment décrire la souffrance que j'ai ressenti lorsque j'ai compris que je n'étais plus professeur. Humiliation d'abord matérielle car je perdais mon salaire, mon logement. Mais aussi morale, car je perdais l'estime de moi-même et des autres. J'étais en quelque sorte atteint d'un SIDA mental, social. A la merci de n'importe qui et de n'importe quoi, il ne me restait plus qu'à regarder ma déchéance.
worth reading...
tf1.fr : Pourquoi avoir choisi de prendre la plume* pour parler du quotidien des chômeurs ?
Patricia Sudolski : J'ai fait ce livre car, moi-même au chômage depuis 2001, je suis sensible au discours très négatif sur les chômeurs. Sur les plateaux de télé, les hommes politiques nous accusent d'être des assistés, des fainéants et ces arguments trouvent écho auprès du grand public. Les Français pensent que ceux qui sont au chômage, c'est qu'ils le veulent bien. Ma mère me dit souvent : " si tu savais ce que les gens disent de toi !" Il y a toujours des amis pour vous conseiller d'accepter un boulot de femme de ménage ou de vendre des oeufs sur un marché. Comme si, chômeur, il fallait oublier les études que l'on a faites et tous les efforts pour réussir.
tf1.fr : Comment avez-vous abordé le chômage lorsque vous avez été licenciée du Parisien en 2001 ?
Patricia Sudolski : Quand on travaille, on n'a aucune idée de l'état du marché du travail en France aujourd'hui. J'imaginais qu'en cherchant, en faisant des efforts, j'y arriverais. J'avais des contacts, le dynamisme, je pensais éventuellement traverser une petite période de vache maigre mais pas aussi longue. Il faut savoir que plus de 40% des chômeurs le sont depuis plus d'un an. Le chômage c'est une épreuve, pas une expérience. Socialement on se sent diminué, financièrement aussi évidemment. Déjà, lorsque l'on est licencié, on est mis à l'écart, évincé mais lorsque l'on ne retrouve pas de travail, c'est comme si l'on n'était plus désiré, plus aimé.
tf1.fr : Que cache selon vous le discours qui vise à dénigrer les chômeurs ?
Patricia Sudolski : Il n'est pas rationnel. On tombe toujours sur quelqu'un qui connaît un chômeur qui profite de ses allocations pour ne rien faire. Mais quand on creuse, il ne le connaît pas personnellement, c'est une histoire rapportée.
Si l'on part de l'étymologie du mot chômage cela veut dire "se reposer pendant la chaleur". Et même si les gens ne connaissent pas cette origine, il y a une charge négative dans le mot lui-même. Ce n'est pas seulement la peur que cela nous arrive. Et puis, nous conservons l'idée religieuse que ne pas travailler, c'est mal. On confond l'oisiveté et le fait de ne pas avoir de travail. Quant à ceux qui affirment "profiter du chômage", c'est souvent parce qu'ils ont trop honte d'avouer que ce n'est pas une situation choisie.
tf1.fr : Pour le sixième mois consécutif, les chiffres du chômage publiés aujourd'hui sont en baisse. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
Patricia Sudolski : Cela ne veut pas dire grand-chose. A la rentrée, tous les chômeurs de longue durée ont été convoqués dans leur ANPE. On nous a proposé une formation obligatoire de 5 semaines pour apprendre à rechercher un emploi. Or, quand on suit ce type de formation, on sort des chiffres du chômage car on n'est plus "immédiatement disponibles". Pour se faire une véritable idée, il faut regarder les créations d'emplois, or, elles sont très peu nombreuses.
tf1.fr : Où en êtes-vous de votre recherche d'emploi ?
Patricia Sudolski : Ca c'est la bonne nouvelle. Un matin j'écoutais Jean-François Copé à la radio qui râlait contre les "assistés". Je lui ai écrit en lui expliquant ce qu'était la vie et les difficultés des chômeurs. Non seulement il m'a répondu mais il m'a aidé à obtenir un entretien avec un recruteur. Ca ne débouchera peut-être sur rien mais je me suis sentie reconnue et ça m'a redynamisée dans ma recherche d'emploi. Et ça c'est essentiel pour un chômeur.
*"Vous croyez que ça m'arrange d'être chômeuse", Editions Ramsay, 16 euros
Patricia Sudolski : J'ai fait ce livre car, moi-même au chômage depuis 2001, je suis sensible au discours très négatif sur les chômeurs. Sur les plateaux de télé, les hommes politiques nous accusent d'être des assistés, des fainéants et ces arguments trouvent écho auprès du grand public. Les Français pensent que ceux qui sont au chômage, c'est qu'ils le veulent bien. Ma mère me dit souvent : " si tu savais ce que les gens disent de toi !" Il y a toujours des amis pour vous conseiller d'accepter un boulot de femme de ménage ou de vendre des oeufs sur un marché. Comme si, chômeur, il fallait oublier les études que l'on a faites et tous les efforts pour réussir.
tf1.fr : Comment avez-vous abordé le chômage lorsque vous avez été licenciée du Parisien en 2001 ?
Patricia Sudolski : Quand on travaille, on n'a aucune idée de l'état du marché du travail en France aujourd'hui. J'imaginais qu'en cherchant, en faisant des efforts, j'y arriverais. J'avais des contacts, le dynamisme, je pensais éventuellement traverser une petite période de vache maigre mais pas aussi longue. Il faut savoir que plus de 40% des chômeurs le sont depuis plus d'un an. Le chômage c'est une épreuve, pas une expérience. Socialement on se sent diminué, financièrement aussi évidemment. Déjà, lorsque l'on est licencié, on est mis à l'écart, évincé mais lorsque l'on ne retrouve pas de travail, c'est comme si l'on n'était plus désiré, plus aimé.
tf1.fr : Que cache selon vous le discours qui vise à dénigrer les chômeurs ?
Patricia Sudolski : Il n'est pas rationnel. On tombe toujours sur quelqu'un qui connaît un chômeur qui profite de ses allocations pour ne rien faire. Mais quand on creuse, il ne le connaît pas personnellement, c'est une histoire rapportée.
Si l'on part de l'étymologie du mot chômage cela veut dire "se reposer pendant la chaleur". Et même si les gens ne connaissent pas cette origine, il y a une charge négative dans le mot lui-même. Ce n'est pas seulement la peur que cela nous arrive. Et puis, nous conservons l'idée religieuse que ne pas travailler, c'est mal. On confond l'oisiveté et le fait de ne pas avoir de travail. Quant à ceux qui affirment "profiter du chômage", c'est souvent parce qu'ils ont trop honte d'avouer que ce n'est pas une situation choisie.
tf1.fr : Pour le sixième mois consécutif, les chiffres du chômage publiés aujourd'hui sont en baisse. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
Patricia Sudolski : Cela ne veut pas dire grand-chose. A la rentrée, tous les chômeurs de longue durée ont été convoqués dans leur ANPE. On nous a proposé une formation obligatoire de 5 semaines pour apprendre à rechercher un emploi. Or, quand on suit ce type de formation, on sort des chiffres du chômage car on n'est plus "immédiatement disponibles". Pour se faire une véritable idée, il faut regarder les créations d'emplois, or, elles sont très peu nombreuses.
tf1.fr : Où en êtes-vous de votre recherche d'emploi ?
Patricia Sudolski : Ca c'est la bonne nouvelle. Un matin j'écoutais Jean-François Copé à la radio qui râlait contre les "assistés". Je lui ai écrit en lui expliquant ce qu'était la vie et les difficultés des chômeurs. Non seulement il m'a répondu mais il m'a aidé à obtenir un entretien avec un recruteur. Ca ne débouchera peut-être sur rien mais je me suis sentie reconnue et ça m'a redynamisée dans ma recherche d'emploi. Et ça c'est essentiel pour un chômeur.
*"Vous croyez que ça m'arrange d'être chômeuse", Editions Ramsay, 16 euros
jeudi, décembre 22, 2005
dentiste
http://www.cap-mutuelle.fr/images2/conseils_sante/dentiste01.gif
ce matin je suis allé me faire soigner trois caries chez le dentiste. Je ne me rappelais pas combien cela faisait mal...
J'ai un prochain rendez vous pour une extraction de dent le 26/1/6 (Bonne année!), la veille d'un séminaire...
ndlr : reporté le 16/2/6 à 17h
ce matin je suis allé me faire soigner trois caries chez le dentiste. Je ne me rappelais pas combien cela faisait mal...
J'ai un prochain rendez vous pour une extraction de dent le 26/1/6 (Bonne année!), la veille d'un séminaire...
ndlr : reporté le 16/2/6 à 17h
mercredi, décembre 21, 2005
nöel, joyeux nöel!
un agriculteur à la retraite a tué sa femme et deux voisins avant de se suicider mercredi matin dans un petit hameau proche de pruniers (indre) au coeur de la campagne berrichone.
les Grandes Gueules sur RMC
Et la fonctionnaire qui cumule congé maternité et congé maladie et qui arrive à avoir 6 mois à ne rien faire payés par l'état ? Elle n'abuse pas du système, elle ?
Sécu : fin de l'accès libre à la psychiatrie
source: http://news.tf1.fr/news/sciences/0,,3274261,00.html
Dorénavant, les patients de plus de 26 ans devront passer par leur médecin traitant avant de consulter un psychiatre.
Créé le 20 décembre 2005
Mis à jour le 20 décembre 2005 à 18h18
Entré en vigueur le 1er juillet, le parcours de soins coordonné, qui instaure l'obligation pour chaque assuré de voir son médecin traitant avant de consulter un spécialiste, ne s'appliquait pas, pour l'heure, à la psychiatrie. C'est un des nombreux points restés en suspens le 12 janvier dans la convention médicale. L'assurance maladie et les trois syndicats de médecins(CSMF, SML Alliance) viennent de s'entendre à ce sujet dans la nuit de lundi à mardi. La question était de savoir si les assurés sociaux pouvaient accéder directement à un psychiatre (ou neuropsychiatre), comme c'est le cas pour certaines autres spécialités (gynécologues, ophtalmologues), ou s'ils devaient passer par la case "médecin traitant", pour être remboursés à taux pleins.
Après plusieurs mois de discussions, l'Union des caisses d'assurance maladie (Uncam), la CSMF, le SML et Alliance ont tranché, dans la nuit de lundi à mardi, en faveur de la deuxième solution. Toutefois, les moins de 26 ans pourront consulter directement. Ce texte doit encore être publié au journal officiel. Il s'appliquera au plus tard "dans 45 jours", a précisé l'Uncam.
Les partenaires conventionnels ont en partie suivi les conclusions du récent rapport de Marie-Christine Hardy-Baylé et Laurent Schmitt qui préconisait que le parcours coordonné autour du médecin traitant soit "la règle dans la plupart des situations relevant du champ de la santé mentale". Pourtant, une majorité de psychiatres milite pour que leur discipline demeure en accès direct comme c'est déjà le cas pour les gynécologues et les ophtalmologues. Les auteurs du rapport rappellent que le médecin généraliste constitue déjà "le premier recours pour le plus grand nombre de patients", notamment en matière de prescription d'antidépresseurs et d'anxiolytiques. Le rapport estimait néanmoins que l'accès libre à la psychiatrie devait être possible dans certains cas complexes et pour les patients de 16 ans (âge à partir duquel l'assuré doit choisir un médecin traitant) à 25 ans, une tranche d'âge qui représente une "période de vulnérabilité". Médecins et assurance maladie ont finalement retenu la limite de 26 ans.
Les partenaires conventionnels ont également signé un avenant qui va permettre aux médecins spécialistes consultés en cas d'urgence de toucher la "majoration de coordination" de 2 euros qui leur est déjà versée lorsqu'ils reçoivent un patient qui leur est adressé par un médecin traitant. En revanche les discussions sur les dispositions tarifaires censées entrer en vigueur à partir du 1er janvier 2006 ont été reportées. Elles portent sur la majoration de trois euros des consultations des généralistes pour les enfants de 2 à 6 ans et la hausse d'un euro de la "majoration de coordination", ainsi portée à 3 euros.
Dorénavant, les patients de plus de 26 ans devront passer par leur médecin traitant avant de consulter un psychiatre.
Créé le 20 décembre 2005
Mis à jour le 20 décembre 2005 à 18h18
Entré en vigueur le 1er juillet, le parcours de soins coordonné, qui instaure l'obligation pour chaque assuré de voir son médecin traitant avant de consulter un spécialiste, ne s'appliquait pas, pour l'heure, à la psychiatrie. C'est un des nombreux points restés en suspens le 12 janvier dans la convention médicale. L'assurance maladie et les trois syndicats de médecins(CSMF, SML Alliance) viennent de s'entendre à ce sujet dans la nuit de lundi à mardi. La question était de savoir si les assurés sociaux pouvaient accéder directement à un psychiatre (ou neuropsychiatre), comme c'est le cas pour certaines autres spécialités (gynécologues, ophtalmologues), ou s'ils devaient passer par la case "médecin traitant", pour être remboursés à taux pleins.
Après plusieurs mois de discussions, l'Union des caisses d'assurance maladie (Uncam), la CSMF, le SML et Alliance ont tranché, dans la nuit de lundi à mardi, en faveur de la deuxième solution. Toutefois, les moins de 26 ans pourront consulter directement. Ce texte doit encore être publié au journal officiel. Il s'appliquera au plus tard "dans 45 jours", a précisé l'Uncam.
Les partenaires conventionnels ont en partie suivi les conclusions du récent rapport de Marie-Christine Hardy-Baylé et Laurent Schmitt qui préconisait que le parcours coordonné autour du médecin traitant soit "la règle dans la plupart des situations relevant du champ de la santé mentale". Pourtant, une majorité de psychiatres milite pour que leur discipline demeure en accès direct comme c'est déjà le cas pour les gynécologues et les ophtalmologues. Les auteurs du rapport rappellent que le médecin généraliste constitue déjà "le premier recours pour le plus grand nombre de patients", notamment en matière de prescription d'antidépresseurs et d'anxiolytiques. Le rapport estimait néanmoins que l'accès libre à la psychiatrie devait être possible dans certains cas complexes et pour les patients de 16 ans (âge à partir duquel l'assuré doit choisir un médecin traitant) à 25 ans, une tranche d'âge qui représente une "période de vulnérabilité". Médecins et assurance maladie ont finalement retenu la limite de 26 ans.
Les partenaires conventionnels ont également signé un avenant qui va permettre aux médecins spécialistes consultés en cas d'urgence de toucher la "majoration de coordination" de 2 euros qui leur est déjà versée lorsqu'ils reçoivent un patient qui leur est adressé par un médecin traitant. En revanche les discussions sur les dispositions tarifaires censées entrer en vigueur à partir du 1er janvier 2006 ont été reportées. Elles portent sur la majoration de trois euros des consultations des généralistes pour les enfants de 2 à 6 ans et la hausse d'un euro de la "majoration de coordination", ainsi portée à 3 euros.
mardi, décembre 20, 2005
faut il canoniser les profs ?
http://www.christusrex.org/www1/stanzas/R-Transfig.jpg
En france les enseignants sont considérés comme des demi-dieux
En france les enseignants sont considérés comme des demi-dieux
saw 2
http://www.cinematical.com/images/2005/07/Saw2.jpg
je viens d'apprendre que saw 2 sort le 28 décembre au cinéma, je n'ai pas eu le temps de digérer le premier opus qui était sorti le 16/3/5 qu'il me faut déjà aller voir le second!
je viens d'apprendre que saw 2 sort le 28 décembre au cinéma, je n'ai pas eu le temps de digérer le premier opus qui était sorti le 16/3/5 qu'il me faut déjà aller voir le second!
l'effet Sarko
http://medias.lemonde.fr/
En regardant une émission sur i-télé j'apprends qu'un sondage secret révèlerait qu'un tiers des français ose se dire raciste...
En regardant une émission sur i-télé j'apprends qu'un sondage secret révèlerait qu'un tiers des français ose se dire raciste...
après la révolte des banlieues, les profs
De même que les jeunes issus de l'immigration, ceux qu'on appelle pudiquement les minorités visibles ont été les seuls à réagir à une crise que vit l'ensemble de la population française, les enseignants sont les plus réactifs devant la violence que connait la totalité de la population française...
lundi, décembre 19, 2005
king kong 1976
us.movies1.yimg.com
Je suis en train de regarder king kong sur M6, mais pas celui qui vient tout juste de sortir. Il s'agit de la version de 1976 avec la très belle jessica lange. Peter Jackon se serait plus inspiré du film datant de 1933, peut être parce que cette époque ressemble plus à celle que nous vivons actuellement...
Je suis en train de regarder king kong sur M6, mais pas celui qui vient tout juste de sortir. Il s'agit de la version de 1976 avec la très belle jessica lange. Peter Jackon se serait plus inspiré du film datant de 1933, peut être parce que cette époque ressemble plus à celle que nous vivons actuellement...
jean-marc morandini et son blog
un peu de pub sur le blog de jean marc morandini qui a parié que l'année prochaine ça serait une fille issue des minorités visibles qui gagnerait la star ac...
(voir ancien blog de jm morandini)
Note : le gagnant de la saison suivante sera Cyril Cinélu, chanteur d'origine martiniquaise
(voir ancien blog de jm morandini)
Note : le gagnant de la saison suivante sera Cyril Cinélu, chanteur d'origine martiniquaise
big in japan
Winter's city side
Cristal bits of snowflakes fall around my head and in the wind
I had no illusions
That I'd ever find the glympse of summer heatwaves in your eyes
Chorus:
You did what you did to me
Now it's history I see
Here's my comeback on the road again
Things will happen while they can
I will wait here for my man tonight
It's easy whan you're Big in Japan
Refrain:
You're Big in Japan( x3)
It's when you're big in Japan
Then I'll sleep by your side all through the night
Big in Japan It's easy to be..
Neon on my skin
Passing silouettes of strange illuminated manequins
Shall I stay here at the zoo?
Should I go and change my point of view for other ugly scenes
Chorus
Refrain
Cristal bits of snowflakes fall around my head and in the wind
I had no illusions
That I'd ever find the glympse of summer heatwaves in your eyes
Chorus:
You did what you did to me
Now it's history I see
Here's my comeback on the road again
Things will happen while they can
I will wait here for my man tonight
It's easy whan you're Big in Japan
Refrain:
You're Big in Japan( x3)
It's when you're big in Japan
Then I'll sleep by your side all through the night
Big in Japan It's easy to be..
Neon on my skin
Passing silouettes of strange illuminated manequins
Shall I stay here at the zoo?
Should I go and change my point of view for other ugly scenes
Chorus
Refrain
c'était nul!
alyon.org
Je n'ai pu regarder ce film car je l'ai trouvé assez malsain...
J'ai préféré regarder A.I. de spielberg, ça n'était pas un chef-d'oeuvre mais c'était quand même plus supportable!
worldcinemag.org
N.B. film sorti en salle le 24 oct 2001
Je n'ai pu regarder ce film car je l'ai trouvé assez malsain...
J'ai préféré regarder A.I. de spielberg, ça n'était pas un chef-d'oeuvre mais c'était quand même plus supportable!
worldcinemag.org
N.B. film sorti en salle le 24 oct 2001
dimanche, décembre 18, 2005
le crime de lèse majesté
lci.fr
Qui est le plus victime dans cette affaire ? L'enseignante qui va passer à la postérité et qui au passage permet à ses collègues de ne pas reprendre au retour des vacances de nöel ou le lycéen qui par désespoir se retrouve poussé à un suicide social ?
Qui est le plus victime dans cette affaire ? L'enseignante qui va passer à la postérité et qui au passage permet à ses collègues de ne pas reprendre au retour des vacances de nöel ou le lycéen qui par désespoir se retrouve poussé à un suicide social ?
les profs travaillent...
http://materalbum.free.fr/celinehenry.jpg
Céline HENRY, française, est enseignante. Elle est née le 28 juin 1972. Elle mesure 1.55m, elle porte des cheveux courts et bruns, elle a des yeux bruns.
Elle a disparu le 3 septembre 2005 à Kathmandou au Népal.
Elle était alors à KATMANDU, seule, après avoir travaillé sur un chantier du NIFC à Hetauda. (Du 19 au 29 août 2005)
Elle est passée à l'ambassade de France à Katmandu pour avoir l'adresse d'associations françaises qui pourraient l'accueillir comme bénévole au Népal. Elle a pris contact avec l'association "Chantal Mauduit Namaste" mais n’a pas donné suite. Elle avait pour habitude de donner des nouvelles tous les trois jours par le biais des emails.
Le dernier hôtel où Céline a séjourné est le PILGRIM'S GUEST HOUSE dans le quartier de Thamel à Katmandu. Le jour de sa disparition, Céline a fait savoir au réceptionniste de l'hôtel qu'elle sortait pour une promenade aux alentours de Katmandu, en lui disant : "a ce soir".
A ce jour, elle n'est jamais réapparue à l'hôtel et toutes ses affaires s'y trouvent encore.
Il semble d'après le témoignage d'une personne qui a travaillé avec elle sur le chantier à Hetauda et séjourné au même hôtel que Céline jusqu'au 31 août, qu'elle ait été "repérée" dans la rue le 31 août, par un homme de type asiatique parlant assez bien français.
D'autre part, Céline envisageait de faire un stage de yoga d'une semaine dans un hôtel que Salik (guide Népalais sur le chantier du NIFC) lui avait conseillé. Elle avait également envisagé d’aller au Tibet.
Céline HENRY, française, est enseignante. Elle est née le 28 juin 1972. Elle mesure 1.55m, elle porte des cheveux courts et bruns, elle a des yeux bruns.
Elle a disparu le 3 septembre 2005 à Kathmandou au Népal.
Elle était alors à KATMANDU, seule, après avoir travaillé sur un chantier du NIFC à Hetauda. (Du 19 au 29 août 2005)
Elle est passée à l'ambassade de France à Katmandu pour avoir l'adresse d'associations françaises qui pourraient l'accueillir comme bénévole au Népal. Elle a pris contact avec l'association "Chantal Mauduit Namaste" mais n’a pas donné suite. Elle avait pour habitude de donner des nouvelles tous les trois jours par le biais des emails.
Le dernier hôtel où Céline a séjourné est le PILGRIM'S GUEST HOUSE dans le quartier de Thamel à Katmandu. Le jour de sa disparition, Céline a fait savoir au réceptionniste de l'hôtel qu'elle sortait pour une promenade aux alentours de Katmandu, en lui disant : "a ce soir".
A ce jour, elle n'est jamais réapparue à l'hôtel et toutes ses affaires s'y trouvent encore.
Il semble d'après le témoignage d'une personne qui a travaillé avec elle sur le chantier à Hetauda et séjourné au même hôtel que Céline jusqu'au 31 août, qu'elle ait été "repérée" dans la rue le 31 août, par un homme de type asiatique parlant assez bien français.
D'autre part, Céline envisageait de faire un stage de yoga d'une semaine dans un hôtel que Salik (guide Népalais sur le chantier du NIFC) lui avait conseillé. Elle avait également envisagé d’aller au Tibet.
the rocky horror picture show
alyon.org
vivement ce soir le film sur france 4 à 22H45, il parait que c'est vraiment bien...
vivement ce soir le film sur france 4 à 22H45, il parait que c'est vraiment bien...
samedi, décembre 17, 2005
coup de foudre
gourmet.tv
En regardant ce matin l'émission "à vos fourchettes" sur direct 8 je suis tombé sur une femme cuisinière de la réunion:
Babette de Rozières, Chef du restaurant "La Table de Babette"
Depuis 10 ans, elle est à la tête d'une des tables les plus réputées de la cuisine créole . Avec une cuisine créole inspirée à la source de ses origines, exaltant les saveurs sans écraser les goûts, osant les métissages et les alliances insolites, Babette de Rozières a su s'imposer dans le cénacle très fermé des grandes toques françaises.
36, boulevard Robespierre 78300 Poissy. 01 39 65 52 52
Son menu du week end:
Aperitif/entrée: Acras de morue et Ti-punch, crabe farci
plat: Sauté de porc mariné, riz parfumé et haricots rouges
dessert: bananes flambées au Rhum
En regardant ce matin l'émission "à vos fourchettes" sur direct 8 je suis tombé sur une femme cuisinière de la réunion:
Babette de Rozières, Chef du restaurant "La Table de Babette"
Depuis 10 ans, elle est à la tête d'une des tables les plus réputées de la cuisine créole . Avec une cuisine créole inspirée à la source de ses origines, exaltant les saveurs sans écraser les goûts, osant les métissages et les alliances insolites, Babette de Rozières a su s'imposer dans le cénacle très fermé des grandes toques françaises.
36, boulevard Robespierre 78300 Poissy. 01 39 65 52 52
Son menu du week end:
Aperitif/entrée: Acras de morue et Ti-punch, crabe farci
plat: Sauté de porc mariné, riz parfumé et haricots rouges
dessert: bananes flambées au Rhum
elle a gagné
vendredi, décembre 16, 2005
citation de roselyne bachelot
wikipedia.org
"le père nöel est de gauche car il fait croire aux enfants qu'il apporte les cadeaux alors que ce sont les parents qui casquent"
"le père nöel est de gauche car il fait croire aux enfants qu'il apporte les cadeaux alors que ce sont les parents qui casquent"
une enseignante poignardée
sandball.com
Je viens juste d'aprendre le fait suivant sur i télé puis sur france 3:
Une professeure d'art plastique de 27 ans à Etampes a pris ce matin trois coups de poignards. Il semble que ce soit une vengeance suite à une remontrance faite à la mère de l'élève inculpé lors d'un conseil de classe...
PS: son compagnon s'appelle fredéric toutain
son nom:Karen Montet
lycée:Louis Blériot
nom de l'agresseur:Kevani Wansale
Je viens juste d'aprendre le fait suivant sur i télé puis sur france 3:
Une professeure d'art plastique de 27 ans à Etampes a pris ce matin trois coups de poignards. Il semble que ce soit une vengeance suite à une remontrance faite à la mère de l'élève inculpé lors d'un conseil de classe...
PS: son compagnon s'appelle fredéric toutain
son nom:Karen Montet
lycée:Louis Blériot
nom de l'agresseur:Kevani Wansale
le retour des lettre de cachets...
mercredi 14 décembre 2005, 17h06
Douai: non-lieu pour le mari d'une institutrice incarcéré pour pédophilie
LILLE (AP) - La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai (Nord) a prononcé mercredi un non-lieu en faveur de l'époux d'une institutrice du Pas-de-Calais qui avait été incarcéré pendant plus d'un an pour des actes de pédophilie, a-t-on appris de source judiciaire.
Alain Hodique, aujourd'hui âgé de 60 ans, mari de la directrice de l'école maternelle de Bucquoy, près d'Arras (Pas-de-Calais), avait été accusé d'abus sexuels sur cinq enfants âgés de quatre à six ans.
Il avait été placé en détention préventive du 5 septembre 2001 au 18 septembre 2002.
A l'issue de l'instruction suivie par deux juges successifs, Alain Hodique avait été renvoyé en août 2004 devant les assises du Pas-de-Calais.
"Il y avait pourtant des déclarations absolument délirantes des enfants dans ce dossier", a expliqué Me Frank Berton, qui a défendu deux accusés de l'affaire d'Outreau. "Une des enfants avait même parlé d'attouchements sur un de ses frères alors qu'elle n'en a pas!"
L'avocat réclame également des excuses publiques de la part de Jack Lang, ministre de l'Education nationale au moment des faits et actuel député du Pas-de-Calais.
Jack Lang avait dénonçé "les actes scandaleux et odieux commis par l'époux de la directrice de l'école" dans un courrier qui avait été adressé à l'ensemble des parents des élèves de l'école de Bucquoy en septembre 2001.
L'ex-ministre de l'Education avait été poursuivi en violation de la présomption d'innocence devant le tribunal correctionnel d'Arras. Le tribunal s'était déclaré incompétent en avril 2002 et avait renvoyé l'affaire devant la Haute cour de justice, Jack Lang étant protégé par sa fonction ministérielle. "Alain Hodique a été pour sa part littéralement cloué au pilori par l'intervention médiatique du ministre. Cela lui a déjà valu quatre ans et demi de souffrances", a estimé Me Berton.
A la suite de cette affaire de pédophilie, le mari de la directrice d'école a été licencié de son emploi de délégué commercial tandis que son épouse est toujours suspendue de l'Education nationale. AP
Douai: non-lieu pour le mari d'une institutrice incarcéré pour pédophilie
LILLE (AP) - La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai (Nord) a prononcé mercredi un non-lieu en faveur de l'époux d'une institutrice du Pas-de-Calais qui avait été incarcéré pendant plus d'un an pour des actes de pédophilie, a-t-on appris de source judiciaire.
Alain Hodique, aujourd'hui âgé de 60 ans, mari de la directrice de l'école maternelle de Bucquoy, près d'Arras (Pas-de-Calais), avait été accusé d'abus sexuels sur cinq enfants âgés de quatre à six ans.
Il avait été placé en détention préventive du 5 septembre 2001 au 18 septembre 2002.
A l'issue de l'instruction suivie par deux juges successifs, Alain Hodique avait été renvoyé en août 2004 devant les assises du Pas-de-Calais.
"Il y avait pourtant des déclarations absolument délirantes des enfants dans ce dossier", a expliqué Me Frank Berton, qui a défendu deux accusés de l'affaire d'Outreau. "Une des enfants avait même parlé d'attouchements sur un de ses frères alors qu'elle n'en a pas!"
L'avocat réclame également des excuses publiques de la part de Jack Lang, ministre de l'Education nationale au moment des faits et actuel député du Pas-de-Calais.
Jack Lang avait dénonçé "les actes scandaleux et odieux commis par l'époux de la directrice de l'école" dans un courrier qui avait été adressé à l'ensemble des parents des élèves de l'école de Bucquoy en septembre 2001.
L'ex-ministre de l'Education avait été poursuivi en violation de la présomption d'innocence devant le tribunal correctionnel d'Arras. Le tribunal s'était déclaré incompétent en avril 2002 et avait renvoyé l'affaire devant la Haute cour de justice, Jack Lang étant protégé par sa fonction ministérielle. "Alain Hodique a été pour sa part littéralement cloué au pilori par l'intervention médiatique du ministre. Cela lui a déjà valu quatre ans et demi de souffrances", a estimé Me Berton.
A la suite de cette affaire de pédophilie, le mari de la directrice d'école a été licencié de son emploi de délégué commercial tandis que son épouse est toujours suspendue de l'Education nationale. AP
jeudi, décembre 15, 2005
le calme avant la tempête ?
après que ma journée ait très moyennement commencée par un entretien à la limite du harcèlement moral avec mes directeurs de thèse, j'ai largement compensé l'après midi en allant voir le film King-Kong. Cela m'a replongé dans mon enfance avec la très belle métaphore de ce film qui montre que quelquesoit notre force on truve toujours notre maitre...
mercredi, décembre 14, 2005
s'il avait été français...
http://www.davidjulian.com/images/illustration/tookie.jpg
en france on n'aurait pas pu executer Tookie, d'abord parce que la peine de mort à été supprimée, mais aussi parce qu'on aurait eu des émeutes dans mes banlieues qui auraient été incontrôlables...Mais surtout, comme en france la justice est rendue en fonction de la puissance médiatique et émotionnelle que dégage un individu, on n'aurait pas pu condamner un tel symbole.
en france on n'aurait pas pu executer Tookie, d'abord parce que la peine de mort à été supprimée, mais aussi parce qu'on aurait eu des émeutes dans mes banlieues qui auraient été incontrôlables...Mais surtout, comme en france la justice est rendue en fonction de la puissance médiatique et émotionnelle que dégage un individu, on n'aurait pas pu condamner un tel symbole.
mardi, décembre 13, 2005
à voir absolument
www.cinoche.com
Comment dire ? Quand on a fini de voir ce film, on se sent remplit d'une sorte de sainteté, de pureté...Un chef d'oeuvre.
Comment dire ? Quand on a fini de voir ce film, on se sent remplit d'une sorte de sainteté, de pureté...Un chef d'oeuvre.
j'aime les "vielles" ?
www.librairie-chatrian.com
dans le train de 17h15, je me suis surpris en voyant une femme dans la quarantaine, à rêver que je "sortais" avec elle...
dans le train de 17h15, je me suis surpris en voyant une femme dans la quarantaine, à rêver que je "sortais" avec elle...
l'obsession de l'égalité
source http://aliceadsl.fr
En france on est tellement obsédé par l'égalité et la parité qu'on a voulu mettre l'âge légal de mariage des jeunes filles à 18 ans pour qu'il n'y ait pas de différence acec les garçons...
Pourquoi ne pas décréter que les filles sont des garçons pour aller encore plus loin dans l'égalité!
En france on est tellement obsédé par l'égalité et la parité qu'on a voulu mettre l'âge légal de mariage des jeunes filles à 18 ans pour qu'il n'y ait pas de différence acec les garçons...
Pourquoi ne pas décréter que les filles sont des garçons pour aller encore plus loin dans l'égalité!
lundi, décembre 12, 2005
tout ce que les français aiment!
dimanche, décembre 11, 2005
tant de violence à l'ère du verseau
source http://www.dhnet.be
Je voudrais interpeler nos amies les femmes sur un point. Avez vous remarqué que le monde n'a jamais autant connu de violence depuis que vous prenez progressivement les pouvoir...
On était sensé glisser dans l'ère du verseau, l'ère de la paix universelle avec les femmes...
Que se passe-t-il ?
Je voudrais interpeler nos amies les femmes sur un point. Avez vous remarqué que le monde n'a jamais autant connu de violence depuis que vous prenez progressivement les pouvoir...
On était sensé glisser dans l'ère du verseau, l'ère de la paix universelle avec les femmes...
Que se passe-t-il ?
samedi, décembre 10, 2005
le silence de la mer
J'ai retrouvé un vieux bouquin qui était étudié dans le secondaire lorsque j'étais ado...
Commentaire:
Résumé
En 1941, en pleine guerre, un jeune soldat allemand, Werner Von Ebrennac, vient s'installer chez un homme et sa nièce. Son arrivée se fait dans un silence insoutenable et à travers un malaise fou. Mais «Dieu merci, il a l'air convenable ». C'est un jeune homme poli qui parle constamment, sans jamais obtenir de réponses, sans jamais même en attendre. Il semble vivre seul dans un monde de statues.
Le jeune Werner prend l'habitude, durant l'hiver, de venir se chauffer au feu de foyer, où il égaye son soliloque. Les relations de l'Allemagne et de la France est son sujet le plus fréquent. Il parle d'art, de littérature et de musique, puisqu'il est lui-même musicien. Il exprime son désir de vivre un jour en France pour pouvoir y apporter quelque chose, mais aussi pour pouvoir y prendre en échange. Un peu à chaque soir, ce sont ses idées que l'on entend dans la maison française. Et les soirées se terminent toujours de la même manière : « Je vous souhaite une bonne nuit».
Un beau jour, Werner apprend à ses hôtes qu'il ira passer ses deux semaines de permission à Paris, où des amis l'attendent. À son retour, il met une semaine avant d'adresser la parole à ses hôtes. Un soir, alors que durant la journée il a croisé le vieil homme, il descend lourdement voir celui-ci et sa nièce. Il leur demande d'oublier tout ce qu'il a pu dire durant les six derniers mois et expose les plans des Allemands contre la France avant de quitter définitivement la maison.
Commentaire
Le silence de la mer est un roman fort simple, mais renfermant plusieurs éléments qui demandent réflexion et approfondissement. D'abord, l'action elle-même aurait pu causer un problème à l'auteur si elle avait été connue durant la guerre : un français qui héberge un Allemand, c'est plus que subversif pour des hommes qui ne pensent qu'à leur propre victoire. Mais ce qu'il faut voir à travers l'action des personnages, c'est une philosophie fort humaine : nous sommes tous humains, les limites de nos pays ne sont visibles que sur les cartes que nous dressons.
Le roman de Vercors est philosophique et possède une structure narrative qui donne un essor considérable à cette philosophie. Le silence est d'ailleurs un thème et une action qui vient beaucoup influencer la vision que l'on a de l'intrigue. Les premiers mots adressés à Werner Von Ebrennac sont «Entrez, monsieur», alors que celui-ci est sur le point de partir définitivement, à la fin du roman. Et dire que ces mots sont en fait la cristallisation du sentiment éprouvé par le vieil homme envers le plus jeune : une certaine sympathie, une inquiétude. Et les derniers mots qui lui sont adressés, par la nièce, «Adieu», ne viennent que quelques minutes après, à peine. Une porte s'est ouverte, mais personne n'a eu le temps d'y passer. Pourtant, toute l'émotion du moment y est et y demeurera. Voilà ce qu'est Le Silence de la mer de Vercors.
that's the rules...
- ne pas faire son macho
- éviter de parler voiture et de Pamela Anderson devant la fille.
- Ayez toujours bonne haleine
- Ne vous frottez pas à elle comme un petit chien désespéré
- Ne jamais oublier son anniv, sa fête, et lui souhaiter
- Soyez souvent avec elle mais laisser la respirer
- Ne l'approchez jamais quand elle est en bande avec ses copines
- N'insultez jamais ses ami(e)s et ne soyez pas trop copain avec ses ex
- Evitez de la contredire, surtout si elle parle d'un autre mec
- Ayez quand même vos opinions
- Ne la surchargez pas de cadeaux (ça dépend des filles)
- Etonnez la toujours.
important : Les filles adorent les petites attentions... A vous de découvrir lesquelles !
- éviter de parler voiture et de Pamela Anderson devant la fille.
- Ayez toujours bonne haleine
- Ne vous frottez pas à elle comme un petit chien désespéré
- Ne jamais oublier son anniv, sa fête, et lui souhaiter
- Soyez souvent avec elle mais laisser la respirer
- Ne l'approchez jamais quand elle est en bande avec ses copines
- N'insultez jamais ses ami(e)s et ne soyez pas trop copain avec ses ex
- Evitez de la contredire, surtout si elle parle d'un autre mec
- Ayez quand même vos opinions
- Ne la surchargez pas de cadeaux (ça dépend des filles)
- Etonnez la toujours.
important : Les filles adorent les petites attentions... A vous de découvrir lesquelles !
vendredi, décembre 09, 2005
jeudi, décembre 08, 2005
philosophie de la blonde
Je suis en train de regarder ça se discute sur france 2, j'apprends que si les femmes pensent que les hommes préfèrent les blondes, le hommes disent préférer les brunes...
Puis une représentante de la "cruche", une femme à la fois ronde et blonde, vient nous parler de sa non crédibilité sur le plan professionnel.
On apprend plus loin dans l'émission qu'il existe des FA (Fat Admirer), qui sont des hommes qui n'aime que les femmes rondes, certains sont des refoulés tandis que d'autres assument pleinement leur nature...
Pour les publicitaires, la blonde symbolise la pureté, voire la virginité tandis que la brune représente le caractère...
Sans oublier les rousses qui depuis le moyen âge sont associées tantôt à la bestialité, tantôt au diable, à une odeur nauséabonde...
Trop intellectuel JLD!
Puis une représentante de la "cruche", une femme à la fois ronde et blonde, vient nous parler de sa non crédibilité sur le plan professionnel.
On apprend plus loin dans l'émission qu'il existe des FA (Fat Admirer), qui sont des hommes qui n'aime que les femmes rondes, certains sont des refoulés tandis que d'autres assument pleinement leur nature...
Pour les publicitaires, la blonde symbolise la pureté, voire la virginité tandis que la brune représente le caractère...
Sans oublier les rousses qui depuis le moyen âge sont associées tantôt à la bestialité, tantôt au diable, à une odeur nauséabonde...
Trop intellectuel JLD!
mercredi, décembre 07, 2005
la france:un pays soviétique ?
http://www.planeteradicale.org
Je vois aux informations que les métiers qui vont le plus recruter en france sont en majorité issu des services et de la fonction publique...
En tout premier: assistante maternelle...
Puis:
Enseignant, cadre de la fonction publique, catégorie C de la fonction publique, et en petit dernier: les informatitiens...
Je vois aux informations que les métiers qui vont le plus recruter en france sont en majorité issu des services et de la fonction publique...
En tout premier: assistante maternelle...
Puis:
Enseignant, cadre de la fonction publique, catégorie C de la fonction publique, et en petit dernier: les informatitiens...
mardi, décembre 06, 2005
quelques chiffres
budget de l'éducation nationale -> l'infini
dette brut de la france-> 2 000 milliards d'euros
dette nette-> 1 100 milliards d'euros
la future retraite des fonctionnaires-> 900 milliards d'euros
coût des profs sans élèves-> 1,5 milliard d'euros
coût des immigrés en france-> 87 % du budget de la défense
coût des émeutes des banlieues de novembre 2005-> 300 millions d'euros
dons pour le tsunami-> 300 millions d'euros
coût d'outreau-> 9 millions d'euros
coût du "portefeuille" d'actions de ma grand mère-> 25 000 euros
dette brut de la france-> 2 000 milliards d'euros
dette nette-> 1 100 milliards d'euros
la future retraite des fonctionnaires-> 900 milliards d'euros
coût des profs sans élèves-> 1,5 milliard d'euros
coût des immigrés en france-> 87 % du budget de la défense
coût des émeutes des banlieues de novembre 2005-> 300 millions d'euros
dons pour le tsunami-> 300 millions d'euros
coût d'outreau-> 9 millions d'euros
coût du "portefeuille" d'actions de ma grand mère-> 25 000 euros
dimanche, décembre 04, 2005
spoiler lost les disparus
http://thesmilingface.free.fr/pub/library/image/bagua_inverse.jpg
voici une explication pour lost 1 lorsque jack avec un autre survivant s'aperçoit que le nord et l'est ne sont pas rigoureusement indiqués: cela symbolise un échange entre deux valeurs, par exemple la santé contre la connaissance...
Si ça n'est pas assez clair, dites le moi, j'essayerais d'être plus précis.
voici une explication pour lost 1 lorsque jack avec un autre survivant s'aperçoit que le nord et l'est ne sont pas rigoureusement indiqués: cela symbolise un échange entre deux valeurs, par exemple la santé contre la connaissance...
Si ça n'est pas assez clair, dites le moi, j'essayerais d'être plus précis.
vendredi, décembre 02, 2005
soufflons un peu:intermède scientifique
Il existe une définition biologique de la vie : "un organisme est dit vivant lorsqu'il échange de la matière et de l'énergie avec son environnement en conservant son autonomie, lorsqu'il se reproduit et évolue par sélection naturelle". Mais cette définition est encore insuffisante.
LE HASARD: La vie évolue en effet dans le temps et met en jeu une infinité de paramètres, ce qui la rend apparemment imprévisible.
Une entreprise transforme de l'énergie mais ce n'est pas un organisme vivant
Tous les organismes vivent selon un "ordre aléatoire" qui assure leur stabilité, tout en leur permettant de réagir à l'environnement. C'est la faculté d'adaptation, l'apprentissage. Sans ordre, le monde plongerait dans l'anarchie; sans hasard - et nous verrons en cosmologie qu'il n'est pas "innocent" - il n'y aurait pas d'évolution. Toutefois tous les programmes informatiques, même s'ils paraissent capables de réagir à des situations imprévues ou de prendre des décisions, sont créés en fonction d'un but précis. Nous relevons là une ambiguïté. Tout comme au Moyen-Age les vitalistes affirmaient que la finalité de l'homme était à l'image de Dieu (principe anthropique), un organisme vivant n'est pas pour autant une machine.
On peut aussi considérer que l'être est dit vivant lorsqu'il suit une évolution; comme la survie, la conservation de l'espèce. Cela nous permet de proposer une définition de la vie qui se dégage de tout anthropocentrisme, sans finalité particulière, ni morale. A la définition précédente il faut ajouter que "la matière est capable de s'auto-organiser sans être programmée".
Cette organisation est le plus souvent régit par un programme génétique, une série d’instructions permettant de réaliser les réactions métaboliques indispensables au fonctionnement de la cellule et de l'organisme si elles vivent en communauté. L'androïde ne fait donc pas partie de cette catégorie même s'il est aujourd'hui capable de réagir à son environnement sans instructions déterminées. Nous nuancerons toutefois cette affirmation lorsque nous aborderons le thème des différentes formes de vie possible.
LE HASARD: La vie évolue en effet dans le temps et met en jeu une infinité de paramètres, ce qui la rend apparemment imprévisible.
Une entreprise transforme de l'énergie mais ce n'est pas un organisme vivant
Tous les organismes vivent selon un "ordre aléatoire" qui assure leur stabilité, tout en leur permettant de réagir à l'environnement. C'est la faculté d'adaptation, l'apprentissage. Sans ordre, le monde plongerait dans l'anarchie; sans hasard - et nous verrons en cosmologie qu'il n'est pas "innocent" - il n'y aurait pas d'évolution. Toutefois tous les programmes informatiques, même s'ils paraissent capables de réagir à des situations imprévues ou de prendre des décisions, sont créés en fonction d'un but précis. Nous relevons là une ambiguïté. Tout comme au Moyen-Age les vitalistes affirmaient que la finalité de l'homme était à l'image de Dieu (principe anthropique), un organisme vivant n'est pas pour autant une machine.
On peut aussi considérer que l'être est dit vivant lorsqu'il suit une évolution; comme la survie, la conservation de l'espèce. Cela nous permet de proposer une définition de la vie qui se dégage de tout anthropocentrisme, sans finalité particulière, ni morale. A la définition précédente il faut ajouter que "la matière est capable de s'auto-organiser sans être programmée".
Cette organisation est le plus souvent régit par un programme génétique, une série d’instructions permettant de réaliser les réactions métaboliques indispensables au fonctionnement de la cellule et de l'organisme si elles vivent en communauté. L'androïde ne fait donc pas partie de cette catégorie même s'il est aujourd'hui capable de réagir à son environnement sans instructions déterminées. Nous nuancerons toutefois cette affirmation lorsque nous aborderons le thème des différentes formes de vie possible.
jeudi, décembre 01, 2005
la justice en france...
http://www.aliceadsl.fr
par Thierry Lévêque
PARIS (Reuters) - Les six accusés du procès en appel de l'affaire de pédophilie d'Outreau ont été acquittés jeudi par la cour d'assises de Paris, au terme d'une procédure qui a ébranlé les fondements du système judiciaire français.
Fait exceptionnel, le ministre de la Justice Pascal Clément a présenté des excuses officielles aux six acquittés.
"En tant que ministre de la Justice, je présente mes excuses à tous les acquittés et à leurs familles. Ce ne sont pas les excuses d'un homme, ce sont les excuses de l'institution judiciaire que je représente. Il est important que je le dise, ici, publiquement", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
Le prêtre Dominique Wiel, 67 ans, l'huissier de justice Alain Marécaux, 41 ans, Daniel Legrand, 24 ans, Franck et Sandrine Lavier, 27 et 28 ans, Thierry Dausque, 33 ans, avaient toujours clamé leur innocence.
A la lecture de la décision, prise après sept heures et demie de délibérations, certains ont fondu en larmes. Les avocats de la défense, en pleurs, se sont longuement étreints.
Ils ont ensuite descendu ensemble les marches de la cour d'assises, sous les applaudissements de leurs proches.
"Ils sont acquittés et réhabilités (...). Nous sommes fiers d'eux et nous sommes fiers d'avoir été leurs avocats", a dit Me Jean-Louis Pelletier, avocat de Dominique Wiel.
Les accusés ont purgé entre 23 et 39 mois de détention provisoire durant l'enquête.
"C'était comme je l'avais rêvé pendant quatre ans, mais ça n'aurait jamais dû arriver", a dit Dominique Wiel.
"Ca fait cinq ans que j'attends ça, je vais pouvoir enfin reprendre une vie normale", a dit Thierry Dausque.
Jeudi matin, dans leurs dernières déclarations avant l'entrée en délibération de la cour, ils avaient tous prononcé une seule et même phrase : "Je suis innocent, madame la présidente".
ERREUR JUDICIAIRE HISTORIQUE
En première instance, ils avaient été condamnés à des peines allant de 18 mois de prison avec sursis à sept ans fermes pour de supposés abus sexuels sur des enfants, en 1998 et 1999.
Au total, 13 des 17 accusés initiaux de cette affaire ont été blanchis. Sept autres personnes avaient été acquittées lors du premier procès, au printemps 2004 dans le Pas-de-Calais.
Une telle erreur judiciaire est sans précédent dans les annales de la justice criminelle française. Les acquittés du premier procès étaient présents à Paris à la lecture du verdict et ont fondu en larmes avec eux à l'énoncé du verdict.
Le juge d'instruction Fabrice Burgaud et la hiérarchie judiciaire du Pas-de-Calais ont validé quatre ans durant la thèse d'un "réseau pédophile international" imaginaire, sur la foi de déclarations d'enfants et de trois adultes.
Le dossier s'était déjà effondré au procès de Saint-Omer. Le reste des charges s'est désagrégé à la cour d'assises de Paris. La principale accusatrice, Myriam Badaoui, et plusieurs enfants ont avoué avoir menti.
Douze des 13 personnes innocentées ont été détenues entre 16 et 39 mois. Un 14e suspect qui se disait innocent, François Mourmand, est mort en prison d'une surdose de médicaments en juin 2002.
Sa soeur, Lydia Mourmand, était aussi au palais de justice de Paris, aux côtés des acquittés, lorsqu'ils ont quitté la cour d'assises. En pleurs, elle tenait une photo de son frère.
Le procureur général Yves Bot, parlant de "catastrophe judiciaire", était venu en personne à l'audience mercredi exprimer ses "regrets" aux accusés.
Fait rarissime, la défense a renoncé à plaider et observé une minute de silence en hommage à François Mourmand.
Les acquittés seront indemnisés par l'Etat, a annoncé Pascal Clément. "Tout ce qui a été fait pour les acquittés de Saint-Omer le sera aussi pour ceux de Paris", a-t-il dit. Il a en outre proposé de les recevoir à la Chancellerie.
Les sept du premier procès ont perçu une somme d'un montant tenu secret mais estimé à plusieurs centaines de milliers d'euros pour chacun.
La facture pourrait être plus lourde cette fois. L'huissier de justice Alain Marécaux, qui a dû vendre son cabinet, a estimé son préjudice économique à plusieurs millions d'euros.
par Thierry Lévêque
PARIS (Reuters) - Les six accusés du procès en appel de l'affaire de pédophilie d'Outreau ont été acquittés jeudi par la cour d'assises de Paris, au terme d'une procédure qui a ébranlé les fondements du système judiciaire français.
Fait exceptionnel, le ministre de la Justice Pascal Clément a présenté des excuses officielles aux six acquittés.
"En tant que ministre de la Justice, je présente mes excuses à tous les acquittés et à leurs familles. Ce ne sont pas les excuses d'un homme, ce sont les excuses de l'institution judiciaire que je représente. Il est important que je le dise, ici, publiquement", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
Le prêtre Dominique Wiel, 67 ans, l'huissier de justice Alain Marécaux, 41 ans, Daniel Legrand, 24 ans, Franck et Sandrine Lavier, 27 et 28 ans, Thierry Dausque, 33 ans, avaient toujours clamé leur innocence.
A la lecture de la décision, prise après sept heures et demie de délibérations, certains ont fondu en larmes. Les avocats de la défense, en pleurs, se sont longuement étreints.
Ils ont ensuite descendu ensemble les marches de la cour d'assises, sous les applaudissements de leurs proches.
"Ils sont acquittés et réhabilités (...). Nous sommes fiers d'eux et nous sommes fiers d'avoir été leurs avocats", a dit Me Jean-Louis Pelletier, avocat de Dominique Wiel.
Les accusés ont purgé entre 23 et 39 mois de détention provisoire durant l'enquête.
"C'était comme je l'avais rêvé pendant quatre ans, mais ça n'aurait jamais dû arriver", a dit Dominique Wiel.
"Ca fait cinq ans que j'attends ça, je vais pouvoir enfin reprendre une vie normale", a dit Thierry Dausque.
Jeudi matin, dans leurs dernières déclarations avant l'entrée en délibération de la cour, ils avaient tous prononcé une seule et même phrase : "Je suis innocent, madame la présidente".
ERREUR JUDICIAIRE HISTORIQUE
En première instance, ils avaient été condamnés à des peines allant de 18 mois de prison avec sursis à sept ans fermes pour de supposés abus sexuels sur des enfants, en 1998 et 1999.
Au total, 13 des 17 accusés initiaux de cette affaire ont été blanchis. Sept autres personnes avaient été acquittées lors du premier procès, au printemps 2004 dans le Pas-de-Calais.
Une telle erreur judiciaire est sans précédent dans les annales de la justice criminelle française. Les acquittés du premier procès étaient présents à Paris à la lecture du verdict et ont fondu en larmes avec eux à l'énoncé du verdict.
Le juge d'instruction Fabrice Burgaud et la hiérarchie judiciaire du Pas-de-Calais ont validé quatre ans durant la thèse d'un "réseau pédophile international" imaginaire, sur la foi de déclarations d'enfants et de trois adultes.
Le dossier s'était déjà effondré au procès de Saint-Omer. Le reste des charges s'est désagrégé à la cour d'assises de Paris. La principale accusatrice, Myriam Badaoui, et plusieurs enfants ont avoué avoir menti.
Douze des 13 personnes innocentées ont été détenues entre 16 et 39 mois. Un 14e suspect qui se disait innocent, François Mourmand, est mort en prison d'une surdose de médicaments en juin 2002.
Sa soeur, Lydia Mourmand, était aussi au palais de justice de Paris, aux côtés des acquittés, lorsqu'ils ont quitté la cour d'assises. En pleurs, elle tenait une photo de son frère.
Le procureur général Yves Bot, parlant de "catastrophe judiciaire", était venu en personne à l'audience mercredi exprimer ses "regrets" aux accusés.
Fait rarissime, la défense a renoncé à plaider et observé une minute de silence en hommage à François Mourmand.
Les acquittés seront indemnisés par l'Etat, a annoncé Pascal Clément. "Tout ce qui a été fait pour les acquittés de Saint-Omer le sera aussi pour ceux de Paris", a-t-il dit. Il a en outre proposé de les recevoir à la Chancellerie.
Les sept du premier procès ont perçu une somme d'un montant tenu secret mais estimé à plusieurs centaines de milliers d'euros pour chacun.
La facture pourrait être plus lourde cette fois. L'huissier de justice Alain Marécaux, qui a dû vendre son cabinet, a estimé son préjudice économique à plusieurs millions d'euros.
mercredi, novembre 30, 2005
manipulation des médias
images.amzon.com
ce soir sur france 2, après avoir passé le film Philadelphia pour essayer d'enrayer la croissance du HIV en france, nous avons droit à une critique acerbe des états unis dans le film de michael moore, bowling for colombine qui à partir d'un fait divers ayant eu lieu 1 heure après un des plus grand bombardement pendant la guerre du Kosovo-deux lycéens massacrent une dizaine de leurs congénaires dans leur établissement-critique la vente libre des armes aux USA.
L'auteur répond lui par un bombardement idéologique: Pour vivre en paix il ne faut surtout pas préparer la guerre, mais créer de crêches, des écoles, ne plus faire peur aux gens, les faire vivre dans un monde fictif, dans lequel-en paraphrasant Baudelaire-tout n'est qu'ordre et beauté, luxe calme et volupté...
Toutes les dictatures communistes ont débutées de cette manière...
ce soir sur france 2, après avoir passé le film Philadelphia pour essayer d'enrayer la croissance du HIV en france, nous avons droit à une critique acerbe des états unis dans le film de michael moore, bowling for colombine qui à partir d'un fait divers ayant eu lieu 1 heure après un des plus grand bombardement pendant la guerre du Kosovo-deux lycéens massacrent une dizaine de leurs congénaires dans leur établissement-critique la vente libre des armes aux USA.
L'auteur répond lui par un bombardement idéologique: Pour vivre en paix il ne faut surtout pas préparer la guerre, mais créer de crêches, des écoles, ne plus faire peur aux gens, les faire vivre dans un monde fictif, dans lequel-en paraphrasant Baudelaire-tout n'est qu'ordre et beauté, luxe calme et volupté...
Toutes les dictatures communistes ont débutées de cette manière...
mardi, novembre 29, 2005
lundi, novembre 28, 2005
vivi et les pauvres
source aliceadsl.fr
Quand vous voyez cette photo, vous vous dites: Mais quelle générosité! Mais savez vous qu'avant de faire cela vivi est allé déposé sa fille au bal de débutantes... Ah ça change un peu le sens de cette photo quand on sait cela!
Quand vous voyez cette photo, vous vous dites: Mais quelle générosité! Mais savez vous qu'avant de faire cela vivi est allé déposé sa fille au bal de débutantes... Ah ça change un peu le sens de cette photo quand on sait cela!
dimanche, novembre 27, 2005
Alizée et les progressistes
http://www.celebrites.fr
Si la droite peut prendre comme symbole la chanteuse laurie avec sa chanson "la positive attitude", la gauche pourrait prendre celle d'alizée intitulée "j'en ai marre". Par exemple un passage est: "j'en ai marre de ceux qui ralent, les extremistes à deux balles,..." puis "j'ai la peau douce, dans mon bain de mousse,..."
On voit la surdité des élites socialistes aux problèmes des français et le coté bobo.
Si la droite peut prendre comme symbole la chanteuse laurie avec sa chanson "la positive attitude", la gauche pourrait prendre celle d'alizée intitulée "j'en ai marre". Par exemple un passage est: "j'en ai marre de ceux qui ralent, les extremistes à deux balles,..." puis "j'ai la peau douce, dans mon bain de mousse,..."
On voit la surdité des élites socialistes aux problèmes des français et le coté bobo.
jeudi, novembre 17, 2005
souriez vous êtes français!
Comment pourrais je décrire à un étranger ce merveilleux pays qu'est la France et surtout les habitants de ce pays ? Eh bien figurez vous que si une cigogne vous pose à votre naissance sur le sol français vous êtes automatiquement de nationalité française! En passant je donne un petit conseil à nos amis extraterrestres s'ils nous écoutent: Atterrissez en france, reproduisez vous en france.Ainsi vous serez tous de nationalité FRANCAISE! Mais je m'égare... Revenons à la description de notre beau modèle: Voici sept principes pour vous aidez à mieux nous comprendre:
1) Tous les français sont égaux. Faites ce test à un français: Montrer lui deux couleurs, le blanc et le noir et demandez lui s'il y a une différence entre ces deux couleurs ? S'il est blanc, il n'osera vous répondre de peur d'enfreindre le premier principe...
2) La Laïcité. Celle ci date de Jules ferry qui a crée l'école contemporaine. Dans ce pays vous êtes pris en charge dès votre naissance jusqu'à environ 25 ans. Et attention vous avez toujours une solution de rattrapage: La formation tout au long de la vie.
3) Auncun signe d'appartenance religieuse ne peut être arboré dans un établissement scolaire. Tiens n'y a-t-il pas une contradiction avec le premier principe ?
4) Le modèle français est le meilleur au monde
5) Le Français n'est reconnu que s'il a fait une expérience à l'étranger, en particulier aux états unis, mais chut, il ne faut pas le dire
6) L'enfant est roi: En gros vous avez tous les droits et aucun devoir jusqu'à 18 ans, et après c'est l'inverse...Au début ça fait un choc mais on s'habitue vite. En france un enfant peut terroriser un wagon de train entier simpelment parce qu'aucun adulte ne veut finir en examen pour avoir osé imposer son autorité à l'espèce la plus protégé de ce pays, celui qui paiera nos retraites...
7) La mère de l'enfant est reine. Evidemment puisqu'elle est la mère du roi...
1) Tous les français sont égaux. Faites ce test à un français: Montrer lui deux couleurs, le blanc et le noir et demandez lui s'il y a une différence entre ces deux couleurs ? S'il est blanc, il n'osera vous répondre de peur d'enfreindre le premier principe...
2) La Laïcité. Celle ci date de Jules ferry qui a crée l'école contemporaine. Dans ce pays vous êtes pris en charge dès votre naissance jusqu'à environ 25 ans. Et attention vous avez toujours une solution de rattrapage: La formation tout au long de la vie.
3) Auncun signe d'appartenance religieuse ne peut être arboré dans un établissement scolaire. Tiens n'y a-t-il pas une contradiction avec le premier principe ?
4) Le modèle français est le meilleur au monde
5) Le Français n'est reconnu que s'il a fait une expérience à l'étranger, en particulier aux états unis, mais chut, il ne faut pas le dire
6) L'enfant est roi: En gros vous avez tous les droits et aucun devoir jusqu'à 18 ans, et après c'est l'inverse...Au début ça fait un choc mais on s'habitue vite. En france un enfant peut terroriser un wagon de train entier simpelment parce qu'aucun adulte ne veut finir en examen pour avoir osé imposer son autorité à l'espèce la plus protégé de ce pays, celui qui paiera nos retraites...
7) La mère de l'enfant est reine. Evidemment puisqu'elle est la mère du roi...
mardi, novembre 15, 2005
on en rêvait, les beurs l'ont fait!
Franchement qui n'a pas ressenti du mépris lors d'un entretien d'embauche ? Qui ne s'aperçoit pas de la profonde hypocrosie de nos dirigeants qui ont un certain discours et agissent à l'opposé de celui-ci ? Qui peut vivre normalement de nos jours avec 800 euros par mois ? Tout le monde avait envie d'exploser mais tout le monde n'avait pas le courage de le faire. Les "jeunes de banlieues", eux ont osé!
lundi, novembre 14, 2005
ah ? il y a des problèmes en france ?
Sans les émeutes, les "bonnes gens" auraient ils agit pour essayer de résoudre les problèmes de ce pays ? Car il faut être honnête, tout le monde sait en france que la situation est invivable pour ceux que la république a oublié, mais comme disait La rochefoucault, il est très facile de supporter les souffrances d'autrui...Mais quand ça touche ma petite personne alors là...
Nos dirigeants espéraient passer leurs mandats en saupoudrant de temps en temps quelques mesurettes pour faire croire qu'ils travaillent.
On est entré dans un processus infernal dans lequel seul le fait d'être médiatisé par la violence pousse l'autre à réagir...
Nos dirigeants espéraient passer leurs mandats en saupoudrant de temps en temps quelques mesurettes pour faire croire qu'ils travaillent.
On est entré dans un processus infernal dans lequel seul le fait d'être médiatisé par la violence pousse l'autre à réagir...
samedi, novembre 12, 2005
mauvaise foi ou règlement de compte ?
j'entends hier dans l'émission C dans l'air sur france 5 michel gaudet nous expliquer que la première violence qu'on inflige aux enfants c'est de leur mettre des profs dont ils ne comprennent pas ce qu'ils disent. Je ne sais pas vous mais moi je me suis souvent retrouvé face à des enseignants dont je ne comprenais pas le discours, mais je trouve ça quand même moi violent que de me faire insulter ou caillasser ma voiture !
mercredi, novembre 09, 2005
star academy
Je ne vois pas d'autre issue, il faut faire gagner le black jean luc à la star academy sinon il risque d'y avoir une fatwa sur la star ac !
mardi, novembre 08, 2005
me laisse sans voix
Vous attendez un soutien de la part des enseignants ? Vous n'avez pas compris que par principe l'éducation nationale est contre toute nouvelle réforme! La france serait à feu et à sang qu'ils demanderaient encore plus de moyens! Et je vois effectivement aujourd'hui sur les informations de france 3 philippe merieux dire qu'il vaut mieux donner à l'enseignement qu'à l'assurance chômage.
Il fallait oser!
Il fallait oser!
solution educative ?
Pourquoi croit on que la grande Solution va venir de l'école soi disant républicaine ? Mettez vous à la place d'un adolescent qui par définition n'aime pas trop les frustrations se trouvant confronté à la terrible réalité de l'enseignement aujourd'hui: Il faut minimum Bac +5, ce qui représente toute sa jeunesse passée à étudier.
Et qui a-t-il au bout de ce tunnel ? Bien souvent le chômage ou la précarité!
Il y a de quoi péter un plomb, non ?
Et qui a-t-il au bout de ce tunnel ? Bien souvent le chômage ou la précarité!
Il y a de quoi péter un plomb, non ?
war
On ne voulait pas de la guerre en Irak au coté des américains, on aura la guerre civile en france observés par les americains! Quelle ironie!
le paradoxe
il y une contradiction flagrante: D'un coté on nous dit qu'il ne faut pas faire d'amalgame entre les jeunes de banlieues et les casseurs, et de l'autre coté on donne des moyens supplémentaires pour tous les jeunes de banlieues sans exception. Sous une apparente division, il y a bien au contraire une profonde entente entre toute cette catégorie de population.
lionel villepin
http://news.tf1.fr/news/france/0,,3261144,00.html
J'ai vu hier Dominique De Villepin s'exprimer sur TF1. Ses solutions pour gérer le conflit des banlieues ? Attention, Pom Pom Pom Pom... Je vous le mets en mille: C'est d'abord l'école! C'est vrai, pourquoi ne pas remplacer les CRS par les enseignants puisque ces derniers ont définitivement compris commment il fallait s'adresser aux jeunes. D'ailleurs remplaçons tous les gens du gouvernement par des enseignants! Mettez la superproviseure du lycée de Vaux en Velin première ministre! C'est Madame Buffet qui va être contente!
Après on s'attend à un discours un peu ferme...Non, le deuxième point-dit-il comme s'il récitait une leçon- c'est l'emploi! Et oui, pourquoi ces jeunes ne travaillent ils pas dans un pays aussi prospère économiquement que la France ? Mais au fait on n'a qu'à créér un statut pour les trafiquants de drogues, ça créera des emplois, pourquoi pas un Bac Pro trafiquant de drogue ? Comme ça les enseignants pourront encore s'en méler! Et pour finir, il conclu que les jeunes de banlieues sont victimes de discriminations... Oui vous ne saviez pas que la France est un pays de gens racistes et xénophobes, sauf les enseignants bien sûr! Pourtant c'est quand même en grande partie à cause d'eux qu'on a fait la loi sur le voile islamique!
Pas besoin que Jospin revienne on a Lionel II aux commandes du gouvernement.
Les américains doivent bien rigoler en ce moment. Ils doivent se remémorer lorsque Villepin leur avait cassé leur guerre en Irak, en s'envolant dans des discours quasi lyriques. Et maintenant ils comprennent que tout cela n'était que de la peur. Mettez Sadam Hussein en France et le gouvernement le prendra comme ministre!
N'y a-t-il dans ce pays de l'écoute que pour ceux qui cassent ?
J'ai vu hier Dominique De Villepin s'exprimer sur TF1. Ses solutions pour gérer le conflit des banlieues ? Attention, Pom Pom Pom Pom... Je vous le mets en mille: C'est d'abord l'école! C'est vrai, pourquoi ne pas remplacer les CRS par les enseignants puisque ces derniers ont définitivement compris commment il fallait s'adresser aux jeunes. D'ailleurs remplaçons tous les gens du gouvernement par des enseignants! Mettez la superproviseure du lycée de Vaux en Velin première ministre! C'est Madame Buffet qui va être contente!
Après on s'attend à un discours un peu ferme...Non, le deuxième point-dit-il comme s'il récitait une leçon- c'est l'emploi! Et oui, pourquoi ces jeunes ne travaillent ils pas dans un pays aussi prospère économiquement que la France ? Mais au fait on n'a qu'à créér un statut pour les trafiquants de drogues, ça créera des emplois, pourquoi pas un Bac Pro trafiquant de drogue ? Comme ça les enseignants pourront encore s'en méler! Et pour finir, il conclu que les jeunes de banlieues sont victimes de discriminations... Oui vous ne saviez pas que la France est un pays de gens racistes et xénophobes, sauf les enseignants bien sûr! Pourtant c'est quand même en grande partie à cause d'eux qu'on a fait la loi sur le voile islamique!
Pas besoin que Jospin revienne on a Lionel II aux commandes du gouvernement.
Les américains doivent bien rigoler en ce moment. Ils doivent se remémorer lorsque Villepin leur avait cassé leur guerre en Irak, en s'envolant dans des discours quasi lyriques. Et maintenant ils comprennent que tout cela n'était que de la peur. Mettez Sadam Hussein en France et le gouvernement le prendra comme ministre!
N'y a-t-il dans ce pays de l'écoute que pour ceux qui cassent ?
lundi, novembre 07, 2005
revoltes des banlieues
source tf1.fr
Pour moi la crise des banlieues est une aubaine pour les socialos communistes qui voient en Nicolas Sarkozy le symbole d'un libéralisme qu'ils ne peuvent supporter dans ce pays. Ils rêvent de ronronner en arrosant les banlieues à coup de crédits et accessoirement en ruinant la classe moyenne afin de s'assurer la pouvoir à vie (cf la Corée du Nord...!).
Pourquoi la révolte des jeunes arrive comme par hasard alors que la droite est au pouvoir et si proche de 2007!
On ne veut pas le retour des amis de Jospin!
Pour moi la crise des banlieues est une aubaine pour les socialos communistes qui voient en Nicolas Sarkozy le symbole d'un libéralisme qu'ils ne peuvent supporter dans ce pays. Ils rêvent de ronronner en arrosant les banlieues à coup de crédits et accessoirement en ruinant la classe moyenne afin de s'assurer la pouvoir à vie (cf la Corée du Nord...!).
Pourquoi la révolte des jeunes arrive comme par hasard alors que la droite est au pouvoir et si proche de 2007!
On ne veut pas le retour des amis de Jospin!
dimanche, novembre 06, 2005
USA for help
source LCI-TF1
Est ce le fameux chocs des civilisations ? Ou n'est ce simplement qu'une tentative de déstabiliser le gouvernement par les socialos communistes de ce pays ?
Les islamistes ou les rouges ? Quel choix! On espère quand même que les américains vont nous venir en aide puisque ils sont capitalistes et catholiques!
stress et maladies
Je relisais hier un livre qui traite des liens entre le stress et la maladie. Il existe en gros 4 situations qui conduisent à un stress important: 1) La perte d'un être ou d'un objet dans lequel on s'est psychologiquement investi 2) Les blessures physiques ou psychologiques 3) L'empêchement de besoins que l'on juge vitaux 4) Les menaces qui pèsent sur notre futur.
Je suis dans uns situation paradoxale où à la fois je ne peux plus continuer ainsi et en même temps je ne peux pas changer. J'ai passé l'âge de me laisser submerger par mes émotions, je ne peux plus réagir et à la fois on me force à réagir. Il semble que la seule possibilité soit de retourner dans le passé et qu'il ne change plus. Il fallait qu'une chose ne se produise pas et elle s'est inéluctablement produite...
Je suis dans uns situation paradoxale où à la fois je ne peux plus continuer ainsi et en même temps je ne peux pas changer. J'ai passé l'âge de me laisser submerger par mes émotions, je ne peux plus réagir et à la fois on me force à réagir. Il semble que la seule possibilité soit de retourner dans le passé et qu'il ne change plus. Il fallait qu'une chose ne se produise pas et elle s'est inéluctablement produite...
samedi, novembre 05, 2005
les RFO de la Toussaint
Comment vous décrire ces RFO (Repas Familial Obligatoire) de la Toussaint ? Par exemple le petit déjeuner où frêres et soeurs racontent leurs nouvelles (et inatendues) "responsabilités" de fonctionnaires et vous êtes obligés d'entendre ce petit frêre dont vous vous moquiez étant plus jeune vous raconter qu'il a 10 personnes sous ses ordres, vous êtes obligés d'entendre la petite soeur à qui vous donniez des cours de maths en vous disant que si déjà elle obtient le Bac ce ne sera pas si mal, vous raconter qu'elle est devenue une bête à concours et que vu sa volonté, aucune demande de promotion ne peut désormais lui être refusé, vous entendez parlez du cousin qui vient de s'acheter une maison avec sa copine, cousin qui lui aussi avait du mal à passer le bac de Français vu ses problèmes d'hypoglycémie, et de lui aussi vous vous disiez: "le pauvre! il a pas de chance". Et maintenant c'est lui qui vous dit: "Mon pauvre! Tu n'as pas de chance"
Et puis il y a la PO (Promenade Obligatoire) avec le "beau-frêre" où vous êtes obligé de vanter votre ville que vous avez passé votre vie à maudir, les CPO (Conflits Politiques Obligatoires) avec le "beau frêre" qui comme par hasard à des idées politiques à la totale extrème des votres et c'est lui qui alors vous fait passer pour un Beauf!
Et puis il y a la PO (Promenade Obligatoire) avec le "beau-frêre" où vous êtes obligé de vanter votre ville que vous avez passé votre vie à maudir, les CPO (Conflits Politiques Obligatoires) avec le "beau frêre" qui comme par hasard à des idées politiques à la totale extrème des votres et c'est lui qui alors vous fait passer pour un Beauf!
le modèle français
source RSR
Lorsque je vois la révolte des banlieues, peut on encore crier cocorico en vantant sans cesse le modèle français ? Pour ma part ce qui crée ces révoltes c'est non pas l'exclusion mais l'intégration...De même ce n'est pas le fait d'éduquer les gens qui les empêchent de faire la guérillia, mais au contraire c'est précisément le fait qu'ils aient suivi des études qui leur permet d'avoir la faculté de critiquer la société dans laquelle il vivent.
vendredi, novembre 04, 2005
français trop français
Imaginez un pays où vous travaillez 35h par semaines, où vous avez 5 semaines de congés payés par an, où vous avez le meilleur système de santé au monde, une des meilleures espérances de vie au monde bien qu'ayant une nourriture des plus riches: Vous êtes en France!
Imaginez un pays où 25% des travailleurs sont fonctionnaires, où les syndicats sont si puissants qu'ils influent les décisions du gouvernement, où un préfet a droit de vie et de mort sur ses administrés: Vous êtes toujours en France!
Imaginez un pays où 25% des travailleurs sont fonctionnaires, où les syndicats sont si puissants qu'ils influent les décisions du gouvernement, où un préfet a droit de vie et de mort sur ses administrés: Vous êtes toujours en France!
mercredi, octobre 26, 2005
force psychologique
Je mes suis souvent demandé d'où venait ma fragilité psychologique ? Est ce un effet d'accumulation de petites humiliations mais qui mises bout à bout deviennent insupportables et me conduisent à trop réagir ce qui renforce ma mésestime de moi-même ? Comment me sortir de ce cercle vicieux ? Comment arrêter cette souffrance qui petit à petit me consume et risque de me conduire à une nouvelle tentative de suicide ? Me battre contre moi-même plutôt que contre les autres n'est ce pas beaucoup plus sage ?
dimanche, octobre 23, 2005
ma radio préférée
Voici une radio que je recommande à tout le monde: RMCINFO. Allez un peu de pub, venez retrouver jean jacques bourdin toute la semaine de 7h à 11h, puis le Grandes Gueules de 11h à 14h
rmcinfo
rmcinfo
to be or not to be
Il me semble que c'est toujours la même histoire qui se reproduit, sans cesse, toujours le même échec compulsif, les mêmes jalousies, comme si j'étais condamné à échouer tout ce que j'entreprends. Je ne suis jamais dans l'ici et le maintenant! A quoi sert toute cette énergie perdue, tout ce stress qui me ronge petit à petit, qui me conduira inéluctablement vers un nouveau suicide, que j'échouerai bien sûr...
mardi, octobre 18, 2005
drame de beauvais
Plus besoin de braquer une banque pour être un criminel, il suffit de contracter un crédit pour devenir l'ennemi public numéro un dans ce beau pays !
Tout ce qui touche au libéralisme et à l'argent est diabolisé en france au point que seuls les fonctionnaires qui castorisent frénétiquement leurs revenus semblent avoir le droit de vivre en paix tandis que les autres sont condamnés à partir ou à se mettre en faute vis à vis de la loi...
Tout ce qui touche au libéralisme et à l'argent est diabolisé en france au point que seuls les fonctionnaires qui castorisent frénétiquement leurs revenus semblent avoir le droit de vivre en paix tandis que les autres sont condamnés à partir ou à se mettre en faute vis à vis de la loi...
samedi, octobre 15, 2005
l'enfer
L'enfer pour moi, c'est de voir ne serait ce qu'une seconde de "sous le soleil" le samedi après midi.
Et je ne sais pas pourquoi il est si difficile pour moi de ne pas le faire
C'est pas tenable...
Il faut que ça change!
Et je ne sais pas pourquoi il est si difficile pour moi de ne pas le faire
C'est pas tenable...
Il faut que ça change!
vendredi, octobre 14, 2005
doutes...
Aujourd'hui a lieu l'enterrement de ma grand-mère paternelle. Mais quelquechose me rend plus triste. J'ai perdu la face hier devant une commerçante...Après que je lui ai donné 20 euros pour un achat de 3,80 Euro, elle s'est lancé dans une séance de déstabilisation en jetant sur le comptoir le stylo que j'avais acheté et ne m'a pas dit au revoir lorsque je suis parti alors qu'elle l'a dit à une autre personne qui sortait du magasin. Mais je ne vais pas en rester là.
dimanche, octobre 09, 2005
L'année des décès ?
2005/2006 sera-t-elle une année de décès ?
D'abord des enterrements qui ne me touchent pas, c'est reparti comme en 1990 ?
"Dieu" va-t-il encore me punir de ne pas souffrir ?
A SUIVRE (après le procès du 26/10/5)
D'abord des enterrements qui ne me touchent pas, c'est reparti comme en 1990 ?
"Dieu" va-t-il encore me punir de ne pas souffrir ?
A SUIVRE (après le procès du 26/10/5)
Une famille formidable !
Pour information le décès a eu lieu ce dimanche 9/10/5 à 9h30.
L'enterrement aura probablement lieu mercredi ou jeudi...
Ma soeur se proposait héroïquement d'y assister mais selon claude elle n'a pas à y aller car ELLE a un travail...
Il fallait la trouver celle-la
ma réponse à claude : Je n'ai peut-être pas de travail mais moi au moins je suis vivant !
L'enterrement aura probablement lieu mercredi ou jeudi...
Ma soeur se proposait héroïquement d'y assister mais selon claude elle n'a pas à y aller car ELLE a un travail...
Il fallait la trouver celle-la
ma réponse à claude : Je n'ai peut-être pas de travail mais moi au moins je suis vivant !
décès
à environ 11h30, mon oncle téléphone à mon père pour lui annoncer que leur mère est décédée...
dimanche, octobre 02, 2005
tout va se jouer mercredi 5/10/5
mercredi 5/10/5 va être l'aboutissement d'un combat judiciaire de presque 3 ans. On va me dire si tous les frais engagés auront servi à quelquechose.
Cela me dira aussi si je suis encore quelquechose administrativement, ce qui dans ce pays est presque obligatoire si vous voulez y vivre normalement.
A MERCREDI!
Cela me dira aussi si je suis encore quelquechose administrativement, ce qui dans ce pays est presque obligatoire si vous voulez y vivre normalement.
A MERCREDI!
vendredi, septembre 16, 2005
ok...
C'est fou
Par : doc ADN le 23 septembre 2003
Jamel le prostitué impliqué dans l'affaire alegre est mort subitement dans une clinique psychiatrique de Toulouse.
Y'a des morts comme celle la ca nous etonne a peine...
Voila un mec qui a accusé plusieurs personnalités du monde politique voire du show baise d'avoir participé a des fessés geantes pour pas dire touze sado maso y'a peut etre des jeunes de l'UMP qui lisent.
Tout le monde crie "le menteur". Sur ce paf au gniouf...
Pas de bol il est noir travelo et prostitué... C'est vrai que ca aide pas face a des juges des avocats anciens journalistes qui sue comme des dessous de bras en boite de nuit non climatisée.
Il avait tout pour mourir "accidentellement". C'est fou comme on nous a persuadé de sa fragilité psychologique, de son coté schizo... Et puis fallait bien le faire taire sinon il allait raconter encore des choses pas gentilles sur des messieurs au dessous de tout soupcons qui ont jamais rien fait de mal... Ca doit etre encore un coup des pornographes... Décidément c'est un lobby plus puissant que les francs macon...
Désormais Baudis peux se remettre du déo, la folle de toulouse ne le fera plus baver des pores...
Ah non il reste encore patricia et sa copine... Je crois pas qu'elle aille dans une clinique avant longtemps...
Par : doc ADN le 23 septembre 2003
Jamel le prostitué impliqué dans l'affaire alegre est mort subitement dans une clinique psychiatrique de Toulouse.
Y'a des morts comme celle la ca nous etonne a peine...
Voila un mec qui a accusé plusieurs personnalités du monde politique voire du show baise d'avoir participé a des fessés geantes pour pas dire touze sado maso y'a peut etre des jeunes de l'UMP qui lisent.
Tout le monde crie "le menteur". Sur ce paf au gniouf...
Pas de bol il est noir travelo et prostitué... C'est vrai que ca aide pas face a des juges des avocats anciens journalistes qui sue comme des dessous de bras en boite de nuit non climatisée.
Il avait tout pour mourir "accidentellement". C'est fou comme on nous a persuadé de sa fragilité psychologique, de son coté schizo... Et puis fallait bien le faire taire sinon il allait raconter encore des choses pas gentilles sur des messieurs au dessous de tout soupcons qui ont jamais rien fait de mal... Ca doit etre encore un coup des pornographes... Décidément c'est un lobby plus puissant que les francs macon...
Désormais Baudis peux se remettre du déo, la folle de toulouse ne le fera plus baver des pores...
Ah non il reste encore patricia et sa copine... Je crois pas qu'elle aille dans une clinique avant longtemps...
narcissisme
Je suis mal. Le quotidien me parait de plus en plus insupportable chaque jour. Je songe à nouveau au suicide.
vendredi, septembre 02, 2005
ok...
Allons-nous vers de nouveaux «états généraux» ? Ou vers un lent décrochage ?... Il y a deux cents ans, quand la France s'est engagée dans la Révolution, elle comptait une proportion de jeunes adultes plus élevée qu'à aucun autre moment de son Histoire, ceci expliquant cela. Aujourd'hui, rien de tel. La majorité des citoyens a plus de 50 ans. Le rêve de chacun, y compris des plus jeunes, est la sécurité de l'emploi et une retraite assurée. Pas de quoi faire la Révolution
jacques marseille
«Quand comprendra-t-on enfin que la dépense keynesienne est facteur d'inégalités ? Que les ouvriers sont les premiers perdants dans le système de retraites et de santé actuel parce qu'ils cotisent pour les riches ? Que les aides aux entreprises vont à celles qui n'en ont pas besoin ? Que la recherche française fonctionne mal parce que l'Université n'est pas assez sélective ?»
jeudi, septembre 01, 2005
pour rmcinfo
http://www.wanadoo.fr/bin/frame2.cgi?u=http%3A//actu.wanadoo.fr/Depeche/ext--francais--ftmms--emploieducation/050830075804.ulrsjtla.html
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La rentrée des syndicats: ils dénoncent la pénurie et appellent à l'action
30/08 10:00 : Les syndicats d'enseignants s'inquiètent des conditions de la rentrée scolaire, dénonçant notamment l'insuffisance des moyens, et fourbissent déjà leurs armes en préparant des actions dès cet automne.
"Nous subissons les conséquences du budget de pénurie voté pour 2005", soulignent les uns et les autres dans les mêmes termes.
Ainsi Gilles Moindrot, secrétaire général du principal syndicat du primaire, le SNUipp-FSU, a tout récemment rappelé qu'on attendait 45.000 enfants de plus pour 700 enseignants supplémentaires seulement, soit moins d'un pour 65 enfants. "L'encadrement va en pâtir et les enfants les plus fragiles en seront les premières victimes", a-t-il dit.
De même, le secrétaire général du Syndicat des enseignants (SE-Unsa), Luc Bérille, a affirmé à l'AFP: "On ne peut comprimer jusqu'à plus soif l'élémentaire, la scolarité en maternelle en fera les frais, notamment celle des deux ans qui a déjà baissé de 9% en quatre ans".
Luc Bérille a également dressé un tableau "morose" pour les lycées et collèges: "On assiste à une ponction continue de postes depuis trois ans. Les établissements vont se replier sur les enseignements obligatoires, supprimant les options et ne pouvant plus assurer le soutien", a-t-il dit.
De son côté, Bernard Boisseau, secrétaire général du Snes-FSU, le syndicat majoritaire du second degré, parle de "désastre". "On supprime 7.000 postes alors que la baisse des effectifs, selon le ministère même, n'en aurait exigé que 3.000", a-t-il dit à l'AFP. "Résultat: fermetures de sections, suppressions d'options, regroupements, suppression des TPE au profit d'un pseudo-dédoublement en langues vivantes", a-t-il ajouté.
La création de 20.000 nouveaux emplois aidés ne trouve pas grâce non plus auprès des syndicats. Ils en contestent le nombre et le statut.
Cela ne compensera pas les 45.000 aide-éducateurs (emplois-jeunes) perdus, estiment-ils, regrettant que ces contrats soient aussi précaires et dénonçant l'absence de qualification requise.
"Précarité maximum"
"C'est bien de réduire le chômage mais l'essentiel est de contribuer à la réussite des enfants: les aide-éducateurs en étaient capables, les nouveaux le seront-ils vraiment ?", a demandé Gilles Moindrot. "Pourquoi avoir supprimé les emplois-jeunes pour les réinventer mais avec sous-qualification et précarité maximum ?", s'est interrogé Luc Bérille.
L'application de la loi Fillon, qui avait été contestée toute l'année dernière, ne ravit pas non plus les syndicats. "Contrairement à l'image consensuelle qu'il veut donner, le nouveau ministre (Gilles de Robien) en applique l'essentiel, avec des décrets qui alourdiront ou complexifieront nos tâches sans rien apporter aux élèves", dit-on au SE. "Ce sont des textes ségrégatifs, réducteurs, dénaturant l'activité professorale", ajoute-on au Snes.
L'un comme l'autre s'inquiètent essentiellement des nouvelles modalités de remplacements de courte durée par des collègues du même établissement, et préviennent que cela ne pourra se faire qu'en vertu du principe du volontariat.
Prêts à soutenir tout mouvement local à la rentrée, ils envisagent également des actions nationales avec toutefois une différence.
Au Snes, on préconise une initiative spécifique aux enseignants. Au SE, on insiste sur la nécessité d'une action globale interprofessionnelle "sans disperser, épuiser et isoler les enseignants". "C'est toute la politique gouvernementale qui est en cause, pas seulement l'éducation", souligne Luc Bérille.
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La rentrée des syndicats: ils dénoncent la pénurie et appellent à l'action
30/08 10:00 : Les syndicats d'enseignants s'inquiètent des conditions de la rentrée scolaire, dénonçant notamment l'insuffisance des moyens, et fourbissent déjà leurs armes en préparant des actions dès cet automne.
"Nous subissons les conséquences du budget de pénurie voté pour 2005", soulignent les uns et les autres dans les mêmes termes.
Ainsi Gilles Moindrot, secrétaire général du principal syndicat du primaire, le SNUipp-FSU, a tout récemment rappelé qu'on attendait 45.000 enfants de plus pour 700 enseignants supplémentaires seulement, soit moins d'un pour 65 enfants. "L'encadrement va en pâtir et les enfants les plus fragiles en seront les premières victimes", a-t-il dit.
De même, le secrétaire général du Syndicat des enseignants (SE-Unsa), Luc Bérille, a affirmé à l'AFP: "On ne peut comprimer jusqu'à plus soif l'élémentaire, la scolarité en maternelle en fera les frais, notamment celle des deux ans qui a déjà baissé de 9% en quatre ans".
Luc Bérille a également dressé un tableau "morose" pour les lycées et collèges: "On assiste à une ponction continue de postes depuis trois ans. Les établissements vont se replier sur les enseignements obligatoires, supprimant les options et ne pouvant plus assurer le soutien", a-t-il dit.
De son côté, Bernard Boisseau, secrétaire général du Snes-FSU, le syndicat majoritaire du second degré, parle de "désastre". "On supprime 7.000 postes alors que la baisse des effectifs, selon le ministère même, n'en aurait exigé que 3.000", a-t-il dit à l'AFP. "Résultat: fermetures de sections, suppressions d'options, regroupements, suppression des TPE au profit d'un pseudo-dédoublement en langues vivantes", a-t-il ajouté.
La création de 20.000 nouveaux emplois aidés ne trouve pas grâce non plus auprès des syndicats. Ils en contestent le nombre et le statut.
Cela ne compensera pas les 45.000 aide-éducateurs (emplois-jeunes) perdus, estiment-ils, regrettant que ces contrats soient aussi précaires et dénonçant l'absence de qualification requise.
"Précarité maximum"
"C'est bien de réduire le chômage mais l'essentiel est de contribuer à la réussite des enfants: les aide-éducateurs en étaient capables, les nouveaux le seront-ils vraiment ?", a demandé Gilles Moindrot. "Pourquoi avoir supprimé les emplois-jeunes pour les réinventer mais avec sous-qualification et précarité maximum ?", s'est interrogé Luc Bérille.
L'application de la loi Fillon, qui avait été contestée toute l'année dernière, ne ravit pas non plus les syndicats. "Contrairement à l'image consensuelle qu'il veut donner, le nouveau ministre (Gilles de Robien) en applique l'essentiel, avec des décrets qui alourdiront ou complexifieront nos tâches sans rien apporter aux élèves", dit-on au SE. "Ce sont des textes ségrégatifs, réducteurs, dénaturant l'activité professorale", ajoute-on au Snes.
L'un comme l'autre s'inquiètent essentiellement des nouvelles modalités de remplacements de courte durée par des collègues du même établissement, et préviennent que cela ne pourra se faire qu'en vertu du principe du volontariat.
Prêts à soutenir tout mouvement local à la rentrée, ils envisagent également des actions nationales avec toutefois une différence.
Au Snes, on préconise une initiative spécifique aux enseignants. Au SE, on insiste sur la nécessité d'une action globale interprofessionnelle "sans disperser, épuiser et isoler les enseignants". "C'est toute la politique gouvernementale qui est en cause, pas seulement l'éducation", souligne Luc Bérille.
il fallait oser le dire!
«c'est bien de réduire le chômage, mais l'essentiel est de contribuer à la réussite des enfants : les aides-éducateurs [anciens emplois-jeunes de l'Education] en étaient capables, les nouveaux le seront-ils vraiment ?» interroge Gilles Moindrot.
mercredi, août 31, 2005
une image de moi brisée
Le temps qu'il me restera à vivre, je me battrai pour lutter contre les psychoses narcissiques, plus simplement appelées les maladies de l'estime de soi. C'est selon moi une des pire aggressions de nos sociétés modernes qui ont largement fait cesser toute forme de violence physique, remplaçant sournoisement celles ci par les violences psychologiques. Que puis je dire sur cet équivalent psychique du meurtre physique ? J'ai été vous vous en doutez victime de ces formes d'agressions qui peuvent souvent conduire à des maladies mentales telles que la schizophrénie. Ce qu'il y a de commun à mon avis à tous ces "phénomènes", c'est la répétition- "à mort"- d'un même scénario, quelquechose qui d'abord était totalement étranger à nous mais qu'on a laissé rentrer en nous, soit parce que nous étions dans une situation de faiblesse, soit parce que cela c'est introduit en nous a notre insu.
Mais malgré toute tentative d'oublier ce traumatisme celui ci s'est périodiquement répété jusqu'à ce qu'il devienne pour nous une seconde nature.
Et le sentiment que nous avions éprouvé alors devient une sorte de cancer mental qui nous ronge progressivement sans que l'on ne sache plus s'il vient de nous ou des autres.
Toutes les émotions en particulier la honte et la culpabilité se décuplent en nous, notre jugement de nous même et des autres s'altère, nous perdons notre confiance en soi et notre foi en l'avenir.
L'idée de se supprimer devient alors inéluctable.
Mais malgré toute tentative d'oublier ce traumatisme celui ci s'est périodiquement répété jusqu'à ce qu'il devienne pour nous une seconde nature.
Et le sentiment que nous avions éprouvé alors devient une sorte de cancer mental qui nous ronge progressivement sans que l'on ne sache plus s'il vient de nous ou des autres.
Toutes les émotions en particulier la honte et la culpabilité se décuplent en nous, notre jugement de nous même et des autres s'altère, nous perdons notre confiance en soi et notre foi en l'avenir.
L'idée de se supprimer devient alors inéluctable.
ouragan en louisianne
CRAWFORD, Texas (Reuters) - Le président George Bush est rentré mercredi à Washington pour superviser les secours aux victimes de Katrina, l'un des ouragans les plus dévastateurs qui aient jamais balayé le territoire américain.
Selon un bilan provisoire, Katrina a fait au moins 110 morts dans l'Etat du Mississippi, et de 50 à 100 morts à La Nouvelle-Orléans, selon le sénateur Mary Anrieu.
Des associations estiment que l'opération de secours qui se déroule actuellement est la plus importante que l'on ait montée aux Etats-Unis après une catastrophe naturelle.
Le Pentagone a annoncé que la marine américaine, le navire-hôpital Comfort et des troupes d'élite allaient être déployés. Les Etats de la Louisiane, du Mississippi, de l'Alabama et de la Floride ont mobilisé 8.200 gardes nationaux.
Le département de l'Energie a fait savoir qu'il allait puiser dans les réserves stratégiques de pétrole pour compenser le déficit de production. Le prix du pétrole restait mercredi au-dessus de la barre de 70 dollars le baril, très proche du dernier record.
Les 23.000 personnes bloquées dans le stade du Superdome, menacé par la montée des eaux à La Nouvelle-Orléans, vont être recueillies à Houston, a annoncé mercredi le gouverneur du Texas, Rick Perry.
BUSH DANS LA ZONE SINISTREE CETTE SEMAINE
"Il y a des gens qui souffrent, qui sont dans le besoin", a déclaré Scott McClellan, porte-parole de la Maison blanche. "Le président a jugé préférable de retourner à Washington pour y superviser les efforts de secours."
Bush devait mettre fin vendredi à son séjour d'un mois dans son ranch de Crawford (Texas), d'où ses proches assuraient jusqu'ici que le président était parfaitement apte à contrôler les opérations.
Il devrait se rendre cette semaine dans les régions sinistrées, peut-être samedi. Le gouverneur du Mississippi, Haley Barbour, lui a conseillé de ne pas venir trop tôt afin que la visite présidentielle ne perturbe pas les opérations.
Le président devait, à son arrivée à Washington, se réunir avec les représentants de 14 agences fédérales concernées par les opérations de reconstruction et de nettoyage, notamment les départements de l'Energie, de l'Intérieur et de la Santé.
"A l'heure qu'il est, nous devons sauver des vies. Aussitôt après, notre priorité sera de soutenir des vies", a déclaré Bush aux responsables fédéraux, selon McClellan.
Les dégâts causés par Katrina pourraient coûter au moins 26 milliards de dollars aux Etats-Unis, selon des experts.
La Nouvelle-Orléans, d'abord épargnée par les vents, a été submergée par les eaux du lac Pontchartrain dont les digues endommagées n'ont pu être réparées. La ville est par ailleurs livrée aux pillards. Selon le maire Ray Nagin, la ville se trouve à 80% sous les eaux. Par endroits, la profondeur peut atteindre six mètres.
Mardi, des sapeurs de l'armée et des ouvriers ont tenté en vain de colmater les brèches à l'aide de sacs de sables de plus d'une tonne, acheminés par hélicoptère. L'opération se poursuivait mercredi, alors que le lac retrouvait un niveau moins critique.
Les autorités de Louisiane estiment que 3.000 personnes ont jusqu'ici été secourues, mais nombreux sont encore ceux qui attendent l'arrivée d'un bateau ou d'un hélicoptère.
A Biloxi et Gulfport (Mississippi), le niveau de l'eau est monté d'une dizaine de mètres, submergeant 90% des bâtiments de la zone côtière. Haley Barbour, gouverneur de l'Etat, n'a pas hésité à comparer les dégâts causés par Katrina à ceux d'une bombe atomique.
"CHAOS TOTAL"
Vincent Creel, porte-parole de la municipalité de Biloxi, toujours dans le Mississippi, a évoqué "plusieurs centaines" de morts.
Dans le Mississippi, le bilan provisoire est de 110 morts. "Ce ne sont que des estimations, mais le nombre pourrait doubler ou tripler par rapport à ce dont nous parlons actuellement", a déclaré un responsable de la protection civile cité par le Clarion Ledger, un journal de Jackson.
Selon la sénatrice Mary Landrieu, 50 à 100 tués sont à déplorer à La Nouvelle-Orléans où les services d'urgence sont si accaparés par les rescapés auxquels il faut porter secours qu'ils en sont réduits à laisser dériver les cadavres qui flottent çà et là.
Un million d'habitants avaient évacué la zone avant l'arrivée de Katrina. Ceux qui ont choisi de rester ont dû se mettre en quête d'eau et de nourriture.
Dans certains quartiers, des habitants en armes s'efforcent de rétablir l'ordre. Dans les zones épargnées par les eaux, des commerçants armés montent la garde devant leurs boutiques. "Vous pillez, je tire !", met en garde l'un d'eux.
Plus largement, le circuit d'alimentation en eau a été contaminé et l'électricité coupée, comme la plupart des voies d'accès à La Nouvelle-Orléans.
Au total, près de cinq millions de personnes sont privées d'électricité et la reprise du service pourrait prendre plusieurs semaines. Plusieurs millions d'abonnés étaient par ailleurs privés de téléphone.
"C'est le chaos total pour le moment", a souligné le maire Ray Nagin
Selon un bilan provisoire, Katrina a fait au moins 110 morts dans l'Etat du Mississippi, et de 50 à 100 morts à La Nouvelle-Orléans, selon le sénateur Mary Anrieu.
Des associations estiment que l'opération de secours qui se déroule actuellement est la plus importante que l'on ait montée aux Etats-Unis après une catastrophe naturelle.
Le Pentagone a annoncé que la marine américaine, le navire-hôpital Comfort et des troupes d'élite allaient être déployés. Les Etats de la Louisiane, du Mississippi, de l'Alabama et de la Floride ont mobilisé 8.200 gardes nationaux.
Le département de l'Energie a fait savoir qu'il allait puiser dans les réserves stratégiques de pétrole pour compenser le déficit de production. Le prix du pétrole restait mercredi au-dessus de la barre de 70 dollars le baril, très proche du dernier record.
Les 23.000 personnes bloquées dans le stade du Superdome, menacé par la montée des eaux à La Nouvelle-Orléans, vont être recueillies à Houston, a annoncé mercredi le gouverneur du Texas, Rick Perry.
BUSH DANS LA ZONE SINISTREE CETTE SEMAINE
"Il y a des gens qui souffrent, qui sont dans le besoin", a déclaré Scott McClellan, porte-parole de la Maison blanche. "Le président a jugé préférable de retourner à Washington pour y superviser les efforts de secours."
Bush devait mettre fin vendredi à son séjour d'un mois dans son ranch de Crawford (Texas), d'où ses proches assuraient jusqu'ici que le président était parfaitement apte à contrôler les opérations.
Il devrait se rendre cette semaine dans les régions sinistrées, peut-être samedi. Le gouverneur du Mississippi, Haley Barbour, lui a conseillé de ne pas venir trop tôt afin que la visite présidentielle ne perturbe pas les opérations.
Le président devait, à son arrivée à Washington, se réunir avec les représentants de 14 agences fédérales concernées par les opérations de reconstruction et de nettoyage, notamment les départements de l'Energie, de l'Intérieur et de la Santé.
"A l'heure qu'il est, nous devons sauver des vies. Aussitôt après, notre priorité sera de soutenir des vies", a déclaré Bush aux responsables fédéraux, selon McClellan.
Les dégâts causés par Katrina pourraient coûter au moins 26 milliards de dollars aux Etats-Unis, selon des experts.
La Nouvelle-Orléans, d'abord épargnée par les vents, a été submergée par les eaux du lac Pontchartrain dont les digues endommagées n'ont pu être réparées. La ville est par ailleurs livrée aux pillards. Selon le maire Ray Nagin, la ville se trouve à 80% sous les eaux. Par endroits, la profondeur peut atteindre six mètres.
Mardi, des sapeurs de l'armée et des ouvriers ont tenté en vain de colmater les brèches à l'aide de sacs de sables de plus d'une tonne, acheminés par hélicoptère. L'opération se poursuivait mercredi, alors que le lac retrouvait un niveau moins critique.
Les autorités de Louisiane estiment que 3.000 personnes ont jusqu'ici été secourues, mais nombreux sont encore ceux qui attendent l'arrivée d'un bateau ou d'un hélicoptère.
A Biloxi et Gulfport (Mississippi), le niveau de l'eau est monté d'une dizaine de mètres, submergeant 90% des bâtiments de la zone côtière. Haley Barbour, gouverneur de l'Etat, n'a pas hésité à comparer les dégâts causés par Katrina à ceux d'une bombe atomique.
"CHAOS TOTAL"
Vincent Creel, porte-parole de la municipalité de Biloxi, toujours dans le Mississippi, a évoqué "plusieurs centaines" de morts.
Dans le Mississippi, le bilan provisoire est de 110 morts. "Ce ne sont que des estimations, mais le nombre pourrait doubler ou tripler par rapport à ce dont nous parlons actuellement", a déclaré un responsable de la protection civile cité par le Clarion Ledger, un journal de Jackson.
Selon la sénatrice Mary Landrieu, 50 à 100 tués sont à déplorer à La Nouvelle-Orléans où les services d'urgence sont si accaparés par les rescapés auxquels il faut porter secours qu'ils en sont réduits à laisser dériver les cadavres qui flottent çà et là.
Un million d'habitants avaient évacué la zone avant l'arrivée de Katrina. Ceux qui ont choisi de rester ont dû se mettre en quête d'eau et de nourriture.
Dans certains quartiers, des habitants en armes s'efforcent de rétablir l'ordre. Dans les zones épargnées par les eaux, des commerçants armés montent la garde devant leurs boutiques. "Vous pillez, je tire !", met en garde l'un d'eux.
Plus largement, le circuit d'alimentation en eau a été contaminé et l'électricité coupée, comme la plupart des voies d'accès à La Nouvelle-Orléans.
Au total, près de cinq millions de personnes sont privées d'électricité et la reprise du service pourrait prendre plusieurs semaines. Plusieurs millions d'abonnés étaient par ailleurs privés de téléphone.
"C'est le chaos total pour le moment", a souligné le maire Ray Nagin
spiritualité
Ce qui peut conduire au Mal:
1) La croyance que le Mal peut être une réponse à mon problème
2) L'imperfection de l'être humain
1) La croyance que le Mal peut être une réponse à mon problème
2) L'imperfection de l'être humain
à méditer
La croyance en un Mal futur entrainera le Mal
par exple: La peur de manquer d'essence conduira les gens à se ruer dans les stations d'essence et conduira au manque d'essence redouté
par exple: La peur de manquer d'essence conduira les gens à se ruer dans les stations d'essence et conduira au manque d'essence redouté
rmcinfo
Pourquoi s'acharne-t-on sans cesse sur les demandeurs d'emploi qui devraient selon les médias et les politiques souffrir dans leur recherche d'un travail tandis qu'on a une catégorie de français qui travaillent de moins en moins en ayant de plus en plus de privilèges. Comme si le simple fait d'avoir un emploi nous enlevait tout compte à rendre à la société. Les inégalités ne sont pas entre ceux qui ont un travail et les autres mais entre ceux qui s'investissent pour créer des richesses et ceux qui profitent de celles ci.
bonne nouvelle
Le chômage est passé sous la barre symbolique des 10 % martelle-t-on dans les médias...
J'avais encore oublié: Il faut que je sois heureux: Je vis dans un pays merveilleux.
J'avais encore oublié: Il faut que je sois heureux: Je vis dans un pays merveilleux.
vendredi, juin 24, 2005
médiateur france 2
Lors de votre feuilleton de la semaine (voyages d'adolescents au sénégal), vous montrez un adolescent couché sur une table se confier à un sénégalais...
je suis choqué par la connotation de cette scène, d'autant plus que l'on voit dans ce même journal le Père Lefort accusé par des sénégalais...
Et bien sûr la directrice du centre est une femme car un homme ayant un tel poste serait immédiatement soupçonné d'avoir de mauvaises intentions...
Quels clichés essayez vous de faire passer dans la tête du téléspectateur ?
je suis choqué par la connotation de cette scène, d'autant plus que l'on voit dans ce même journal le Père Lefort accusé par des sénégalais...
Et bien sûr la directrice du centre est une femme car un homme ayant un tel poste serait immédiatement soupçonné d'avoir de mauvaises intentions...
Quels clichés essayez vous de faire passer dans la tête du téléspectateur ?
jeudi, juin 23, 2005
C dans l'air
Posée à l'antenne:
est on dans une configuration prérévolutionnaire ?
publiée:
y-a-t-il réellement une séparation entre les pouvoirs en france ?
comment concilier la démocratie et la pensée unique ?
les trentenaires réactionnaires sont ils les dirigeants de demain ?
le VIeme république est elle la république des juges ?
est on dans une configuration prérévolutionnaire ?
publiée:
y-a-t-il réellement une séparation entre les pouvoirs en france ?
comment concilier la démocratie et la pensée unique ?
les trentenaires réactionnaires sont ils les dirigeants de demain ?
le VIeme république est elle la république des juges ?
pire que le plombier polonais
On a dans ce pays bien plus menaçant que le plombier polonais: On a ce que j'appelerais les "profs polonais" (mais ils ne sont pas forcément de nationalité polonaise !).
Ce sont en général des profs agrégés dans des matières dites principales (maths, français), mais l'essentiel est qu'ils appartiennent à une élite sociale, culturelle et intellectuelle enviée par le reste de la population ce qui empêche toute forme de critique (le pervers avance toujours masqué!).
Ils peuvent cumuler plusieurs métiers en plus de leur activité d'enseignement (c'est dire à quel point il s'investissent dans leur métier de prof !), ils ont un avis sur tout, sont polyvalents, ils ont souvent écrit un livre sur l'éducation nationale en étant persuadés qu'ils vont tout faire changer...
Ce sont des bobos qui vivent comme des ultraconservateurs mais avec des idées de rebelles.
Ils qualifient tout ce qui ne fait pas parti du Ministère de l'Education Nationale d'ultra libéral.
Bref, leur mot d'ordre c'est: "Révolutionnons tout en france mais ne venez pas touchez à notre morceau de viande!"
Ce sont en général des profs agrégés dans des matières dites principales (maths, français), mais l'essentiel est qu'ils appartiennent à une élite sociale, culturelle et intellectuelle enviée par le reste de la population ce qui empêche toute forme de critique (le pervers avance toujours masqué!).
Ils peuvent cumuler plusieurs métiers en plus de leur activité d'enseignement (c'est dire à quel point il s'investissent dans leur métier de prof !), ils ont un avis sur tout, sont polyvalents, ils ont souvent écrit un livre sur l'éducation nationale en étant persuadés qu'ils vont tout faire changer...
Ce sont des bobos qui vivent comme des ultraconservateurs mais avec des idées de rebelles.
Ils qualifient tout ce qui ne fait pas parti du Ministère de l'Education Nationale d'ultra libéral.
Bref, leur mot d'ordre c'est: "Révolutionnons tout en france mais ne venez pas touchez à notre morceau de viande!"
mercredi, juin 22, 2005
le dernier non fonctionnaire de la famille
ç-y-est , that's it, je crois que je suis le dernier non fonctionnaire de la famille..
Comment lutter ?
A qui dois je écrire ?
Qui peut m'aider ?
Si quelqu'un retrouve ce mot après ma mort, transmettez aux générations suivantes que dans un pays lorsqu'il y a compétition pour être fonctionnaire, les éléments les plus "fragiles" de ce pays périssent devant l'indifférence des autres: C'est cela le soviétisme!
Comment lutter ?
A qui dois je écrire ?
Qui peut m'aider ?
Si quelqu'un retrouve ce mot après ma mort, transmettez aux générations suivantes que dans un pays lorsqu'il y a compétition pour être fonctionnaire, les éléments les plus "fragiles" de ce pays périssent devant l'indifférence des autres: C'est cela le soviétisme!
mardi, juin 21, 2005
C dans l'air
va-t-on assister à des étés de plus en plus chauds ?
comment voir si la canicule est la cause du décès d'une personne agée ?
y-a-t-il encore une fracture entre les français qui peuvent se protéger de la canicule et les autres ?
comment voir si la canicule est la cause du décès d'une personne agée ?
y-a-t-il encore une fracture entre les français qui peuvent se protéger de la canicule et les autres ?
lundi, juin 20, 2005
desinformation
Le grand public n'a véritablement découvert l'existence de « l'action d'influence » que vers les années 1980, et il ne connaissait guère jusqu'alors que la propagande, massivement utilisée durant la seconde Guerre Mondiale. Pourtant, les militaires, et plus particulièrement les services de renseignement, pratiquent cet art depuis des millénaires. Aujourd'hui, la multiplicité des moyens de communication a entraîné une véritable explosion de l'action d'influence et de désinformation. Cette facette de l'action clandestine connaît depuis quelques années un extraordinaire développement. Du livre à la télévision, en passant par la presse écrite et les manifestations publiques, on identifie dans tous les médias des tentatives d'influence de l'opinion publique. Les motifs et les auteurs de ces actions sont multiples et variés, et les services spéciaux n'en détiennent plus le monopole. Une importante part de vos opinions sur toutes choses, vos goûts, vos dépenses quotidiennes sont orientés par des groupes de pressions et des intérêts qui agissent de plus en plus souvent masqués. La subtilité qui caractérise ces types d'actions les rendent invisibles aux yeux des non initiés, c'est à dire à plus de 90% de la population... Explications.
Etes vous certain de ne pas être influencé ? Nous allons nous en assurer en commençant par une première démonstration simple et brève.
Quel est votre peintre préféré ? Alors que nous ne sommes pas censé le savoir et qu'il existe de très nombreux virtuoses des arts picturaux ayant vécu à différentes époques, nous savons pourtant qu'il y a de grandes chances pour que votre artiste préféré soit Van Gogh ou Picasso ; peut-être même les deux...
Etes vous pour ou contre la peine de mort ? Vous êtes contre, bien sûr...
Pensez vous que l'argent fait le bonheur ? Non, bien entendu...
A priori, de bonnes réponses à ces trois devinettes ne semblent pas réclamer une grande perspicacité. Pourtant les véritables motivations qui justifient ces choix échappent à la plupart, ainsi que vous l'allez constater maintenant.
Après la seconde Guerre Mondiale, les autorités américaines ont favorisé une vaste promotion des artistes de leur pays, de Calder à Andy Warhol en passant par Roy Lichenstein ; ceci parce que ce pays a pris conscience de l'impérieuse nécessité d'un patrimoine artistique dont le cinéma -considéré comme une activité commerciale aux USA et non comme un art- n'était pas tenu pour partie constituante. En maîtres du marketing -qu'ils ont d'ailleurs inventé- les américains avaient compris que les canons de l'art les plus récents étaient exclusivement européens, et remontaient essentiellement au XIXe siècle (époque des premiers paysagistes de l'école de Barbizon, et impressionnistes). Et encore, les peintres de la période impressionniste n'intéressaient ils qu'un public très restreint à cette époque, lors de laquelle les canons populaires étaient majoritairement représentés par les artistes de la renaissance pour la peinture et la sculpture. Ceux de la période comprise entre le XVIIe et XIXe siècle représentaient le meilleur de la musique.
Or on sait que le public a naturellement soif de nouveauté et que l'individu, malgré son besoin d'appartenance et d'identification à un groupe, et toujours en quête de son individualité. Se faire grand admirateur de Calder à une époque lors de laquelle on ne jurait que par la Joconde garantissait une certaine originalité propre à intriguer ou choquer ; peu importe pour peu que l'on se distingue. L'égo, toujours...
Pleinement informé et conscient de cette offensive culturelle qui plaçait les américains comme les successeurs des grands artistes du monde, les français réagirent vigoureusement. En 1958, année de la création de la Ve République et de la prise du pouvoir par le général de Gaulle, André Malraux fut chargé de riposter et de créer un Ministère de la culture. Il n'était pas pensable que l'art français se soit arrêté avec la monarchie. Rappelons qu'avant cette date le Ministère de la culture n'existait pas, et que le patrimoine culturel français ne comptait guère pour le représenter que sur un sous-secrétariat d'état aux beaux arts totalement désargenté, et employant une poignée de fonctionnaires. André Malraux et le général de Gaulle se mirent donc à assister régulièrement aux premières de l'Opéra de Paris. Le Centre Nationale de la Cinématographie (CNC) qui dépendait alors du Ministère de l'industrie et du Commerce fut rattaché au nouveau Ministère de la Culture.
Plus inspiré par l'art khmer que par l'art contemporain, Malraux progressa à tâtons pour trouver des artistes français à promouvoir. A ce propos comment passer à coté de cette croustillante anecdote extraite de Le pouvoir culturelle sous la Ve République de Pierre Cabanne.
"Tinguely, alors inconnu, présentait sur le parvis du musée d'art moderne son "Metamatic", machine à peindre et à dessiner "abstrait". Malraux s'approche, demande des explications ; l'artiste, très ému, met en marche sa machine; on guette les réactions du ministre visiblement amusé, et intrigué : Que puis-je faire pour vous ? Demande t'il à Tinguely qui, bredouillant, ne trouve à répliquer qu'un : mais je suis suisse. Alors Malraux : "dommage !". Et il s'en alla"
C'est finalement sur Picasso qu'André Malraux jeta son dévolu, et l'artiste fit, à partir de ce moment là, l'objet d'une intensive promotion gouvernementale jusqu'à ce qu'il fut universellement entendu que cet artiste était un génie.
Autre anecdote croustillante : Picasso resta à jamais déçu de n'avoir jamais vu une seule fois Malraux à l'un de ses vernissages...
Van Gogh, quand à lui, doit en grande partie son actuelle notoriété à Jack Lang, qui fut le Ministre de la Culture français désigné par le Président François Mitterand dès son premier mandat.
Si Tinguely n'avait insisté sur sa nationalité suisse quand il rencontra Malraux, ce serait aujourd'hui l'un de vos artistes préférés... On ne peut que féliciter ces deux ministres français (et surtout Malraux qui n'entendait rien à l'art moderne) qui, en véritables maîtres de l'action d'influence, réussirent a vous persuader, non seulement en France mais également dans le monde entier, que les plus grands peintres sont Picasso et Van Gogh.
La France fut le dernier Etat d'Europe à abolir la peine de mort, en 1981 (et oui...), alors que 67% des français étaient... pour.
Ce n'est qu'à force de débats télévisés et d'interventions de philosophes "officiels" que la population a fini par être totalement persuadée qu'il fallait se prononcer contre la peine de mort. Vous y a avez mis le temps cette fois ci, dites donc...
Quant à l'argent, si vous pensez qu'il ne fait pas le bonheur, c'est tout simplement parce que vous habitez un pays à dominante politique socialiste qui s'active à gommer les inégalités sociales. Dans les pays empruntant un système libéral, tel que les Etats Unis, c'est le contraire qui est pratiqué et chaque profession compte ses "stars" désignées par ses pairs. Et les stars, c'est bien connu et parfaitement admis dans ces pays, gagnent beaucoup d'argent, ce qui les fait admirer plus encore. Ce système est inconnu dans d'autres pays où les vedettes sont désignées et promues par le gouvernement, avec tout le tact indispensable au maintien des apparences, bien entendu. Ce dernier système est le plus ancien, et jadis un auteur ou un artiste ne gagnait la considération de l'opinion publique qu'après avoir gagné celle du Roi. Il était évidemment valorisant aux yeux d'autrui de partager les goûts du Roi. La lecture du magistral ouvrage Bruits, de Jacques Attali, nous en apprend beaucoup à ce dernier égard, ainsi qu'aux liens qui unissent étroitement l'art, l'argent et le pouvoir politique.
Opinion ! Quelle opinion ?
A ces quelques exemples, nous aurions pu rajouter l'antipathie que vous vouez bien entendu à Saddam Hussein et à Milosevic ou, a contrario, l'inexplicable sympathie que vous avez subitement manifesté à l'égard de quelques peuplades dont vous ignorez pourtant tout, telles que les Kurdes, les Kosovars, les Tibétains, etc.
Auparavant, vous vous êtes pris de passion de la même manière pour les Biaffrais et pour les Vietnamiens, jusqu'à ce que ces derniers massacrent à leur tour des millions de personnes. Vous trouvez le nazisme "nauséabond" parce qu'il a causé la mort de six millions de juifs dans les camps de concentration. Mais l'idéologie communiste est pleinement tolérée, alors qu'elle a causé la mort de près de quarante millions de personnes dans le monde et a largement usé, elle aussi, des camps de concentration jusqu'à ces toutes dernières années. Pour preuve de ce comportement, celui qui ouvrira demain un site de vente aux enchères d'insignes et d'uniformes de gardes de camps de concentration soviétiques ou khmers rouges ne recevra, à n'en pas douter, aucune lettre d'indignation. Arrêtez un instant de lire le "prêt à penser" que l'on vous sert quotidiennement et demandez vous si il y une différence entre : exterminer massivement des individus en raison de leur origine ethnique ou pour leurs opinions et mode de pensée ? De la même manière, il n'a jamais été fait de cas des populations tziganes qui, elles aussi, furent exterminées dans les camps nazis. Peut être même ignoriez vous l'existence de cet autre génocide avant de lire ces lignes.
Vous commencez à apprécier le rap et vous êtes même tout prêt à l'assimiler à une culture ; mieux, à un art. Pourquoi ? Parce que le rap, qui est pourtant fortement lié à la violence urbaine, fait l'objet d'un "matraquage" médiatique tandis que la musique techno, pourtant plutôt pacifique quand à elle, est exclue de ces mêmes médias.
Et oui, vous le voyez, sans jamais un seul instant en avoir eu conscience vous avez largement été influencé.
Influences et contre-influences.
Le dernier exemple de l'exclusion médiatique de la musique techno -avec un fort bel ensemble- peut être expliqué par le fait que ce genre musical contemporain fait l'objet d'une exploitation par les narcotraficants soucieux de promouvoir le commerce des nouvelles drogues chimiques. Ce pourquoi les instances gouvernementales de presque tous les pays du monde se sont mobilisées pour soustraire la musique techno de leurs médias. A l'inverse, la promotion ouverte du rap permet de montrer à une certaine population urbaine qu'on lui accorde le "droit d'expression" qu'elle réclame.
Il s'est publié infiniment plus de livres depuis la fin de la deuxième Guerre Mondiale que durant les 500 années qui séparent cette dernière époque de la création de la première bible de Gutemberg. A peine a t'on fini de construire la Grande Bibliothèque de Bercy pour pallier au manque de place de l'ancienne, que nous apprenons qu'elle arrivera à saturation vers l'an 2025... Que d'écrits ! Mais que disent ils donc ?
Agent d'influence.
On ne compte plus les agents d'influence, autochtones journalistes et écrivains discrètement payés par des services secrets étrangers ou des groupes d'intérêts divers pour écrire des livres ou des articles destinés à orienter l'opinion publique. Au même titre que l'officier de renseignement, les journalistes et écrivains de renom sont fréquemment approchés par des agents secrets qui tentent de les influencer, de les corrompre, voire de les soumettre à un chantage.
Tel académicien ou tel chercheur sera ainsi généreusement invité dans un pays dans lequel il sera même reçu par les plus hautes autorités locales. Le parcours touristique sera soigneusement établi et présentera ce pays sous son aspect le plus flatteur. De retour chez eux, ces plumitifs privilégiés et "amis" ne peuvent évidemment s'empêcher d'écrire et raconter ce qu'ils ont vu et entendu en des termes élogieux. Certains deviennent même de fervents défenseurs d'une cause toute belle et toute nouvelle, et confinent parfois au militantisme. D'autres vont jusqu'à se convertir à une foi à côté de laquelle ils regrettent sincèrement d'être passé durant de si longues années.
C'est également la tache des services de contre-espionnage que de déceler ces agents d'influence, involontaires ou non. Comme il est beaucoup plus difficile de réunir des preuves à charges contre l'agent d'influence, les services de sécurité anticipent en prévenant discrètement les éditeurs et les médias. A titre d'exemple, il est possible en France de trouver des livres et d'innombrables articles de presse sur Vladimir Poutine. Pourtant, l'autobiographie de l'actuel président russe n'a fait l'objet d'aucune traduction, bien que les espérances de vente d'un tel livre soient tout à fait attrayantes pour un éditeur. Vous ne pouvez donc penser de Vladimir Poutine que ce que l'on veut bien vous en dire.
En Angleterre, la population est, consciemment ou non, conduite à s'intéresser aux Etats-Unis et à l'Australie, ne serait-ce que par le truchement des pratiques commerciales. En effet, on trouve peu de vins français dans les linéaires des supermarchés anglais, tandis que les vins australiens et californiens bénéficient de rayons entiers pour eux seuls. Pourtant, les côtes françaises ne sont distantes que de quelque dizaines de kilomètres des côtes britanniques, et il y a même un tunnel...
Ces quelques exemples permettent de comprendre que chaque population de chaque pays est inévitablement et inconsciemment conduite à adopter la position officielle de son gouvernement et à se soumettre aux orientations politiques de celui-ci.
Amérique contre Russie.
Lorsque la Russie était soviétique, les services spéciaux de ce pays ont développé d'efficaces moyens de désinformation qui sont parvenus à influencer le comportement de l'immense majorité des jeunes en Europe et aux Etats Unis durant plusieurs décennies. Au sein du KGB, le Département "D" chargé de ce travail parlait de "mesures actives" ("activinie myeropratiye"). Créé vers 1958 et confié à l'autorité du colonel Agayant, le Département "D", qui devint par la suite le Service "A", manipulait journalistes et écrivains pour lancer de vastes campagnes de désinformation visant à déstabiliser l'occident, et les Etats Unis en particulier . Ces campagnes partaient généralement d'Inde, pays avec lequel la Russie entretenait -et entretien toujours aujourd'hui- d'excellentes relations. Les articles à sensation publiés dans la presse indienne étaient ensuite repris par les médias occidentaux qui n'y voyaient bien souvent que du feu, partant naïvement du principe que c'était vrai puisque publié dans de grands quotidiens nationaux d'un pays à la relative neutralité...
Dans le jargon de l'espionnage, on parle de "caisse de résonance" pour évoquer la reprise d'un article de presse par d'autres médias.
En 1982, la presse occidentale fit donc caisse de raisonnance relativement à des articles de quotidiens indiens expliquant que le virus du SIDA avait été développé par l'armée américaine. En France, la vague d'antimilitarisme devait également beaucoup au Service "A" du KGB. Et nos grands partis écologistes d'aujourd'hui sont les descendants d'un mouvement antinucléaire initialement favorisé par le KGB en Allemagne de l'Ouest ("Atomkraft. Nein danke !"). A cet égard, l'action de désinformation se percevait aisément lorsque l'on constatait que les militants antinucléaires les plus farouches étaient en vérité totalement incapables d'expliquer comment se manifeste la radioactivité.
De leur côté, les américains ont bel et bien répliqué d'une manière plus souvent défensive. Peu après la Libération le SFIO, issu de la gauche résistante, était considérablement infiltré par les services spéciaux soviétiques, et la grande popularité du communisme en France et en Italie durant l'immédiat après guerre inquiétait beaucoup les américains. C'est pourquoi la CIA naissante manipula les mouvements d'extrême droite italiens, et aida beaucoup à leur développement. William Colby, fut le maître d'oeuvre de ces opérations spéciales en Italie. Et c'est ainsi que la CIA finança, à grand frais, la création de journaux italiens et de nombreuses campagnes d'affichage en faveur de l'extrême droite italienne. En France, n'en déplaise aux adhérents d'aujourd'hui qui ne le savent généralement pas, la création du puissant syndicat Force Ouvrière (FO) fut organisé et financé par la CIA, en 1947, pour casser le monopole des syndicats communistes.
1980/2001 : le "boom" de l'influence et de la désinformation.
Plusieurs facteurs ont permis le boom de l'action d'influence que nous connaissons aujourd'hui.
L'évolution technique, et l'explosion de l'informatique en particulier, ont permis, à partir des années 1980, une baisse considérable des coûts de la communication et donc leur accès au secteur privé. Avant cette période la publication et la diffusion d'un journal, d'un livre, d'une émission de radio ou de télévision représentaient des investissements si lourds qu'ils étaient réservés aux seuls Etats. Le boom de la presse, la venue des radio "libres", la multiplication des chaînes de télévision privées et, dernièrement, l'arrivée d'internet et sa démocratisation ont élargi à l'ensemble de la population le pouvoir de communiquer massivement. Ainsi, sous des titres parfois anodins, les mouvements sectaires publient des livres ayant pour but véritable le prosélytisme. Ainsi, derrière tel magazine automobile se cache une marque de pneus. Ainsi, telle radio libre est financée par un parti politique. Ainsi tel site internet est financé par un groupe extrémiste. Il est difficile de lutter contre ces nombreuses formes contemporaines d'actions d'influence, car le concept fort à la mode de "libertés d'opinion et d'expression" permet beaucoup d'abus. En outre, il est dans la plupart des cas impossible de désigner clairement les brebis galeuses, sous peine de faire l'objet d'attaques en diffamation.
A titre d'exemple, il y a peu, un puissant éditeur de logiciels informatique américain créa une association ayant pour but de faire sa propre police contre le piratage informatique, par la méthode de l'incitation à la délation. Malgré les pratiques étranges et assez contestables de cette association -prise en flagrant délit de chantage au Brésil- il est impossible de s'attaquer à elle sans immédiatement s'exposer aux foudres de son cabinet d'avocats, très vindicatif. Impossible également de s'adresser directement à cette association qui est pourtant omniprésente dans les salons informatiques, mais qui disparaît pour laisser place à ses avocats dès qu'on lui demande plus simplement de s'expliquer clairement sur ses pratiques.
Il y a deux ans, en France, une célèbre marque de voiture américaine fit un spot télévisé pour un monospace qui fut principalement diffusé sur une chaîne câble/satellite s'adressant à une classe sociale aisée. La bande sonore, qui ne parlait pas beaucoup, sinon pas du tout, du véhicule présenté, était en fait une action d'influence destinée à inciter les cadres supérieurs à partir travailler aux Etats Unis. La Silicon-Valley manquait alors cruellement d'informaticiens qualifiés.
En France, au début des années 80, le nouveau gouvernement socialiste cherchait à inciter les français à créer des entreprises, et il fallait trouver un personnage charismatique incarnant la réussite sociale par la création d'entreprises. Pour ce faire, une émission télévisée diffusée à une heure de grande écoute présenta sous la forme d'un reportage les profils de sept français entreprenants et dynamiques. Parmi ceux-ci se trouvaient le publicitaire Jacques Séguéla, le patron du Club Med Gilbert Trigano, l'avionneur Serge Dassault et le jeune Bernard Tapie. Dans les jours qui suivirent l'émission, un sondage auprès des téléspectateurs fut effectué, et le personnage unanimement désignée comme le plus représentatif fut Bernard Tapie. A compter de ce jour, il ne sa passa plus une seule semaine sans que l'on parle de Monsieur Tapie dans les médias. L'homme bénéficia d'inhabituelles facilités pour entreprendre l'incroyable suite que nous lui avons connu, ceci pour mieux persuader les français qu'il était plus simple de se lancer dans les affaires qu'il n'y paraissait. Plus récemment, un célèbre éleveur de volaille français, incarnant fort bien la réussite sociale sans diplômes, fut pressenti pour prendre la relève de Tapie ; la place étant encore actuellement vacante.
A l'usage, Bernard Tapie fut effectivement un excellent homme d'influence "à usage interne" car ce personnage, et le battage médiatique qui fut organisé autour de lui, favorisa bel et bien d'innombrables créations d'entreprises.
L'internet, et globalement l'informatique, sont aujourd'hui formidablement étayés par une presse spécialisée qui a véritablement envahi les kiosques. Un grand nombre de ces magazines sont créés, ou discrètement sponsorisés, par de grandes marques ou des groupes de pression afin d'inciter et orienter la consommation.
Philips Millenium et Belvedere se dispute le marché de l'embouteillage... Partant du principe que la meilleure défense, c'est l'attaque, la société Edelman travaillant pour le compte de Philips Millenium met en ligne le 12 octobre à 20 heures un site Internet offensif contre Belvédère. La date ne doit rien au hasard : le lendemain, 13 octobre, Belvédère présente ses comptes semestriels.
Les effets sont dévastateurs : le cours boursier de Belvédère s'effondre, la presse économique et financière reprend en majorité les thèses de Millenium, la COB ouvre une enquête sur la communication financière de Belvédère.
Suite à une plainte de Belvédère pour dénigrement commercial, le Tribunal de Commerce de Paris décide la "fermeture" du site Millenium en décembre 1998, deux mois après son apparition. Le mal est déjà fait :
Belvédère s'est montré incapable de contre-attaquer sur le terrain d'Internet
Le site Millenium n'était pas le fait d'amateurs : il avait été réalisé par la filiale française d'une des plus importantes agences américaines de relations publiques, Edelman le site ne constituait que la partie émergée de l'opération de déstabilisation sur Internet : Edelman contrôlait des bases de données spécialisées qui lui permirent d'adresser directement ses messages, par mail, à des cibles privilégiées, en premier lieu les journalistes économiques et financiers.
Trop heureux de recevoir une information pré-mâchée et trop pressés pour la vérifier, ceux-ci la reproduisaient en général dans leurs médias sans la discuter : le point de vue de Phillips Millenium devint ainsi la version officielle de l'affaire.
Mieux ou pire, lorsque ces médias disposaient d'un site Internet, un lien renvoyait au site Phillips Millenium pour plus d'informations.
Edelman et son désir trop fort d'assurer sa promotion en même temps que la campagne de son client a commis plusieurs fautes : l'attaque a été menée à "adresse découverte", sans tentative pour brouiller les pistes quant à l'identité réelle du pourvoyeur d'informations ; cela explique que le site ait pu être fermé aussi vite sans renaître immédiatement de ses cendres sur d'autres serveurs, loin de l'hexagone.
L'information et la désinformation sur Internet se sont depuis sophistiquées : les manipulateurs avancent toujours mieux camouflés sous des noms d'emprunt, par exemple sur des forums dont ils tentent d'influencer le contenu au bénéfice de leurs employeurs.
Désinformation et économie.
L'étude du déroulement des plus grands krach boursiers de l'histoire, à commencer par celui de 1929, a permis de comprendre que ceux-ci étaient majoritairement dus à une absence de contrôle de l'information boursière. Les évolutions des marchés boursiers doivent en effet essentiellement aux excès d'optimisme et aux mouvements de panique. Lors du plus célèbre de tous les krach boursiers, celui de Wall Street, en 1929, tous les journaux s'empressèrent de publier en grands titres la chute des valeurs. Cette hyper-dramatisation dont use ordinairement la presse pour capter son auditoire généra une véritable panique qui, tel un effet de Larsen, décupla littéralement l'effet du krach. De nos jours, une observation attentive du comportement des médias permet de comprendre que ces derniers sont devenus de véritables acteurs de la régulation économique. Citons quelques exemples.
Jusqu'au mois de mars 1999, la chaîne câblée LCI plaçait en quasi permanence l'indice du CAC 40 en incrustation en bas et à droite de l'écran. Jusqu'à ce mois de mars fatidique, on pouvait ainsi suivre en permanence et en temps réel l'étonnante croissance de cet indice des valeurs françaises. Lorsque le Nasdaq chuta brutalement, il entraîna dans sa chute une baisse significative des autres valeurs, dont le CAC 40 qui aurait bien voulu continuer sa course jusqu'à 7000 points. C'est peu après le début de ce krach localisé sur les valeurs des nouvelles technologies que l'on vit disparaître pendant plusieurs semaines, purement et simplement sans explication aucune, l'indice CAC de l'écran de LCI. En outre, les informations des commentateurs spécialistes de cette chaîne se firent soudainement plus nuancés, au point qu'il semblait nécessaire d'aller chercher de l'information boursière ailleurs.
Toujours dans le domaine boursier, les téléspectateurs français ont été habitués, des années durant, à voir apparaître le chroniqueur économique René Tendron présenter l'actualité boursière à la fin de chaque journal télévisé. Depuis quelques temps les informations boursières quotidiennes ont totalement disparu -dans un bel ensemble- de toutes les chaînes de télévision hertziennes françaises.
Enfin ; intéressez vous attentivement à tel ou tel magazine qui titrera, en gros "C'est la reprise !" alors qu'une étude sérieuse des chiffres de l'économie à cet instant démontre formellement le contraire.
Meetings et rassemblements.
Les grands rassemblements, les effets de son et lumière et les chants dynamisent les foules dans des proportions parfois à peine croyables. Tous ces artifices ont été mis au point, formalisés et éprouvés par les nazis, et en particulier par le spécialiste de la communication Goebels qui planifia les grands rassemblements de type "Nuremberg". Le caractère de solennité de ces rassemblements, amplifiés par le son et les lumières, exerce une influence considérable sur tous ceux qui ne les ont pas étudiés. Aujourd'hui, tous les grands partis politiques ont repris, à la lettre, l'organisation de meetings selon les méthodes de Goebels. Mais tel est également le cas de quelques sectes, dont Moon en particulier, qui organisent dans de grands stades de tels rassemblements. En Russie, où les sectes sont devenus très présentes depuis la fin de l'empire soviétique, de grands rassemblements sectaires très savamment organisés débouchent sur de nombreux cas d'hystérie collective. Il faut comprendre que les individus les plus faibles psychologiquement, et les plus démunis, sont plus facilement réceptifs à ces méthodes sophistiquées de manipulations.
Les rave party sont une évolution à dominante technologique de ces techniques "foule-son-lumière" auxquelles il faut toujours ajouter un leader : le "DJ".
Pour parler un peu technique, les ondes alpha émises par le cerveau à travers le système nerveux ont une fréquence de 25 Hz. Un individu exposé à des lampes stroboscopiques calées sur cette fréquence perdra totalement ses moyens. Les sons de basse fréquence ont également une influence très importante et influent même sur l'organisme au delà d'un certain seuil. Ainsi, des sons puissants d'une fréquence égale ou inférieure à 20 Hz déclenchent la nausée au bout de quelques minutes. Toutes ces nouvelles techniques, lorsqu'elles sont pleinement maîtrisées par des spécialistes, diminuent dans de très importantes proportions le sens critique de l'individu. Mais nous abordons là un autre sujet qui s'inscrira dans le cadre d'un prochain article sur les privations sensorielles et autres méthodes de torture modernes.
Le fonctionnement de l'action d'influence.
Indépendamment de toute influence extérieur, chaque individu se forge sa propre opinion d'un événement donné. C'est la présence d'un "leader" qui fait se constituer des groupes qui peuvent facilement devenir antagonistes. Faute de ce leader, chaque individu agira pour ses intérêts propres sans vraiment se soucier de l'avis de ses congénères. A partir du moment ou une majorité ayant une opinion identique se forme, on peut douter de l'authenticité de l'opinion de la majorité des représentants de ce groupe. Si cette opinion concerne deux personnages antagonistes de la scène politique, ou deux pays en conflit ouvert, on devrait voir plusieurs groupes se former : ceux qui sont pour l'un et ceux qui sont pour l'autre, ainsi qu'un troisième groupe qui n'a pas encore fixé son choix. Si il y a un déséquilibre important entre les deux premiers groupes et que l'on assiste à une minoration du dernier groupe étiqueté "sans opinion", c'est parce qu'il y a eu action influence.
Lors de guerre du Golfe, l'immense majorité des occidentaux se prononçait en faveur d'une action militaire à l'encontre d'un "tyran". Et pour cause puisque ces populations n'avaient été exposées qu'à une seule source d'information. Ces proportions n'auraient pas du tout été les mêmes, si on avait laissé Sadam Hussein exprimer son point de vue selon un temps de parole identique à celui des leaders occidentaux.
En effet, il est extrêmement rare que la réalité se conforme aux modèles issus du cinéma, tels que les gendarmes et les voleurs, les gentils cow boys et les sauvages indiens (ce dernier binôme a dernièrement été inversé), bref, les "méchants" et les "gentils". Dans la réalité, et compte tenu de la nature humaine qui est ce qu'elle est, il est totalement impossible que le gentil soit 100% pur gentil et le méchant 100% pur méchant. Saddam Hussein estimait avoir de valables raisons d'investir le Koweït (nous autres français l'avions d'ailleurs précédemment encouragés à attaquer l'Iran et convenablement équipé pour cela). De leur coté les Etats Unis estimaient avoir de valables raisons de ne pas le laisser faire. Or, nous autres occidentaux avons unanimement pris parti contre l'Irak, sans avoir pris connaissance de tous les aspects du comportement de ce dernier. Pour que nous soyons à ce point influencés, il a fallut que les média sélectionnent exclusivement les aspects négatifs des actions de Saddam Hussein, tandis que tous les bons ont été soigneusement occultés. Il y a donc eu indiscutablement désinformation durant la guerre du Golfe.
Lorsque l'action d'influence atteint un certain seuil, optimum, l'acquiescement de l'opinion débouche sur une psychose collective, pour reprendre l'expression, fort approprié de Vladimir Volkoff, grand spécialiste de l'étude de la désinformation. Lors de cette étape, l'individu perd tout sens critique et souhaite lui même être abreuvé du sujet qui l'a influencé. A ce stade, Vladimir Volkoff parle de "vampirisme", en nous expliquant que celui qui est mordu par le sujet devient mordeur à son tour. Passionné par le sujet, il devient lui même un vecteur d'opinion et influence à son tour son entourage. Bref, le désinformé devient désinformateur...
Les deux célèbres chercheurs américains spécialistes de la désinformation, Alvin et Heidi Tofler, ont recensé six moyens de faire perdre aux individus leur sens critique dans le cadre d'une action de désinformation visant un pays ennemi :
1) l'accusation d'atrocités ;
2 )l'exagération des enjeux ;
3) la diabolisation ou la déshumanisation de l'adversaire ;
4) la polarisation intransigeante (ex. : si vous n'êtes pas avec moi, vous êtes donc contre moi) ;
5) l'invocation d'une sanction divine (l'efficacité de ce moyen est minimisé au sein des populations laïques) ;
6) la "métapropagande" (art de discréditer l'information de la partie adverse en la qualifiant arbitrairement de propagande).
Le mécanisme de la rumeur.
La rumeur est aussi difficile à faire pousser que les champignons sauvages. Autrement dit, sa création et son développement son parfaitement aléatoires. Tel semis de rumeur prendra, là où tel autre ne prendra pas, sans que l'on puisse expliquer pourquoi encore aujourd'hui. Telle révélation tout à fait étonnante et parfaitement vraisemblable ne sera pas relayée et disparaîtra, tandis que le plus éhonté des ragots pourra facilement s'étendre à tout un pays, et parfois même traverser les frontières par delà les océans. Il y a quelques années on trouvait régulièrement sur le serveur de newsgroups internet finlandais anon.penet.fi des témoignages de pilotes mettant en cause la fiabilité de l'avion Airbus A 320. Cette tentative d'intoxication par la création d'une rumeur fut relayée par de nombreux envois anonymes de mails à des décideurs de compagnies aériennes, agences de voyage et pilotes. Là, cette tentative connut un grand succès car, grâce à l'internet, elle fut reprise et rapidement rediffusée sur tout le globe.
Le chercheur spécialiste français de la communication, Jean Noël Kapferer a consacré un livre entier au phénomène de la rumeur. Pour illustrer la rumeur et le type de messages qu'elle véhicule ordinairement, nous pouvons citer ce cas du paquet de cigarettes Marlboro dont on prétendit longtemps aux Etats Unis que le dessin de la partie supérieure rouge était censé discrètement représenter le "K" du Ku-Klux-Klan. De même qu'il fut allégué que le logo de la firme Procter et Gamble -une lune sur fond de ciel étoilé- était dût à des liens avec la secte Moon.
Les dernières évolutions de l'action d'influence.
Aujourd'hui, de grandes entreprises peuvent avoir une capacité financière qui égale ou dépasse celles de quelques Etats. Mais certaines de ces grandes entreprises sont infiltrées, voire contrôlées par des services de renseignement. L'actualité a d'ailleurs récemment rapporté les soupçons qui pèsent sur l'entreprise américaine Microsoft. Il a été dit en effet que cette entreprise emploierait des agents des services spéciaux américains. Il est bien entendu possible que cette information soit elle même une action d'intoxication s'inscrivant dans le cadre d'une vaste campagne anti-Microsoft qu'il est devenu impossible de ne pas remarquer. Mais la taille de cette entreprise américaine, et le pouvoir économique et sociale considérable qu'elle exerce sur le monde, nous fait dire qu'il est totalement exclu que Microsoft n'ait pas été infiltré par des agents américains... et par ceux d'autres pays.
Ainsi que nous l'avons rapporté plus avant en citant l'exemple de ce spot télévisé pour un monospace américain, un examen critique des campagnes de communication lancées par de grandes entreprises met parfois en évidence des actions d'influence sous jacentes. Ces dernières actions ne sont pas nécessairement néfastes car, dans le cas, par exemple, d'une série de spots télévisés diffusée par une grande entreprise européenne dans son pays d'origine, on identifiait aisément des actions de communications cachées visant à inciter la population de meilleurs sens sociaux et moraux.
Globalement, on peut dire que l'on assiste à de nouvelles méthodes de communication publique constituées de messages civiques cachés dans de banales publicités d'entreprises privés. Ce qui démontre formellement du même coup les liens étroits qui unissent parfois certaines entreprises privées aux gouvernements.
Le cinéma permet lui aussi l'action d'influence. Ainsi avons nous clairement relevé des actions d'influence dans le scénario de quelques films. Par exemple, le film Goldeneye, de la série James Bond, ne laisse aucun doute quand à l'identité réelle du personnage que le méchant de ce long métrage veut suggérer. Dans Goldeneye, un dialogue entre le méchant -patron d'une grande entreprise aux visées monopolistique- fait état de bugs intentionnellement glissés dans la dernière mouture des logiciels qu'elle produit. Comment ne pas songer en visionnant ce passage à une certaine grande entreprise américaine éditrice de logiciels qui fut justement longtemps victime de cette accusation ?
Un peu d'histoire.
Au terme de cet article que nous avons délibérément amputé d'une introduction historique qui l'aurait rendu trop académique aux yeux d'un vaste public, nous souhaitons toutefois rappeler que les bases de l'action d'influence et de désinformation sont puisées par toutes les agences de renseignement du monde dans les textes du stratège chinois Sun Tzu. Aujourd'hui encore, les chercheurs et historiens n'ont toujours pas démontré si tous ces textes, réunis en un volume intitulé L'art de la guerre, ont tous été réellement écrits par Sun Tzu ou si il s'agit d'une compilation d'enseignements de multiples généraux chinois. On situe la période à laquelle cette compilation a eu lieu aux environs des 2500 ans. Nous vous recommandons bien entendu la lecture de Sun Tzu, universellement apprécié au sein des académies militaires du monde entier. Citons ce célèbre extrait :
" Tout l'art de la guerre est basé sur la duperie.
C'est pourquoi, lorsque vous êtes capable, feignez l'incapacité ; actif, la passivité.
Proche, faites croire que vous êtes loin, et loin que vous êtes proche.
Appâtez l'ennemi pour le prendre au piège ; simulez le désordre et frappez-le ".
La plus célèbre et la plus formidable action de l'histoire de la désinformation a sans conteste été montée par l'église catholique durant toute la période du moyen-âge. En effet, lors de cette époque, les seuls livres existants étaient exclusivement écrits à la main par des moines copistes, et la lecture de la bible impliquait obligatoirement la connaissance du latin, ce qui n'était donné qu'à une caste d'érudits privilégiés. Le reste de la population devait s'en remettre aux religieux et prédicateurs qui, la griserie du succès aidant, ajoutèrent aux écritures quelques nouvelles créations telles que : le diable et son enfer, le purgatoire et le paradis. Ceci permettait de soumettre les peuples, et leurs rois, au chantage : "si tu ne fais pas comme j'ai dis, tu iras bruler dans les flammes de l'enfer. Dans le cas contraire, je te promet le paradis".
Comme tout bon tyran patenté, l'église voulait monopoliser le savoir et sa transmission par les écritures, et donc n'aimait pas trop la concurrence. C'est pourquoi il fut rapidement décrété que tous les esprits un peu trop portés sur les sciences devaient être accusés de sorcellerie, et donc de liaisons coupables avec le diable. On se débarassait facilement de ces géneurs avec la complicité des autorités gouvernementales, et on peut penser aujourd'hui que plus d'un Léonard de Vinci en herbe finit au bucher avec tout son matériel. Mais on n'arrète pas le progrès, et l'arrivée presque simultanée de Gutemberg et de Martin Luther mit un terme à cette vaste campagne de manipulation des masses qui dura... des siècles.
Le 31 octobre 1517, Luther écrivit à l'Archevêque de Mayence en le priant de mettre fin à l'opération scandaleuse des "indulgences". Il y joignit les fameuses Quatre-Vingt-Quinze Thèses "sur la vertu des indulgences" et demanda l'organisation d'une dispute sur ces propositions afin de contribuer à la clarification de la doctrine des indulgences, qui n'avait pas encore été définie par l'Église. Ce qui paraît clair, c'est que ces thèses étaient destinées à la publication. Elles ne furent imprimées qu'à la fin de l'année et firent alors sensation.
Certes, Luther avait seulement voulu critiquer un abus existant dans l'Eglise ; mais, comme il s'agissait d'une mesure ordonnée par le pape, son geste lui valut une dénonciation à Rome de la part de l'archevêque Albrecht. Et, par ce biais, l'"affaire Luther" devint bientôt un conflit de principe sur la question de l'autorité. Dans le cours de ce débat, la théologie de Luther évolua rapidement. Selon ses propres indications, il parvint en 1518, à force de réfléchir à ("le juste vit de la foi"), à sa découverte théologique décisive, à savoir que Dieu n'exige pas de l'homme la justice, mais l'octroie gratuitement au croyant dans le Christ. C'était là un renversement complet : désormais il n'était plus question d'ascèse pénitentielle, mais bien de la réception de la justice gratuitement offerte ; une première catastrophe pour les saints tyrans.
D'un trait et en toute logique, se développa à partir de là le programme de la Réforme, qui, grâce à l'imprimerie, fut connu rapidement à travers l'Allemagne et même au-delà. Bien entendu, la messe était encore célébrée selon l'Institution avec du pain et du vin ; cependant, elle n'était plus considérée comme un sacrifice, mais comme un don de Dieu reçu dans la foi. Les autres sacrements étaient abrogés comme n'ayant pas été institués par le Christ. L'Eglise comprise comme institution sacramentelle était ainsi mise en question.
Tandis qu'à Rome reprenait le procès intenté à Luther, la bulle qui le menaçait d'excommunication fut publiée en juin 1520 et ses livres furent brûlés (encore ce feu "purificateur" que l'on retrouve aujourd'hui dans la symbolique de l'idéologie d'extrême droite). Il réagit le 10 décembre en brûlant la bulle papale et, qui plus est, le droit canon : il ne reconnaissait plus le système juridique ecclésiastique. La rupture avec Rome était ainsi consommée.
Selon le droit en vigueur, cette excommunication entraînait la mise au ban impérial. Charles Quint avait cependant promis aux Etats de l'Empire que personne ne serait mis au ban sans leur accord. Luther fut donc convoqué en 1521 devant la Diète qui se tenait à Worms. Se réclamant de sa conscience liée par la Bible, il refusa de se rétracter comme on l'exigeait de lui. De son côté, Charles Quint prit position en sa qualité de protecteur de l'Eglise, contre laquelle un moine mendiant à lui seul ne pouvait avoir raison. De ce jour, il devint l'adversaire principal de Luther, encore que ses intérêts européens ne lui laissassent pas alors le temps de suivre l'affaire. Par l'édit de Worms, Luther et ses disciples furent mis au ban et ses livres interdits ; mais cela n'empêcha pas ses idées de continuer, dans l'ensemble, à se répandre.
À son retour de Worms, Luther fut mis en sûreté par l'électeur Frédéric pour dix mois à la Wartburg, près d'Eisenach. Dans cette retraite, il écrivit divers ouvrages de polémique, notamment sa réponse à la condamnation qu'à son tour la Sorbonne avait prononcée contre lui, et une réfutation de l'obligation de se confesser, la confession étant cependant maintenue, mais laissée à la liberté du croyant. Plus incisif était le " Jugement" qu'il rédigea sur les voeux monastiques : Luther estimait ceux-ci incompatibles avec la foi et la liberté chrétiennes ; les exigences bibliques, à ses yeux, valaient pour tous les chrétiens sans distinction ; la chasteté ne se confondait pas avec le célibat, mais s'imposait précisément dans le mariage comme état approuvé par Dieu. Cet écrit eut pour effet que beaucoup de religieux et de nonnes, en toute bonne conscience, quittèrent leurs couvents et qu'en de nombreuses régions ce fut l'effondrement de la vie monastique. De ce séjour à la Wartburgs date aussi la première partie de la Postille , le recueil des sermons qui allaient faire de Luther le prédicateur le plus connu des pays de langue germanique. Enfin, c'est dans cette retraite qu'il traduisit en allemand le Nouveau Testament ; sa traduction de l'ensemble de la Bible fut terminée en 1534.
Dans l'Empire, l'implantation luthérienne connut pourtant bien des vicissitudes. Si, lors de la diète de Spire en 1526, Charles Quint dut accepter de laisser aux princes toute liberté en matière de religion, il revint sur cette concession à la deuxième diète de Spire, en 1529, ce qui entraîna une protestation de cinq princes et de quatorze villes libres ; telle est l'origine du nom de "protestants", donné aux partisans de la Réforme. L'avènement du livre à cette époque permit une action de contre-influence décisive qui mit fin au monopole de la transmision écrite du savoir et de son orientation par les religieux.
Contrairement à ce que les manuels d'histoire élémentaire nous expliquent, la dénonciation du pouvoir tyrannique et de l'influence exercé par l'église sur l'Etat ne doit pas qu'à Martin Luther. En effet, un autre érudit et enseignant d'Oxford, Guillaume d'Ockam, rédigea vers les années 1335/1340 un texte connu sous le nom de Court traité du pouvoir tyrannique. Ce texte, récemment traduit en langue française (3) est aujourd'hui considéré comme un des jalons essentiels du long cheminement qui a permis d'aboutir à la séparation de l'église et de l'Etat.
La liquidation des prisonniers effacée des archives.
Voici un exemple de désinformation inclus dans les archives : le rédigé de documents soviétiques du NKVD concernant l'extermination des officiers polonais en 1940 - pendant la collusion soviéto-nazie - change après l'attaque allemande de l'URSS en 1941. La mention d'"opération de service" indiquant en terme du NKVD la liquidation des prisonniers de guerre polonais disparaît des nouveaux documents et les chiffres changent. On peut donc présenter les uns ou les autres... En effet, Staline prépare alors une nouvelle stratégie politique en direction des Alliés, dont la Pologne fait partie, mais que Moscou veut évincer, continuer à liquider, puis occuper et asservir. Cette nouvelle stratégie, y compris idéo-politique, est appuyée sur le mensonge et la négation à l'époque, mais aussi sur leur préparation pour l'avenir. Il s'agit de la négation du massacre de Katyn (1940) incidemment découvert et de la dissimulation du génocide polonais, encore aujourd'hui objet de négations sporadiques.
Ainsi, la lecture et le calcul des chiffres dans les archives dévoilées sont ardus. La méthode historique doit alors se doubler de la méthode soviétologique. Il est à noter que celle-ci se perd faute de soviétologues, remplacés tambour battant par des "transitologues", dont la spécialité ambiguë ne précise pas qui transite vers quel système, mais qui affirment triomphalement la fin du communisme soviétique. Dans ce cas aussi on a donc un exemple actuel - pour le présent politique, mais aussi pour l'histoire future - de préparation des faits et des mots destinée à dissimuler les avatars de la réalité communiste, y compris au sein des pays occidentaux, sous des étiquettes "sociales" (socialistes), "démocratiques" (populaires), ou même "libérales" (matérialistes sans rapport avec la liberté), et toujours "collectives" (communistes?). La méthode communiste de désinformation et d'intoxication a été trop efficace pour être modifiée.
Rideau de fumée idéologique et "Fédération européenne communiste"
Reprenons l'exemple historique du génocide polonais commis par la Russie bolchevique et l'Union soviétique après l'annexion par le Kremlin de l'Ukraine et de la Biélorussie occidentales polonaises et leur "union soviétique" à la faveur du pacte Ribbentrop-Molotov en 1939 pendant la collusion de Staline avec Hitler. Il faut se rappeler, en effet, que le génocide polonais avait été entrepris bien avant 1939 par la Commission Extraordinaire Pan-Russe auprès du Conseil des Commissaires du Peuple (Vétchéka) d'origine, devenue la Direction Politique d'Etat (GPU), puis le NKVD. La tentative idéologique et politique communiste de limiter l'étude de ce génocide national, autant que politique (politicide), à la période 1939-1941 prétend accuser Staline de déviation du léninisme. Alors qu'un génocide et politicide antérieurs mettent en cause Lénine, mais aussi Trotsky. Or, le trotskysme sert encore aujourd'hui de recours révolutionnaire permanent et surtout mondial, mais "antimondialiste", à une partie de l'eurocommunisme "révisé" à "visage humain", à caractère humanitaire social mais sans humanisme libéral, affichant la défense des valeurs socialistes et collectivistes ("collectives" et "sociales") globales, mais hostile à la globalisation capitaliste, bref, l'un des piliers de la future fédération européenne. Trotsky avait lancé le premier ce projet de "Fédération européenne communiste" , que les Polonais avaient fait capoter en 1920, à l'issue de leur guerre victorieuse, qui fut la "seule guerre perdue par Lénine" et par la Russie soviétique.
1917-1920
Les Polonais justement... On ne sait pas exactement combien de morts a fait le "Brasier" des Confins orientaux polonais depuis la Révolution russe de 1917 jusqu'à la victoire polonaise de 1920: sans doute une ou deux centaines de milliers de Polonais de ces territoires occupés par les tsars lors des partages de la Pologne au XVIIIème siècle et partiellement repris par la IIème République Polonaise renaissante en 1918-1920.
1928-1938
Ensuite, selon les archives soviétiques, 800 000 Polonais ont été liquidés physiquement, de 1928 à 1938, pendant les purges de l' "Opération POW" et de l' "Opération polonaise du NKVD", étendues au parti communiste polonais. La liquidation de ce parti (KPP) déborda et atteignit 134 529 personnes qui n'étaient pas toutes du parti, mais avaient participé ou servi aux expériences socio-politiques des communistes sur les Polonais de la partie des Confins orientaux polonais laissés à la Russie par le traité polono-bolchevique de Riga en mars 1921, après la défaite de Moscou.
1939-1941
En septembre 1939, à la suite de la campagne germano-russe contre la Pologne et de la double occupation du pays, 5 274 000 Polonais des Confins orientaux de la République (39,96% de la population autochtone) se sont trouvés sous occupation soviétique. En dehors de chasses à l'homme, d'arrestations et d'internements ou de liquidations immédiates, Moscou a ordonné une opération d'enregistrement par le NKVD des "éléments socialement dangereux". Ces derniers ont été évalués à plus de trois millions. L'enregistrement a précédé les déportations, qui ont atteint 1 692 000 Polonais, mais pas les trois millions désignés par le Kremlin. Ces déportations qui ont repris dès l'entrée en 1944 de l'Armée rouge en Pologne orientale, ont encore frappé 49 600 soldats de la Résistance polonaise antinazie (A.K.) et 50 200 Polonais civils.
Une lecture faussée.
Une lecture à la lettre des archives soviétiques révèle que des Polonais "réfractaires" à la "libération" soviétique, c'est à dire à l'agression et au "couteau planté dans le dos de la Pologne" par Moscou le 17 septembre 1939, selon l' historiographie universelle, pouvaient être convaincus de "crime de droit commun", notamment d'appartenance à des "organisations nationalistes et militaro-fascistes". C''est à dire à l'armée régulière polonaise et à la Résistance aussitôt organisée contre l'envahisseur nazi, auquel s'était joint l'envahisseur soviétique. La Résistance était appelée dans ces archives "agitation". Prisonniers, les Polonais étaient "pris en charge". Les populations civiles déportées étaient, selon ces dossiers, "déplacées".. La Pologne occupée par le Reich hitlérien était désignée dans les textes soviétiques comme territoire "sous juridiction allemande". Alors que la partie de l'Etat polonais occupée par l'URSS était appelée "Ukraine et Biélorussie occidentales". Cela influence encore aujourd'hui la lecture des faits et le calcul des Polonais soumis au génocide. En effet, combien étaient Polonais, combien Biélorusses et Ukrainiens ou Juifs polonais ? Tous étaient citoyens polonais, en tout cas.
En 1939, il y avait aux Confins orientaux de la République Polonaise occupés par l'URSS, 5 274 000 Polonais, 4 529 000 Ukrainiens, 1 945 000 Biélorusses, 1 109 000 Juifs, 134 000 Russes, 89 000 Allemands, 84 000 Lithuaniens et 35 000 Tchèques, "ci-devant" citoyens polonais. D'autre part, dans les territoires de l'Est auxquels la Pologne avait renoncé en 1921, les autorités soviétiques avaient arbitrairement et brutalement dénié la nationalité polonaise à quelque 60% de Polonais. Malgré que l'on avait, dans l'administration soviétique elle-même, prouvé la falsification du recensement, et que l'on avait même refait les comptes officiellement, ce sont les premières données qui ont été conservées et utilisées. Elles l'ont aussi été au cours de la seconde et dramatique falsification que fut l'opération de "passeportisation" soviétique des citoyens polonais survivants en 1943, assimilant ceux-ci à des citoyens soviétiques et les retenant de force en URSS (37 950 Polonais gardés en déportation). Dans les archives, ce sont ces chiffres-là qui sont les premiers fournis. Ils continuent donc à tromper.
Des chiffres trompeurs.
Il faut prendre en compte, quand on manie les chiffres selon Moscou :
1.l'assassinat et la déportation de Polonais sans trace ni mention d'aucune sorte de "Polonais", sauf les témoignages et les rapports d'époque des victimes et des résistants chargés de l'observation et de la recherche;
2. le déguisement des crimes politiques et "antinationaux" de l'Etat-parti soviétique et de ses "organes" de répression - crimes considérés comme nécessaires à l' "internationalisme" prolétarien communiste au profit de Moscou - sous des appellations anodines, le plus souvent de droit commun, destinées à édulcorer les faits et à brouiller les pistes sur le moment et pour l'avenir;
3. le camouflage, par les autorités soviétiques, des Polonais liquidés sous la nationalité des autres autochtones des Confins orientaux de la République Polonaise occupée;
4. la dissimulation par des Polonais eux-mêmes, conscients de jouer leur vie, de leur nationalité polonaise, et leur propre camouflage sous la nationalité d'emprunt des autres autochtones de l'Est de leur Etat occupé et annexé par l'URSS.
Rétablir une lecture exacte
C'est ainsi que l'on arrive très souvent à l'explication de la différence de chiffres entre diverses sources. Par exemple, en juin-juillet 1940, le rapport polonais remis à Londres en 1941 par la Résistance estime les déportés à 400 000. Alors que des sources citées récemment donnent le chiffre de 240 000, et que le NKVD annonce 78 000 Polonais "déplacés". On sait aujourd'hui que cette déportation a été organisée de concert par le NKVD et la Gestapo à Zakopane, dans les Tatras près de Cracovie, dans le cadre des réunions de "travail" et d' "échanges" en hiver 1939-1940. La Gestapo a autorisé ses collègues du NKVD à déporter 240 000 Polonais de Pologne occidentale, réfugiés devant l'avance allemande en Pologne orientale. Et non "en URSS", comme le disent ou l'écrivent certains en cédant à l'intoxication par la simplification, mais bien en Pologne, dans leur propre pays, avant l'agression et l'occupation soviétique. Certaines sources, ou certains chercheurs et journalistes d'aujourd'hui ne retiennent donc que le nombre de réfugiés ayant fait l'objet des accords Gestapo-NKVD. Sans mentionner les "accords Gestapo NKVD", pour occulter cet événement gênant. Pour leur part, les enquêteurs clandestins de la Résistance en 1940 qui se trouvaient sur le terrain au moment des faits et des crimes, prennent en considération aussi les 160 000 Polonais autochtones déportés avec leurs compatriotes réfugiés de l'Ouest de leur pays. Et non "fuyards", ainsi que les qualifient les archives soviétiques, afin d'introduire une connotation péjorative. En revanche, le NKVD ne reconnaît la nationalité polonaise qu'à 78 000 habitants. Soit en considérant les autres comme Ukrainiens, Biélorusses ou Juifs, automatiquement soviétiques dès l'occupation de ces territoires par Moscou, soit en camouflant, ou en faisant disparaître des rubriques, les "éléments socialement dangereux", afin d'effacer leurs traces plus facilement. C'est ainsi que des documents soviétiques, même authentiques, faussent parfois les chiffres dès l'origine.
Sources :
Petite histoire de la désinformation, Vladimir Volkoff.
Bruits : essai sur l'économie politique de la musique.
Court traité du pouvoir tyrannique. Guillaume d'Ockam.
Archives CIA
Archives Jean-Paul Ney et www.intelink.org
Archives KGB
Centre International de l’Info-Stratégie et du Renseignement
Ecole de Guerre Economique
Etes vous certain de ne pas être influencé ? Nous allons nous en assurer en commençant par une première démonstration simple et brève.
Quel est votre peintre préféré ? Alors que nous ne sommes pas censé le savoir et qu'il existe de très nombreux virtuoses des arts picturaux ayant vécu à différentes époques, nous savons pourtant qu'il y a de grandes chances pour que votre artiste préféré soit Van Gogh ou Picasso ; peut-être même les deux...
Etes vous pour ou contre la peine de mort ? Vous êtes contre, bien sûr...
Pensez vous que l'argent fait le bonheur ? Non, bien entendu...
A priori, de bonnes réponses à ces trois devinettes ne semblent pas réclamer une grande perspicacité. Pourtant les véritables motivations qui justifient ces choix échappent à la plupart, ainsi que vous l'allez constater maintenant.
Après la seconde Guerre Mondiale, les autorités américaines ont favorisé une vaste promotion des artistes de leur pays, de Calder à Andy Warhol en passant par Roy Lichenstein ; ceci parce que ce pays a pris conscience de l'impérieuse nécessité d'un patrimoine artistique dont le cinéma -considéré comme une activité commerciale aux USA et non comme un art- n'était pas tenu pour partie constituante. En maîtres du marketing -qu'ils ont d'ailleurs inventé- les américains avaient compris que les canons de l'art les plus récents étaient exclusivement européens, et remontaient essentiellement au XIXe siècle (époque des premiers paysagistes de l'école de Barbizon, et impressionnistes). Et encore, les peintres de la période impressionniste n'intéressaient ils qu'un public très restreint à cette époque, lors de laquelle les canons populaires étaient majoritairement représentés par les artistes de la renaissance pour la peinture et la sculpture. Ceux de la période comprise entre le XVIIe et XIXe siècle représentaient le meilleur de la musique.
Or on sait que le public a naturellement soif de nouveauté et que l'individu, malgré son besoin d'appartenance et d'identification à un groupe, et toujours en quête de son individualité. Se faire grand admirateur de Calder à une époque lors de laquelle on ne jurait que par la Joconde garantissait une certaine originalité propre à intriguer ou choquer ; peu importe pour peu que l'on se distingue. L'égo, toujours...
Pleinement informé et conscient de cette offensive culturelle qui plaçait les américains comme les successeurs des grands artistes du monde, les français réagirent vigoureusement. En 1958, année de la création de la Ve République et de la prise du pouvoir par le général de Gaulle, André Malraux fut chargé de riposter et de créer un Ministère de la culture. Il n'était pas pensable que l'art français se soit arrêté avec la monarchie. Rappelons qu'avant cette date le Ministère de la culture n'existait pas, et que le patrimoine culturel français ne comptait guère pour le représenter que sur un sous-secrétariat d'état aux beaux arts totalement désargenté, et employant une poignée de fonctionnaires. André Malraux et le général de Gaulle se mirent donc à assister régulièrement aux premières de l'Opéra de Paris. Le Centre Nationale de la Cinématographie (CNC) qui dépendait alors du Ministère de l'industrie et du Commerce fut rattaché au nouveau Ministère de la Culture.
Plus inspiré par l'art khmer que par l'art contemporain, Malraux progressa à tâtons pour trouver des artistes français à promouvoir. A ce propos comment passer à coté de cette croustillante anecdote extraite de Le pouvoir culturelle sous la Ve République de Pierre Cabanne.
"Tinguely, alors inconnu, présentait sur le parvis du musée d'art moderne son "Metamatic", machine à peindre et à dessiner "abstrait". Malraux s'approche, demande des explications ; l'artiste, très ému, met en marche sa machine; on guette les réactions du ministre visiblement amusé, et intrigué : Que puis-je faire pour vous ? Demande t'il à Tinguely qui, bredouillant, ne trouve à répliquer qu'un : mais je suis suisse. Alors Malraux : "dommage !". Et il s'en alla"
C'est finalement sur Picasso qu'André Malraux jeta son dévolu, et l'artiste fit, à partir de ce moment là, l'objet d'une intensive promotion gouvernementale jusqu'à ce qu'il fut universellement entendu que cet artiste était un génie.
Autre anecdote croustillante : Picasso resta à jamais déçu de n'avoir jamais vu une seule fois Malraux à l'un de ses vernissages...
Van Gogh, quand à lui, doit en grande partie son actuelle notoriété à Jack Lang, qui fut le Ministre de la Culture français désigné par le Président François Mitterand dès son premier mandat.
Si Tinguely n'avait insisté sur sa nationalité suisse quand il rencontra Malraux, ce serait aujourd'hui l'un de vos artistes préférés... On ne peut que féliciter ces deux ministres français (et surtout Malraux qui n'entendait rien à l'art moderne) qui, en véritables maîtres de l'action d'influence, réussirent a vous persuader, non seulement en France mais également dans le monde entier, que les plus grands peintres sont Picasso et Van Gogh.
La France fut le dernier Etat d'Europe à abolir la peine de mort, en 1981 (et oui...), alors que 67% des français étaient... pour.
Ce n'est qu'à force de débats télévisés et d'interventions de philosophes "officiels" que la population a fini par être totalement persuadée qu'il fallait se prononcer contre la peine de mort. Vous y a avez mis le temps cette fois ci, dites donc...
Quant à l'argent, si vous pensez qu'il ne fait pas le bonheur, c'est tout simplement parce que vous habitez un pays à dominante politique socialiste qui s'active à gommer les inégalités sociales. Dans les pays empruntant un système libéral, tel que les Etats Unis, c'est le contraire qui est pratiqué et chaque profession compte ses "stars" désignées par ses pairs. Et les stars, c'est bien connu et parfaitement admis dans ces pays, gagnent beaucoup d'argent, ce qui les fait admirer plus encore. Ce système est inconnu dans d'autres pays où les vedettes sont désignées et promues par le gouvernement, avec tout le tact indispensable au maintien des apparences, bien entendu. Ce dernier système est le plus ancien, et jadis un auteur ou un artiste ne gagnait la considération de l'opinion publique qu'après avoir gagné celle du Roi. Il était évidemment valorisant aux yeux d'autrui de partager les goûts du Roi. La lecture du magistral ouvrage Bruits, de Jacques Attali, nous en apprend beaucoup à ce dernier égard, ainsi qu'aux liens qui unissent étroitement l'art, l'argent et le pouvoir politique.
Opinion ! Quelle opinion ?
A ces quelques exemples, nous aurions pu rajouter l'antipathie que vous vouez bien entendu à Saddam Hussein et à Milosevic ou, a contrario, l'inexplicable sympathie que vous avez subitement manifesté à l'égard de quelques peuplades dont vous ignorez pourtant tout, telles que les Kurdes, les Kosovars, les Tibétains, etc.
Auparavant, vous vous êtes pris de passion de la même manière pour les Biaffrais et pour les Vietnamiens, jusqu'à ce que ces derniers massacrent à leur tour des millions de personnes. Vous trouvez le nazisme "nauséabond" parce qu'il a causé la mort de six millions de juifs dans les camps de concentration. Mais l'idéologie communiste est pleinement tolérée, alors qu'elle a causé la mort de près de quarante millions de personnes dans le monde et a largement usé, elle aussi, des camps de concentration jusqu'à ces toutes dernières années. Pour preuve de ce comportement, celui qui ouvrira demain un site de vente aux enchères d'insignes et d'uniformes de gardes de camps de concentration soviétiques ou khmers rouges ne recevra, à n'en pas douter, aucune lettre d'indignation. Arrêtez un instant de lire le "prêt à penser" que l'on vous sert quotidiennement et demandez vous si il y une différence entre : exterminer massivement des individus en raison de leur origine ethnique ou pour leurs opinions et mode de pensée ? De la même manière, il n'a jamais été fait de cas des populations tziganes qui, elles aussi, furent exterminées dans les camps nazis. Peut être même ignoriez vous l'existence de cet autre génocide avant de lire ces lignes.
Vous commencez à apprécier le rap et vous êtes même tout prêt à l'assimiler à une culture ; mieux, à un art. Pourquoi ? Parce que le rap, qui est pourtant fortement lié à la violence urbaine, fait l'objet d'un "matraquage" médiatique tandis que la musique techno, pourtant plutôt pacifique quand à elle, est exclue de ces mêmes médias.
Et oui, vous le voyez, sans jamais un seul instant en avoir eu conscience vous avez largement été influencé.
Influences et contre-influences.
Le dernier exemple de l'exclusion médiatique de la musique techno -avec un fort bel ensemble- peut être expliqué par le fait que ce genre musical contemporain fait l'objet d'une exploitation par les narcotraficants soucieux de promouvoir le commerce des nouvelles drogues chimiques. Ce pourquoi les instances gouvernementales de presque tous les pays du monde se sont mobilisées pour soustraire la musique techno de leurs médias. A l'inverse, la promotion ouverte du rap permet de montrer à une certaine population urbaine qu'on lui accorde le "droit d'expression" qu'elle réclame.
Il s'est publié infiniment plus de livres depuis la fin de la deuxième Guerre Mondiale que durant les 500 années qui séparent cette dernière époque de la création de la première bible de Gutemberg. A peine a t'on fini de construire la Grande Bibliothèque de Bercy pour pallier au manque de place de l'ancienne, que nous apprenons qu'elle arrivera à saturation vers l'an 2025... Que d'écrits ! Mais que disent ils donc ?
Agent d'influence.
On ne compte plus les agents d'influence, autochtones journalistes et écrivains discrètement payés par des services secrets étrangers ou des groupes d'intérêts divers pour écrire des livres ou des articles destinés à orienter l'opinion publique. Au même titre que l'officier de renseignement, les journalistes et écrivains de renom sont fréquemment approchés par des agents secrets qui tentent de les influencer, de les corrompre, voire de les soumettre à un chantage.
Tel académicien ou tel chercheur sera ainsi généreusement invité dans un pays dans lequel il sera même reçu par les plus hautes autorités locales. Le parcours touristique sera soigneusement établi et présentera ce pays sous son aspect le plus flatteur. De retour chez eux, ces plumitifs privilégiés et "amis" ne peuvent évidemment s'empêcher d'écrire et raconter ce qu'ils ont vu et entendu en des termes élogieux. Certains deviennent même de fervents défenseurs d'une cause toute belle et toute nouvelle, et confinent parfois au militantisme. D'autres vont jusqu'à se convertir à une foi à côté de laquelle ils regrettent sincèrement d'être passé durant de si longues années.
C'est également la tache des services de contre-espionnage que de déceler ces agents d'influence, involontaires ou non. Comme il est beaucoup plus difficile de réunir des preuves à charges contre l'agent d'influence, les services de sécurité anticipent en prévenant discrètement les éditeurs et les médias. A titre d'exemple, il est possible en France de trouver des livres et d'innombrables articles de presse sur Vladimir Poutine. Pourtant, l'autobiographie de l'actuel président russe n'a fait l'objet d'aucune traduction, bien que les espérances de vente d'un tel livre soient tout à fait attrayantes pour un éditeur. Vous ne pouvez donc penser de Vladimir Poutine que ce que l'on veut bien vous en dire.
En Angleterre, la population est, consciemment ou non, conduite à s'intéresser aux Etats-Unis et à l'Australie, ne serait-ce que par le truchement des pratiques commerciales. En effet, on trouve peu de vins français dans les linéaires des supermarchés anglais, tandis que les vins australiens et californiens bénéficient de rayons entiers pour eux seuls. Pourtant, les côtes françaises ne sont distantes que de quelque dizaines de kilomètres des côtes britanniques, et il y a même un tunnel...
Ces quelques exemples permettent de comprendre que chaque population de chaque pays est inévitablement et inconsciemment conduite à adopter la position officielle de son gouvernement et à se soumettre aux orientations politiques de celui-ci.
Amérique contre Russie.
Lorsque la Russie était soviétique, les services spéciaux de ce pays ont développé d'efficaces moyens de désinformation qui sont parvenus à influencer le comportement de l'immense majorité des jeunes en Europe et aux Etats Unis durant plusieurs décennies. Au sein du KGB, le Département "D" chargé de ce travail parlait de "mesures actives" ("activinie myeropratiye"). Créé vers 1958 et confié à l'autorité du colonel Agayant, le Département "D", qui devint par la suite le Service "A", manipulait journalistes et écrivains pour lancer de vastes campagnes de désinformation visant à déstabiliser l'occident, et les Etats Unis en particulier . Ces campagnes partaient généralement d'Inde, pays avec lequel la Russie entretenait -et entretien toujours aujourd'hui- d'excellentes relations. Les articles à sensation publiés dans la presse indienne étaient ensuite repris par les médias occidentaux qui n'y voyaient bien souvent que du feu, partant naïvement du principe que c'était vrai puisque publié dans de grands quotidiens nationaux d'un pays à la relative neutralité...
Dans le jargon de l'espionnage, on parle de "caisse de résonance" pour évoquer la reprise d'un article de presse par d'autres médias.
En 1982, la presse occidentale fit donc caisse de raisonnance relativement à des articles de quotidiens indiens expliquant que le virus du SIDA avait été développé par l'armée américaine. En France, la vague d'antimilitarisme devait également beaucoup au Service "A" du KGB. Et nos grands partis écologistes d'aujourd'hui sont les descendants d'un mouvement antinucléaire initialement favorisé par le KGB en Allemagne de l'Ouest ("Atomkraft. Nein danke !"). A cet égard, l'action de désinformation se percevait aisément lorsque l'on constatait que les militants antinucléaires les plus farouches étaient en vérité totalement incapables d'expliquer comment se manifeste la radioactivité.
De leur côté, les américains ont bel et bien répliqué d'une manière plus souvent défensive. Peu après la Libération le SFIO, issu de la gauche résistante, était considérablement infiltré par les services spéciaux soviétiques, et la grande popularité du communisme en France et en Italie durant l'immédiat après guerre inquiétait beaucoup les américains. C'est pourquoi la CIA naissante manipula les mouvements d'extrême droite italiens, et aida beaucoup à leur développement. William Colby, fut le maître d'oeuvre de ces opérations spéciales en Italie. Et c'est ainsi que la CIA finança, à grand frais, la création de journaux italiens et de nombreuses campagnes d'affichage en faveur de l'extrême droite italienne. En France, n'en déplaise aux adhérents d'aujourd'hui qui ne le savent généralement pas, la création du puissant syndicat Force Ouvrière (FO) fut organisé et financé par la CIA, en 1947, pour casser le monopole des syndicats communistes.
1980/2001 : le "boom" de l'influence et de la désinformation.
Plusieurs facteurs ont permis le boom de l'action d'influence que nous connaissons aujourd'hui.
L'évolution technique, et l'explosion de l'informatique en particulier, ont permis, à partir des années 1980, une baisse considérable des coûts de la communication et donc leur accès au secteur privé. Avant cette période la publication et la diffusion d'un journal, d'un livre, d'une émission de radio ou de télévision représentaient des investissements si lourds qu'ils étaient réservés aux seuls Etats. Le boom de la presse, la venue des radio "libres", la multiplication des chaînes de télévision privées et, dernièrement, l'arrivée d'internet et sa démocratisation ont élargi à l'ensemble de la population le pouvoir de communiquer massivement. Ainsi, sous des titres parfois anodins, les mouvements sectaires publient des livres ayant pour but véritable le prosélytisme. Ainsi, derrière tel magazine automobile se cache une marque de pneus. Ainsi, telle radio libre est financée par un parti politique. Ainsi tel site internet est financé par un groupe extrémiste. Il est difficile de lutter contre ces nombreuses formes contemporaines d'actions d'influence, car le concept fort à la mode de "libertés d'opinion et d'expression" permet beaucoup d'abus. En outre, il est dans la plupart des cas impossible de désigner clairement les brebis galeuses, sous peine de faire l'objet d'attaques en diffamation.
A titre d'exemple, il y a peu, un puissant éditeur de logiciels informatique américain créa une association ayant pour but de faire sa propre police contre le piratage informatique, par la méthode de l'incitation à la délation. Malgré les pratiques étranges et assez contestables de cette association -prise en flagrant délit de chantage au Brésil- il est impossible de s'attaquer à elle sans immédiatement s'exposer aux foudres de son cabinet d'avocats, très vindicatif. Impossible également de s'adresser directement à cette association qui est pourtant omniprésente dans les salons informatiques, mais qui disparaît pour laisser place à ses avocats dès qu'on lui demande plus simplement de s'expliquer clairement sur ses pratiques.
Il y a deux ans, en France, une célèbre marque de voiture américaine fit un spot télévisé pour un monospace qui fut principalement diffusé sur une chaîne câble/satellite s'adressant à une classe sociale aisée. La bande sonore, qui ne parlait pas beaucoup, sinon pas du tout, du véhicule présenté, était en fait une action d'influence destinée à inciter les cadres supérieurs à partir travailler aux Etats Unis. La Silicon-Valley manquait alors cruellement d'informaticiens qualifiés.
En France, au début des années 80, le nouveau gouvernement socialiste cherchait à inciter les français à créer des entreprises, et il fallait trouver un personnage charismatique incarnant la réussite sociale par la création d'entreprises. Pour ce faire, une émission télévisée diffusée à une heure de grande écoute présenta sous la forme d'un reportage les profils de sept français entreprenants et dynamiques. Parmi ceux-ci se trouvaient le publicitaire Jacques Séguéla, le patron du Club Med Gilbert Trigano, l'avionneur Serge Dassault et le jeune Bernard Tapie. Dans les jours qui suivirent l'émission, un sondage auprès des téléspectateurs fut effectué, et le personnage unanimement désignée comme le plus représentatif fut Bernard Tapie. A compter de ce jour, il ne sa passa plus une seule semaine sans que l'on parle de Monsieur Tapie dans les médias. L'homme bénéficia d'inhabituelles facilités pour entreprendre l'incroyable suite que nous lui avons connu, ceci pour mieux persuader les français qu'il était plus simple de se lancer dans les affaires qu'il n'y paraissait. Plus récemment, un célèbre éleveur de volaille français, incarnant fort bien la réussite sociale sans diplômes, fut pressenti pour prendre la relève de Tapie ; la place étant encore actuellement vacante.
A l'usage, Bernard Tapie fut effectivement un excellent homme d'influence "à usage interne" car ce personnage, et le battage médiatique qui fut organisé autour de lui, favorisa bel et bien d'innombrables créations d'entreprises.
L'internet, et globalement l'informatique, sont aujourd'hui formidablement étayés par une presse spécialisée qui a véritablement envahi les kiosques. Un grand nombre de ces magazines sont créés, ou discrètement sponsorisés, par de grandes marques ou des groupes de pression afin d'inciter et orienter la consommation.
Philips Millenium et Belvedere se dispute le marché de l'embouteillage... Partant du principe que la meilleure défense, c'est l'attaque, la société Edelman travaillant pour le compte de Philips Millenium met en ligne le 12 octobre à 20 heures un site Internet offensif contre Belvédère. La date ne doit rien au hasard : le lendemain, 13 octobre, Belvédère présente ses comptes semestriels.
Les effets sont dévastateurs : le cours boursier de Belvédère s'effondre, la presse économique et financière reprend en majorité les thèses de Millenium, la COB ouvre une enquête sur la communication financière de Belvédère.
Suite à une plainte de Belvédère pour dénigrement commercial, le Tribunal de Commerce de Paris décide la "fermeture" du site Millenium en décembre 1998, deux mois après son apparition. Le mal est déjà fait :
Belvédère s'est montré incapable de contre-attaquer sur le terrain d'Internet
Le site Millenium n'était pas le fait d'amateurs : il avait été réalisé par la filiale française d'une des plus importantes agences américaines de relations publiques, Edelman le site ne constituait que la partie émergée de l'opération de déstabilisation sur Internet : Edelman contrôlait des bases de données spécialisées qui lui permirent d'adresser directement ses messages, par mail, à des cibles privilégiées, en premier lieu les journalistes économiques et financiers.
Trop heureux de recevoir une information pré-mâchée et trop pressés pour la vérifier, ceux-ci la reproduisaient en général dans leurs médias sans la discuter : le point de vue de Phillips Millenium devint ainsi la version officielle de l'affaire.
Mieux ou pire, lorsque ces médias disposaient d'un site Internet, un lien renvoyait au site Phillips Millenium pour plus d'informations.
Edelman et son désir trop fort d'assurer sa promotion en même temps que la campagne de son client a commis plusieurs fautes : l'attaque a été menée à "adresse découverte", sans tentative pour brouiller les pistes quant à l'identité réelle du pourvoyeur d'informations ; cela explique que le site ait pu être fermé aussi vite sans renaître immédiatement de ses cendres sur d'autres serveurs, loin de l'hexagone.
L'information et la désinformation sur Internet se sont depuis sophistiquées : les manipulateurs avancent toujours mieux camouflés sous des noms d'emprunt, par exemple sur des forums dont ils tentent d'influencer le contenu au bénéfice de leurs employeurs.
Désinformation et économie.
L'étude du déroulement des plus grands krach boursiers de l'histoire, à commencer par celui de 1929, a permis de comprendre que ceux-ci étaient majoritairement dus à une absence de contrôle de l'information boursière. Les évolutions des marchés boursiers doivent en effet essentiellement aux excès d'optimisme et aux mouvements de panique. Lors du plus célèbre de tous les krach boursiers, celui de Wall Street, en 1929, tous les journaux s'empressèrent de publier en grands titres la chute des valeurs. Cette hyper-dramatisation dont use ordinairement la presse pour capter son auditoire généra une véritable panique qui, tel un effet de Larsen, décupla littéralement l'effet du krach. De nos jours, une observation attentive du comportement des médias permet de comprendre que ces derniers sont devenus de véritables acteurs de la régulation économique. Citons quelques exemples.
Jusqu'au mois de mars 1999, la chaîne câblée LCI plaçait en quasi permanence l'indice du CAC 40 en incrustation en bas et à droite de l'écran. Jusqu'à ce mois de mars fatidique, on pouvait ainsi suivre en permanence et en temps réel l'étonnante croissance de cet indice des valeurs françaises. Lorsque le Nasdaq chuta brutalement, il entraîna dans sa chute une baisse significative des autres valeurs, dont le CAC 40 qui aurait bien voulu continuer sa course jusqu'à 7000 points. C'est peu après le début de ce krach localisé sur les valeurs des nouvelles technologies que l'on vit disparaître pendant plusieurs semaines, purement et simplement sans explication aucune, l'indice CAC de l'écran de LCI. En outre, les informations des commentateurs spécialistes de cette chaîne se firent soudainement plus nuancés, au point qu'il semblait nécessaire d'aller chercher de l'information boursière ailleurs.
Toujours dans le domaine boursier, les téléspectateurs français ont été habitués, des années durant, à voir apparaître le chroniqueur économique René Tendron présenter l'actualité boursière à la fin de chaque journal télévisé. Depuis quelques temps les informations boursières quotidiennes ont totalement disparu -dans un bel ensemble- de toutes les chaînes de télévision hertziennes françaises.
Enfin ; intéressez vous attentivement à tel ou tel magazine qui titrera, en gros "C'est la reprise !" alors qu'une étude sérieuse des chiffres de l'économie à cet instant démontre formellement le contraire.
Meetings et rassemblements.
Les grands rassemblements, les effets de son et lumière et les chants dynamisent les foules dans des proportions parfois à peine croyables. Tous ces artifices ont été mis au point, formalisés et éprouvés par les nazis, et en particulier par le spécialiste de la communication Goebels qui planifia les grands rassemblements de type "Nuremberg". Le caractère de solennité de ces rassemblements, amplifiés par le son et les lumières, exerce une influence considérable sur tous ceux qui ne les ont pas étudiés. Aujourd'hui, tous les grands partis politiques ont repris, à la lettre, l'organisation de meetings selon les méthodes de Goebels. Mais tel est également le cas de quelques sectes, dont Moon en particulier, qui organisent dans de grands stades de tels rassemblements. En Russie, où les sectes sont devenus très présentes depuis la fin de l'empire soviétique, de grands rassemblements sectaires très savamment organisés débouchent sur de nombreux cas d'hystérie collective. Il faut comprendre que les individus les plus faibles psychologiquement, et les plus démunis, sont plus facilement réceptifs à ces méthodes sophistiquées de manipulations.
Les rave party sont une évolution à dominante technologique de ces techniques "foule-son-lumière" auxquelles il faut toujours ajouter un leader : le "DJ".
Pour parler un peu technique, les ondes alpha émises par le cerveau à travers le système nerveux ont une fréquence de 25 Hz. Un individu exposé à des lampes stroboscopiques calées sur cette fréquence perdra totalement ses moyens. Les sons de basse fréquence ont également une influence très importante et influent même sur l'organisme au delà d'un certain seuil. Ainsi, des sons puissants d'une fréquence égale ou inférieure à 20 Hz déclenchent la nausée au bout de quelques minutes. Toutes ces nouvelles techniques, lorsqu'elles sont pleinement maîtrisées par des spécialistes, diminuent dans de très importantes proportions le sens critique de l'individu. Mais nous abordons là un autre sujet qui s'inscrira dans le cadre d'un prochain article sur les privations sensorielles et autres méthodes de torture modernes.
Le fonctionnement de l'action d'influence.
Indépendamment de toute influence extérieur, chaque individu se forge sa propre opinion d'un événement donné. C'est la présence d'un "leader" qui fait se constituer des groupes qui peuvent facilement devenir antagonistes. Faute de ce leader, chaque individu agira pour ses intérêts propres sans vraiment se soucier de l'avis de ses congénères. A partir du moment ou une majorité ayant une opinion identique se forme, on peut douter de l'authenticité de l'opinion de la majorité des représentants de ce groupe. Si cette opinion concerne deux personnages antagonistes de la scène politique, ou deux pays en conflit ouvert, on devrait voir plusieurs groupes se former : ceux qui sont pour l'un et ceux qui sont pour l'autre, ainsi qu'un troisième groupe qui n'a pas encore fixé son choix. Si il y a un déséquilibre important entre les deux premiers groupes et que l'on assiste à une minoration du dernier groupe étiqueté "sans opinion", c'est parce qu'il y a eu action influence.
Lors de guerre du Golfe, l'immense majorité des occidentaux se prononçait en faveur d'une action militaire à l'encontre d'un "tyran". Et pour cause puisque ces populations n'avaient été exposées qu'à une seule source d'information. Ces proportions n'auraient pas du tout été les mêmes, si on avait laissé Sadam Hussein exprimer son point de vue selon un temps de parole identique à celui des leaders occidentaux.
En effet, il est extrêmement rare que la réalité se conforme aux modèles issus du cinéma, tels que les gendarmes et les voleurs, les gentils cow boys et les sauvages indiens (ce dernier binôme a dernièrement été inversé), bref, les "méchants" et les "gentils". Dans la réalité, et compte tenu de la nature humaine qui est ce qu'elle est, il est totalement impossible que le gentil soit 100% pur gentil et le méchant 100% pur méchant. Saddam Hussein estimait avoir de valables raisons d'investir le Koweït (nous autres français l'avions d'ailleurs précédemment encouragés à attaquer l'Iran et convenablement équipé pour cela). De leur coté les Etats Unis estimaient avoir de valables raisons de ne pas le laisser faire. Or, nous autres occidentaux avons unanimement pris parti contre l'Irak, sans avoir pris connaissance de tous les aspects du comportement de ce dernier. Pour que nous soyons à ce point influencés, il a fallut que les média sélectionnent exclusivement les aspects négatifs des actions de Saddam Hussein, tandis que tous les bons ont été soigneusement occultés. Il y a donc eu indiscutablement désinformation durant la guerre du Golfe.
Lorsque l'action d'influence atteint un certain seuil, optimum, l'acquiescement de l'opinion débouche sur une psychose collective, pour reprendre l'expression, fort approprié de Vladimir Volkoff, grand spécialiste de l'étude de la désinformation. Lors de cette étape, l'individu perd tout sens critique et souhaite lui même être abreuvé du sujet qui l'a influencé. A ce stade, Vladimir Volkoff parle de "vampirisme", en nous expliquant que celui qui est mordu par le sujet devient mordeur à son tour. Passionné par le sujet, il devient lui même un vecteur d'opinion et influence à son tour son entourage. Bref, le désinformé devient désinformateur...
Les deux célèbres chercheurs américains spécialistes de la désinformation, Alvin et Heidi Tofler, ont recensé six moyens de faire perdre aux individus leur sens critique dans le cadre d'une action de désinformation visant un pays ennemi :
1) l'accusation d'atrocités ;
2 )l'exagération des enjeux ;
3) la diabolisation ou la déshumanisation de l'adversaire ;
4) la polarisation intransigeante (ex. : si vous n'êtes pas avec moi, vous êtes donc contre moi) ;
5) l'invocation d'une sanction divine (l'efficacité de ce moyen est minimisé au sein des populations laïques) ;
6) la "métapropagande" (art de discréditer l'information de la partie adverse en la qualifiant arbitrairement de propagande).
Le mécanisme de la rumeur.
La rumeur est aussi difficile à faire pousser que les champignons sauvages. Autrement dit, sa création et son développement son parfaitement aléatoires. Tel semis de rumeur prendra, là où tel autre ne prendra pas, sans que l'on puisse expliquer pourquoi encore aujourd'hui. Telle révélation tout à fait étonnante et parfaitement vraisemblable ne sera pas relayée et disparaîtra, tandis que le plus éhonté des ragots pourra facilement s'étendre à tout un pays, et parfois même traverser les frontières par delà les océans. Il y a quelques années on trouvait régulièrement sur le serveur de newsgroups internet finlandais anon.penet.fi des témoignages de pilotes mettant en cause la fiabilité de l'avion Airbus A 320. Cette tentative d'intoxication par la création d'une rumeur fut relayée par de nombreux envois anonymes de mails à des décideurs de compagnies aériennes, agences de voyage et pilotes. Là, cette tentative connut un grand succès car, grâce à l'internet, elle fut reprise et rapidement rediffusée sur tout le globe.
Le chercheur spécialiste français de la communication, Jean Noël Kapferer a consacré un livre entier au phénomène de la rumeur. Pour illustrer la rumeur et le type de messages qu'elle véhicule ordinairement, nous pouvons citer ce cas du paquet de cigarettes Marlboro dont on prétendit longtemps aux Etats Unis que le dessin de la partie supérieure rouge était censé discrètement représenter le "K" du Ku-Klux-Klan. De même qu'il fut allégué que le logo de la firme Procter et Gamble -une lune sur fond de ciel étoilé- était dût à des liens avec la secte Moon.
Les dernières évolutions de l'action d'influence.
Aujourd'hui, de grandes entreprises peuvent avoir une capacité financière qui égale ou dépasse celles de quelques Etats. Mais certaines de ces grandes entreprises sont infiltrées, voire contrôlées par des services de renseignement. L'actualité a d'ailleurs récemment rapporté les soupçons qui pèsent sur l'entreprise américaine Microsoft. Il a été dit en effet que cette entreprise emploierait des agents des services spéciaux américains. Il est bien entendu possible que cette information soit elle même une action d'intoxication s'inscrivant dans le cadre d'une vaste campagne anti-Microsoft qu'il est devenu impossible de ne pas remarquer. Mais la taille de cette entreprise américaine, et le pouvoir économique et sociale considérable qu'elle exerce sur le monde, nous fait dire qu'il est totalement exclu que Microsoft n'ait pas été infiltré par des agents américains... et par ceux d'autres pays.
Ainsi que nous l'avons rapporté plus avant en citant l'exemple de ce spot télévisé pour un monospace américain, un examen critique des campagnes de communication lancées par de grandes entreprises met parfois en évidence des actions d'influence sous jacentes. Ces dernières actions ne sont pas nécessairement néfastes car, dans le cas, par exemple, d'une série de spots télévisés diffusée par une grande entreprise européenne dans son pays d'origine, on identifiait aisément des actions de communications cachées visant à inciter la population de meilleurs sens sociaux et moraux.
Globalement, on peut dire que l'on assiste à de nouvelles méthodes de communication publique constituées de messages civiques cachés dans de banales publicités d'entreprises privés. Ce qui démontre formellement du même coup les liens étroits qui unissent parfois certaines entreprises privées aux gouvernements.
Le cinéma permet lui aussi l'action d'influence. Ainsi avons nous clairement relevé des actions d'influence dans le scénario de quelques films. Par exemple, le film Goldeneye, de la série James Bond, ne laisse aucun doute quand à l'identité réelle du personnage que le méchant de ce long métrage veut suggérer. Dans Goldeneye, un dialogue entre le méchant -patron d'une grande entreprise aux visées monopolistique- fait état de bugs intentionnellement glissés dans la dernière mouture des logiciels qu'elle produit. Comment ne pas songer en visionnant ce passage à une certaine grande entreprise américaine éditrice de logiciels qui fut justement longtemps victime de cette accusation ?
Un peu d'histoire.
Au terme de cet article que nous avons délibérément amputé d'une introduction historique qui l'aurait rendu trop académique aux yeux d'un vaste public, nous souhaitons toutefois rappeler que les bases de l'action d'influence et de désinformation sont puisées par toutes les agences de renseignement du monde dans les textes du stratège chinois Sun Tzu. Aujourd'hui encore, les chercheurs et historiens n'ont toujours pas démontré si tous ces textes, réunis en un volume intitulé L'art de la guerre, ont tous été réellement écrits par Sun Tzu ou si il s'agit d'une compilation d'enseignements de multiples généraux chinois. On situe la période à laquelle cette compilation a eu lieu aux environs des 2500 ans. Nous vous recommandons bien entendu la lecture de Sun Tzu, universellement apprécié au sein des académies militaires du monde entier. Citons ce célèbre extrait :
" Tout l'art de la guerre est basé sur la duperie.
C'est pourquoi, lorsque vous êtes capable, feignez l'incapacité ; actif, la passivité.
Proche, faites croire que vous êtes loin, et loin que vous êtes proche.
Appâtez l'ennemi pour le prendre au piège ; simulez le désordre et frappez-le ".
La plus célèbre et la plus formidable action de l'histoire de la désinformation a sans conteste été montée par l'église catholique durant toute la période du moyen-âge. En effet, lors de cette époque, les seuls livres existants étaient exclusivement écrits à la main par des moines copistes, et la lecture de la bible impliquait obligatoirement la connaissance du latin, ce qui n'était donné qu'à une caste d'érudits privilégiés. Le reste de la population devait s'en remettre aux religieux et prédicateurs qui, la griserie du succès aidant, ajoutèrent aux écritures quelques nouvelles créations telles que : le diable et son enfer, le purgatoire et le paradis. Ceci permettait de soumettre les peuples, et leurs rois, au chantage : "si tu ne fais pas comme j'ai dis, tu iras bruler dans les flammes de l'enfer. Dans le cas contraire, je te promet le paradis".
Comme tout bon tyran patenté, l'église voulait monopoliser le savoir et sa transmission par les écritures, et donc n'aimait pas trop la concurrence. C'est pourquoi il fut rapidement décrété que tous les esprits un peu trop portés sur les sciences devaient être accusés de sorcellerie, et donc de liaisons coupables avec le diable. On se débarassait facilement de ces géneurs avec la complicité des autorités gouvernementales, et on peut penser aujourd'hui que plus d'un Léonard de Vinci en herbe finit au bucher avec tout son matériel. Mais on n'arrète pas le progrès, et l'arrivée presque simultanée de Gutemberg et de Martin Luther mit un terme à cette vaste campagne de manipulation des masses qui dura... des siècles.
Le 31 octobre 1517, Luther écrivit à l'Archevêque de Mayence en le priant de mettre fin à l'opération scandaleuse des "indulgences". Il y joignit les fameuses Quatre-Vingt-Quinze Thèses "sur la vertu des indulgences" et demanda l'organisation d'une dispute sur ces propositions afin de contribuer à la clarification de la doctrine des indulgences, qui n'avait pas encore été définie par l'Église. Ce qui paraît clair, c'est que ces thèses étaient destinées à la publication. Elles ne furent imprimées qu'à la fin de l'année et firent alors sensation.
Certes, Luther avait seulement voulu critiquer un abus existant dans l'Eglise ; mais, comme il s'agissait d'une mesure ordonnée par le pape, son geste lui valut une dénonciation à Rome de la part de l'archevêque Albrecht. Et, par ce biais, l'"affaire Luther" devint bientôt un conflit de principe sur la question de l'autorité. Dans le cours de ce débat, la théologie de Luther évolua rapidement. Selon ses propres indications, il parvint en 1518, à force de réfléchir à ("le juste vit de la foi"), à sa découverte théologique décisive, à savoir que Dieu n'exige pas de l'homme la justice, mais l'octroie gratuitement au croyant dans le Christ. C'était là un renversement complet : désormais il n'était plus question d'ascèse pénitentielle, mais bien de la réception de la justice gratuitement offerte ; une première catastrophe pour les saints tyrans.
D'un trait et en toute logique, se développa à partir de là le programme de la Réforme, qui, grâce à l'imprimerie, fut connu rapidement à travers l'Allemagne et même au-delà. Bien entendu, la messe était encore célébrée selon l'Institution avec du pain et du vin ; cependant, elle n'était plus considérée comme un sacrifice, mais comme un don de Dieu reçu dans la foi. Les autres sacrements étaient abrogés comme n'ayant pas été institués par le Christ. L'Eglise comprise comme institution sacramentelle était ainsi mise en question.
Tandis qu'à Rome reprenait le procès intenté à Luther, la bulle qui le menaçait d'excommunication fut publiée en juin 1520 et ses livres furent brûlés (encore ce feu "purificateur" que l'on retrouve aujourd'hui dans la symbolique de l'idéologie d'extrême droite). Il réagit le 10 décembre en brûlant la bulle papale et, qui plus est, le droit canon : il ne reconnaissait plus le système juridique ecclésiastique. La rupture avec Rome était ainsi consommée.
Selon le droit en vigueur, cette excommunication entraînait la mise au ban impérial. Charles Quint avait cependant promis aux Etats de l'Empire que personne ne serait mis au ban sans leur accord. Luther fut donc convoqué en 1521 devant la Diète qui se tenait à Worms. Se réclamant de sa conscience liée par la Bible, il refusa de se rétracter comme on l'exigeait de lui. De son côté, Charles Quint prit position en sa qualité de protecteur de l'Eglise, contre laquelle un moine mendiant à lui seul ne pouvait avoir raison. De ce jour, il devint l'adversaire principal de Luther, encore que ses intérêts européens ne lui laissassent pas alors le temps de suivre l'affaire. Par l'édit de Worms, Luther et ses disciples furent mis au ban et ses livres interdits ; mais cela n'empêcha pas ses idées de continuer, dans l'ensemble, à se répandre.
À son retour de Worms, Luther fut mis en sûreté par l'électeur Frédéric pour dix mois à la Wartburg, près d'Eisenach. Dans cette retraite, il écrivit divers ouvrages de polémique, notamment sa réponse à la condamnation qu'à son tour la Sorbonne avait prononcée contre lui, et une réfutation de l'obligation de se confesser, la confession étant cependant maintenue, mais laissée à la liberté du croyant. Plus incisif était le " Jugement" qu'il rédigea sur les voeux monastiques : Luther estimait ceux-ci incompatibles avec la foi et la liberté chrétiennes ; les exigences bibliques, à ses yeux, valaient pour tous les chrétiens sans distinction ; la chasteté ne se confondait pas avec le célibat, mais s'imposait précisément dans le mariage comme état approuvé par Dieu. Cet écrit eut pour effet que beaucoup de religieux et de nonnes, en toute bonne conscience, quittèrent leurs couvents et qu'en de nombreuses régions ce fut l'effondrement de la vie monastique. De ce séjour à la Wartburgs date aussi la première partie de la Postille , le recueil des sermons qui allaient faire de Luther le prédicateur le plus connu des pays de langue germanique. Enfin, c'est dans cette retraite qu'il traduisit en allemand le Nouveau Testament ; sa traduction de l'ensemble de la Bible fut terminée en 1534.
Dans l'Empire, l'implantation luthérienne connut pourtant bien des vicissitudes. Si, lors de la diète de Spire en 1526, Charles Quint dut accepter de laisser aux princes toute liberté en matière de religion, il revint sur cette concession à la deuxième diète de Spire, en 1529, ce qui entraîna une protestation de cinq princes et de quatorze villes libres ; telle est l'origine du nom de "protestants", donné aux partisans de la Réforme. L'avènement du livre à cette époque permit une action de contre-influence décisive qui mit fin au monopole de la transmision écrite du savoir et de son orientation par les religieux.
Contrairement à ce que les manuels d'histoire élémentaire nous expliquent, la dénonciation du pouvoir tyrannique et de l'influence exercé par l'église sur l'Etat ne doit pas qu'à Martin Luther. En effet, un autre érudit et enseignant d'Oxford, Guillaume d'Ockam, rédigea vers les années 1335/1340 un texte connu sous le nom de Court traité du pouvoir tyrannique. Ce texte, récemment traduit en langue française (3) est aujourd'hui considéré comme un des jalons essentiels du long cheminement qui a permis d'aboutir à la séparation de l'église et de l'Etat.
La liquidation des prisonniers effacée des archives.
Voici un exemple de désinformation inclus dans les archives : le rédigé de documents soviétiques du NKVD concernant l'extermination des officiers polonais en 1940 - pendant la collusion soviéto-nazie - change après l'attaque allemande de l'URSS en 1941. La mention d'"opération de service" indiquant en terme du NKVD la liquidation des prisonniers de guerre polonais disparaît des nouveaux documents et les chiffres changent. On peut donc présenter les uns ou les autres... En effet, Staline prépare alors une nouvelle stratégie politique en direction des Alliés, dont la Pologne fait partie, mais que Moscou veut évincer, continuer à liquider, puis occuper et asservir. Cette nouvelle stratégie, y compris idéo-politique, est appuyée sur le mensonge et la négation à l'époque, mais aussi sur leur préparation pour l'avenir. Il s'agit de la négation du massacre de Katyn (1940) incidemment découvert et de la dissimulation du génocide polonais, encore aujourd'hui objet de négations sporadiques.
Ainsi, la lecture et le calcul des chiffres dans les archives dévoilées sont ardus. La méthode historique doit alors se doubler de la méthode soviétologique. Il est à noter que celle-ci se perd faute de soviétologues, remplacés tambour battant par des "transitologues", dont la spécialité ambiguë ne précise pas qui transite vers quel système, mais qui affirment triomphalement la fin du communisme soviétique. Dans ce cas aussi on a donc un exemple actuel - pour le présent politique, mais aussi pour l'histoire future - de préparation des faits et des mots destinée à dissimuler les avatars de la réalité communiste, y compris au sein des pays occidentaux, sous des étiquettes "sociales" (socialistes), "démocratiques" (populaires), ou même "libérales" (matérialistes sans rapport avec la liberté), et toujours "collectives" (communistes?). La méthode communiste de désinformation et d'intoxication a été trop efficace pour être modifiée.
Rideau de fumée idéologique et "Fédération européenne communiste"
Reprenons l'exemple historique du génocide polonais commis par la Russie bolchevique et l'Union soviétique après l'annexion par le Kremlin de l'Ukraine et de la Biélorussie occidentales polonaises et leur "union soviétique" à la faveur du pacte Ribbentrop-Molotov en 1939 pendant la collusion de Staline avec Hitler. Il faut se rappeler, en effet, que le génocide polonais avait été entrepris bien avant 1939 par la Commission Extraordinaire Pan-Russe auprès du Conseil des Commissaires du Peuple (Vétchéka) d'origine, devenue la Direction Politique d'Etat (GPU), puis le NKVD. La tentative idéologique et politique communiste de limiter l'étude de ce génocide national, autant que politique (politicide), à la période 1939-1941 prétend accuser Staline de déviation du léninisme. Alors qu'un génocide et politicide antérieurs mettent en cause Lénine, mais aussi Trotsky. Or, le trotskysme sert encore aujourd'hui de recours révolutionnaire permanent et surtout mondial, mais "antimondialiste", à une partie de l'eurocommunisme "révisé" à "visage humain", à caractère humanitaire social mais sans humanisme libéral, affichant la défense des valeurs socialistes et collectivistes ("collectives" et "sociales") globales, mais hostile à la globalisation capitaliste, bref, l'un des piliers de la future fédération européenne. Trotsky avait lancé le premier ce projet de "Fédération européenne communiste" , que les Polonais avaient fait capoter en 1920, à l'issue de leur guerre victorieuse, qui fut la "seule guerre perdue par Lénine" et par la Russie soviétique.
1917-1920
Les Polonais justement... On ne sait pas exactement combien de morts a fait le "Brasier" des Confins orientaux polonais depuis la Révolution russe de 1917 jusqu'à la victoire polonaise de 1920: sans doute une ou deux centaines de milliers de Polonais de ces territoires occupés par les tsars lors des partages de la Pologne au XVIIIème siècle et partiellement repris par la IIème République Polonaise renaissante en 1918-1920.
1928-1938
Ensuite, selon les archives soviétiques, 800 000 Polonais ont été liquidés physiquement, de 1928 à 1938, pendant les purges de l' "Opération POW" et de l' "Opération polonaise du NKVD", étendues au parti communiste polonais. La liquidation de ce parti (KPP) déborda et atteignit 134 529 personnes qui n'étaient pas toutes du parti, mais avaient participé ou servi aux expériences socio-politiques des communistes sur les Polonais de la partie des Confins orientaux polonais laissés à la Russie par le traité polono-bolchevique de Riga en mars 1921, après la défaite de Moscou.
1939-1941
En septembre 1939, à la suite de la campagne germano-russe contre la Pologne et de la double occupation du pays, 5 274 000 Polonais des Confins orientaux de la République (39,96% de la population autochtone) se sont trouvés sous occupation soviétique. En dehors de chasses à l'homme, d'arrestations et d'internements ou de liquidations immédiates, Moscou a ordonné une opération d'enregistrement par le NKVD des "éléments socialement dangereux". Ces derniers ont été évalués à plus de trois millions. L'enregistrement a précédé les déportations, qui ont atteint 1 692 000 Polonais, mais pas les trois millions désignés par le Kremlin. Ces déportations qui ont repris dès l'entrée en 1944 de l'Armée rouge en Pologne orientale, ont encore frappé 49 600 soldats de la Résistance polonaise antinazie (A.K.) et 50 200 Polonais civils.
Une lecture faussée.
Une lecture à la lettre des archives soviétiques révèle que des Polonais "réfractaires" à la "libération" soviétique, c'est à dire à l'agression et au "couteau planté dans le dos de la Pologne" par Moscou le 17 septembre 1939, selon l' historiographie universelle, pouvaient être convaincus de "crime de droit commun", notamment d'appartenance à des "organisations nationalistes et militaro-fascistes". C''est à dire à l'armée régulière polonaise et à la Résistance aussitôt organisée contre l'envahisseur nazi, auquel s'était joint l'envahisseur soviétique. La Résistance était appelée dans ces archives "agitation". Prisonniers, les Polonais étaient "pris en charge". Les populations civiles déportées étaient, selon ces dossiers, "déplacées".. La Pologne occupée par le Reich hitlérien était désignée dans les textes soviétiques comme territoire "sous juridiction allemande". Alors que la partie de l'Etat polonais occupée par l'URSS était appelée "Ukraine et Biélorussie occidentales". Cela influence encore aujourd'hui la lecture des faits et le calcul des Polonais soumis au génocide. En effet, combien étaient Polonais, combien Biélorusses et Ukrainiens ou Juifs polonais ? Tous étaient citoyens polonais, en tout cas.
En 1939, il y avait aux Confins orientaux de la République Polonaise occupés par l'URSS, 5 274 000 Polonais, 4 529 000 Ukrainiens, 1 945 000 Biélorusses, 1 109 000 Juifs, 134 000 Russes, 89 000 Allemands, 84 000 Lithuaniens et 35 000 Tchèques, "ci-devant" citoyens polonais. D'autre part, dans les territoires de l'Est auxquels la Pologne avait renoncé en 1921, les autorités soviétiques avaient arbitrairement et brutalement dénié la nationalité polonaise à quelque 60% de Polonais. Malgré que l'on avait, dans l'administration soviétique elle-même, prouvé la falsification du recensement, et que l'on avait même refait les comptes officiellement, ce sont les premières données qui ont été conservées et utilisées. Elles l'ont aussi été au cours de la seconde et dramatique falsification que fut l'opération de "passeportisation" soviétique des citoyens polonais survivants en 1943, assimilant ceux-ci à des citoyens soviétiques et les retenant de force en URSS (37 950 Polonais gardés en déportation). Dans les archives, ce sont ces chiffres-là qui sont les premiers fournis. Ils continuent donc à tromper.
Des chiffres trompeurs.
Il faut prendre en compte, quand on manie les chiffres selon Moscou :
1.l'assassinat et la déportation de Polonais sans trace ni mention d'aucune sorte de "Polonais", sauf les témoignages et les rapports d'époque des victimes et des résistants chargés de l'observation et de la recherche;
2. le déguisement des crimes politiques et "antinationaux" de l'Etat-parti soviétique et de ses "organes" de répression - crimes considérés comme nécessaires à l' "internationalisme" prolétarien communiste au profit de Moscou - sous des appellations anodines, le plus souvent de droit commun, destinées à édulcorer les faits et à brouiller les pistes sur le moment et pour l'avenir;
3. le camouflage, par les autorités soviétiques, des Polonais liquidés sous la nationalité des autres autochtones des Confins orientaux de la République Polonaise occupée;
4. la dissimulation par des Polonais eux-mêmes, conscients de jouer leur vie, de leur nationalité polonaise, et leur propre camouflage sous la nationalité d'emprunt des autres autochtones de l'Est de leur Etat occupé et annexé par l'URSS.
Rétablir une lecture exacte
C'est ainsi que l'on arrive très souvent à l'explication de la différence de chiffres entre diverses sources. Par exemple, en juin-juillet 1940, le rapport polonais remis à Londres en 1941 par la Résistance estime les déportés à 400 000. Alors que des sources citées récemment donnent le chiffre de 240 000, et que le NKVD annonce 78 000 Polonais "déplacés". On sait aujourd'hui que cette déportation a été organisée de concert par le NKVD et la Gestapo à Zakopane, dans les Tatras près de Cracovie, dans le cadre des réunions de "travail" et d' "échanges" en hiver 1939-1940. La Gestapo a autorisé ses collègues du NKVD à déporter 240 000 Polonais de Pologne occidentale, réfugiés devant l'avance allemande en Pologne orientale. Et non "en URSS", comme le disent ou l'écrivent certains en cédant à l'intoxication par la simplification, mais bien en Pologne, dans leur propre pays, avant l'agression et l'occupation soviétique. Certaines sources, ou certains chercheurs et journalistes d'aujourd'hui ne retiennent donc que le nombre de réfugiés ayant fait l'objet des accords Gestapo-NKVD. Sans mentionner les "accords Gestapo NKVD", pour occulter cet événement gênant. Pour leur part, les enquêteurs clandestins de la Résistance en 1940 qui se trouvaient sur le terrain au moment des faits et des crimes, prennent en considération aussi les 160 000 Polonais autochtones déportés avec leurs compatriotes réfugiés de l'Ouest de leur pays. Et non "fuyards", ainsi que les qualifient les archives soviétiques, afin d'introduire une connotation péjorative. En revanche, le NKVD ne reconnaît la nationalité polonaise qu'à 78 000 habitants. Soit en considérant les autres comme Ukrainiens, Biélorusses ou Juifs, automatiquement soviétiques dès l'occupation de ces territoires par Moscou, soit en camouflant, ou en faisant disparaître des rubriques, les "éléments socialement dangereux", afin d'effacer leurs traces plus facilement. C'est ainsi que des documents soviétiques, même authentiques, faussent parfois les chiffres dès l'origine.
Sources :
Petite histoire de la désinformation, Vladimir Volkoff.
Bruits : essai sur l'économie politique de la musique.
Court traité du pouvoir tyrannique. Guillaume d'Ockam.
Archives CIA
Archives Jean-Paul Ney et www.intelink.org
Archives KGB
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